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Pratique | Identification
Identifier les oiseaux des jardins et des parcs au printemps et en été
Le printemps a officiellement commencé le 20 mars, et plusieurs oiseaux migrateurs sont déjà de retour ou vont bientôt revenir en Europe de l'Ouest : nous vous présentons les principaux critères d'identification des espèces nicheuses régulières de nos parcs et jardins.
L’observation des oiseaux débute souvent dans les jardins, les squares et les parcs. Si en hiver les oiseaux sont faciles à voir grâce à l’absence de feuilles et parce qu’ils se rapprochent des maisons pour trouver de la nourriture, ce n’est plus le cas au printemps : les mâles sont alors occupés à défendre leur territoire et les femelles deviennent très discrètes dès qu’elles commencent à couver.
Dans notre article Identifier les oiseaux du jardin en hiver, nous vous avions donné des repères pour distinguer la plupart des espèces fréquentant fréquemment les parcs et les jardins d’Europe de l’Ouest entre décembre et mars. Dans cet article, nous vous aidons à reconnaître celles qui sont visibles au printemps et qui s’y reproduisent régulièrement, notamment en apprenant à reconnaître leurs cris et leurs chants.
Abstract
Birding often begins in the gardens, squares and parks. If winter birds are easy to watch due to the absence of leaves and the fact that they come closer to find food, it is not always the case in Spring, when males are busy in defending their territory and females become discrete when they begin to nest.
In our article Identifier les oiseaux du jardin en hiver, we gave you some tips to identify most birds species that can be regularly seen in the parks and gardens of Western Europe between December and March. In this article, we help you to identify the species that can be found in Spring and that breed regularly in gardens and parks, in particular by listening their calls and songs.
Huppe fasciée (Upupa epops) nichant sous un toit en Charente-Maritime (France) en avril 2017.
Photographie : Nathalie Santa Maria
La Huppe fasciée (Upupa epops) est un oiseau migrateur de taille moyenne (longueur de 32 cm) impossible à confondre avec son plumage orange-roux, blanc et noir, son long bec recourbé et sa huppe érectile dressée quand l’oiseau est excité. Lorsqu’il est en vol, ses ailes larges et arrondies, blanches barrées de noir, attirent l’attention et font un peu ressembler l’oiseau à un papillon.
Son chant, un « poupoupoup ! » sourd mais audible de loin, est aussi tout à fait typique. Elle lance aussi parfois des cris flûtés ou rêches.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant de la Huppe fasciée (source : Regina Eidner / Xeno-canto) :
La Huppe fasciée niche dans les cavités des arbres et des vieux bâtiments et recherche ses proies (gros insectes, petits reptiles) dans les milieux dégagés (prairies pâturées, pelouses, forêts claires, landes, vergers, etc.). Elle apprécie les zones ensoleillées et chaudes.
En Europe, elle niche dans une grande partie de l’Europe, mais elle est en déclin depuis le début du XXe siècle, à cause principalement de l’intensification de l’agriculture et son aire se contracte vers le sud. En France, elle niche dans les trois quarts sud du pays (elle est absente ou très rare du nord de la Bretagne à la région des Hauts-de-France).
Des virtuoses discrets
Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos). Notez le dessus brun chaud, la queue rousse (1), le dessous blanchâtre et la poitrine un peu plus sombre (2).
Photographie : Noel Reynolds / Wikimedia
Au printemps et en été, plusieurs « virtuoses » dans les arbustes et les arbres couverts de feuilles :
le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) est connu pour ses talents de chanteur, mais il est souvent caché dans la végétation. Il fréquente les grands jardins et les parcs au sous-bois riche. Il arrive en avril et repart en septembre. Son plumage est chocolat dessus et grisâtre dessous (avec une teinte chamois plus sombre sur la poitrine), et sa longue queue est roux vif. Son chant est fort, mélodieux, varié, composé de brèves strophes (trilles, sifflements crescendo) entrecoupées de pauses de même durée. Il peut chanter en pleine nuit.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant du Rossignol philomèle (source : Xeno-canto) :
Le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) est un tout petit oiseau brun, que l’on reconnaît à sa silhouette ronde et à sa petite queue dressée. Son chant est puissant pour sa taille : il est composé de sons métalliques et de trilles du type » zitiui-si-vi-si-vi-svi-sivi zuy-zuy-zuy-zuyi ». Il le lance depuis une branche, souvent parmi les feuilles.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant du Troglodyte mignon (source : Xeno-canto) :
Gobemouche gris (Muscicapa striata) : notez (1) le front strié, (2) la poitrine finement striée, (3) le dos brun.
Photographie : Marton Berntsen / Wikimedia
Le Gobemouche gris (Muscicapa striata) est un oiseau discret, au plumage grisâtre dessus et blanchâtre dessous. Sa poitrine et son front sont finement striés de sombre. Ses ailes sont longues. Il a un comportement typique de gobemouche : il est souvent perché sur un poste dégagé, se tenant assez droit, et hoche souvent la queue. Son chant n’est pas très spectaculaire : il est composé de notes calmes, grinçantes, entrecoupées de trilles doux. Il pousse souvent des « tsit » de contact (écoutez un enregistrement).
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant du Gobemouche gris (source : Xeno-canto) :
La Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) est un oiseau souvent méconnu des parcs et des jardins. Il est globalement gris et le mâle a une calotte noire (rousse chez la femelle). C’est un excellent chanteur, qui se déplace constamment d’un poste de chant à un autre dans les arbres et les arbustes, ce qui le rend assez difficile à voir.
Son chant est très beau, débute par un gazouillis et se termine par des sons flûtés, clairs et forts.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant de la Fauvette à tête noire (source : Xeno-canto) :
Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) : notez la couleur brun-roux et la queue dressée.
Photographie : Andreas Trepte / Wikimedia
Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) mâle. Notez (1) la calotte noire (rousse chez la femelle, plus discrète).
Photographie : Michael Apel / Wikimedia
Le Gobemouche noir : un petit passereau avec du blanc sur l’aile
Le Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) est un passereau migrateur peu connu et peu abondant que l’on peut observer dans les parcs et les grands jardins avec de vieux arbres. Le mâle en plumage nuptial est typique, noir et blanc, avec une zone blanche sur l’aile. Il chante dans les arbres en se déplaçant sans cesse. Son chant est mélodieux et comprend des répétitions.
Chez la femelle, le noir est remplacé par du brun.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant du Gobemouche noir (source : Xeno-canto) :
À partir de la fin de l’été, le mâle et la femelle adultes, ainsi que le jeune, se ressemblent : ils sont bruns dessus, avec une zone blanche sur l’aile, et blanchâtres dessous. Lors de leur passage d’automne, qui culmine entre la fin août et la mi-septembre, on peut l’observer dans des endroits variés (parcs, jardins, cimetières, etc.). On le repère à ses cris répétés (« vik vik ») et à son comportement typique (perché , s’élance pour attraper un insecte, et se repose).
Écoutez ci-dessous un enregistrement des cris du Gobemouche noir (source : Xeno-canto) :
Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) mâle. Notez le petit bec noir.
Photographie : Estormiz / Wikimedia
Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) femelle. Elle est brune dessus et blanchâtre dessous, avec (1) une zone pâle sur l’aile, comme le mâle.
Photographie : Estormiz / Wikimedia
Le Loriot d’Europe : un chanteur jaune vif et discret
Le Loriot d’Europe (Oriolus oriolus) est un superbe oiseau migrateur (il arrive en avril et repart en août) forestier et discret. Il fréquente certains grands parcs. Le mâle est jaune vif avec des ailes noires, la femelle et le jeune mâle ont le dessus vert-jaune et le dessous blanchâtre strié. Le cri typique est un « viehh » rêche, rappelant un chat énervé (écoutez un enregistrement). Le chant du mâle est flûté et gai : « didelio ! » (écoutez un enregistrement).
Des virtuoses qui chantent depuis des postes dégagés
Accenteur mouchet (Prunella modularis) : notez (1) le bec fin, (2) la tête grise, (3) le dos brun strié de sombre et (4) les flancs gris striés de brun.
Photographie : Magnus Manske / Wikimedia
L’Accenteur mouchet (Prunella modularis) ressemble superficiellement au Moineau domestique (Passer domesticus), mais son bec est plus fin, sa tête est grise et son dos est brun strié de noir. Il est solitaire et discret. Son chant est rapide, sonore, net, sans motif et uniforme : il l’émet souvent depuis une branche dégagée.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant de l’Accenteur mouchet (source : Xeno-canto) :
Le Rougegorge familier (Erithacus rubecula) est bien connu, avec sa gorge et son ventre orange et sa silhouette ronde. Son chant est mélancolique, fin, composé de notes aiguës, nerveuses, grinçantes. Il peut chanter même en hiver.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant du Rougegorge familier (source : Xeno-canto) :
Le Merle noir (Turdus merula) est familier, et c’est l’un des meilleurs chanteurs des jardins et des parcs d’Europe. Le mâle est noir avec le bec orange, la femelle est brunâtre et ressemble un peu à une grive. Le chant est doux, sonore, composé de strophes répétées. Il chante souvent à l’aube et au crépuscule. Ses cris d’alarme sont des séries de « pli-pli-pli-pli » et de « tchac tchac tchac » (écoutez un enregistrement). Quand il est très inquiet, il pousse des « tsiii » fins.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant du Merle noir (source : Xeno-canto) :
La Grive musicienne (Turdus philomelos) fait partie de la même famille que le Merle noir. Son plumage est brun dessus et blanc tacheté de noir dessous. Son chant est également très musical et agréable. Il est plus varié, composé de motifs divers (« kuiklivi », « tixi », « truy », « pi-eh », etc.) souvent répétés deux à quatre fois. Comme le Merle noir, elle chante depuis un endroit dégagé, parfois en pleine nuit.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant de la Grive musicienne (source : Xeno-canto) :
Merle noir (Turdus merula) femelle : notez la teinte générale brune (qui rappelle une grive) et le bec gris sombre.
Photographie : Adam Kumiszcza / Wikimedia
Grive musicienne (Turdus philomelos) : notez le dessus brun clair et le dessous blanchâtre ponctué de sombre.
Photographie : Michael Apel / Wikimedia
Le Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) est un beau passereau peu connu, qui passe souvent inaperçu car il est assez peu répandu, farouche et discret. Il peut fréquenter les parcs et les jardins avec de grands arbres. Le mâle adulte au printemps est bien coloré, avec un masque noir, une poitrine rouge orangé, le haut du front blanc, et une calotte et un dos gris cendré. La femelle est brune dessus, avec un dessous blanc beige, parfois teinté d’orange. La queue rousse est fréquemment hochée, comme le Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros). Son cri de contact est un « huit » sifflant et montant (écoutez un enregistrement). Son chant est bref, doux et mélancolique, commençant toujours de la même façon mais se terminant de façon variable.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant du Rougequeue à front blanc (source : Xeno-canto) :
Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) mâle adulte en plumage nuptial : notez le front blanc, la face noire et la queue rousse.
Photographie : Thomas Kraft / Wikimedia
Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) femelle. Notez (1) la queue rousse, comme chez le mâle, et la posture droite.
Photographie : Jerzy Strzelecki / Wikimedia
Les imitateurs
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) adulte au printemps : notez (1) le bec jaune à base grise, (2), le plumage aux reflets métalliques vert et violet, (3) les petites taches claires sur le dos et (4) les pattes roses.
Photographie : Marek Szczepanek / Wikimedia
L’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) est un oiseau sombre, avec des reflets métalliques au printemps (ponctué de blanc en hiver), au bec jaune, qui marche au lieu de sautiller. Il pousse des cris divers, rauques et perçants (« tchuyur », « steeh », « kyett », etc.) (écoutez un enregistrement). Il chante de préférence depuis un point dégagé (sommet d’un arbre, d’un bâtiment, sur une antenne, etc.). Son chant est varié, composé de sifflements, de grincements et de très nombreuses imitations, qui sont parfois étonnement réussies (écoutez un enregistrement).
L’Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) est un oiseau peu connu des observateurs débutants, que l’on peut parfois trouver dans les parcs et les grands jardins. Elle arrive au printemps (avril) et repart en automne Elle a une silhouette typique de fauvette. Le dessous est jaunâtre (plus ou moins vif) et le dessus est gris-brun. Son bec est assez long. Les plumes de sa calotte sont souvent dressées quand elle chante, formant alors une sorte de « dôme ». Elle lance son chant depuis la végétation et est parfois assez difficile à voir. Son chant est agréable, puissant, varié, plus ou moins rapide, composé de strophes parfois un peu grinçantes, parfois mêlées d’imitations (rousserolles, moineaux, etc.) (écoutez un enregistrement).
Une espèce proche, l’Hypolaïs ictérine (Hippolais icterina), à l’aire de distribution plus orientale (elle est présente dans le nord-est de la France), lui ressemble beaucoup, mais il est assez difficile de distinguer ces deux espèces quand on manque d’expérience. Les principaux critères (en dehors du chant) pour les différencier sont la présence d’une zone pâle au printemps sur les rémiges tertiaires et secondaires et ses ailes fermées plus longues (projection primaire plus longue). Son chant est très varié et comprend plus d’imitations que celui de l’Hypolaïs polyglotte (écoutez un enregistrement).
Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta). Notez (1) le dessus gris-brun uni, (2) les ailes plus courtes (courte projection primaire) que celles de l’Hypolaîs ictérine et (3) le dessous jaunâtre
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Hypolaïs ictérine (Hippolais icterina). Notez (1) la zone claire sur l’aile (printemps), (2) les ailes longues et (3) le dessous jaune.
Photographie : Artur Mikolajewski / Wikimedia
Des petits oiseaux verdâtres remuants
Le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) est un petit passereau migrateur (il arrive en mars et repart en octobre), vert-brun, blanc et jaune, vif, remuant, que l’on peut observer dans les parcs et les grands jardins. Ses pattes sont sombres. Son cri est un « huit ! » doux, souvent répété (écoutez un enregistrement). Son chant est simple, typique, répété, un peu monotone, que l’on pourrait retranscrire par « tsip tsap tsip tsup » (il a été surnommé « compteur d’écus »).
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant du Pouillot véloce (source : Xeno-canto) :
Une espèce très proche, le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus), peut aussi être vue au printemps dans les parcs et les grands jardins (lire Distinguer les Pouillots fitis et véloce). Les risques de confusion avec le Pouillot véloce sont alors grands, mais il faut noter ses pattes plus claires (rose ou brun pâle et non noires ou gris-brun), ses sourcils jaunâtres plus nets, ses joues plus pâles sous l’œil, ses ailes fermées plus longues. Sa voix est heureusement bien différente. Son cri est un « hu-it » dissyllabique, doux et montant (écoutez un enregistrement). Son chant est une strophe sifflée d’environ trois secondes, bien distincte, légèrement descendante et répétée.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant du Pouillot fitis (source : Xeno-canto) :
Pouillot véloce (Phylloscopus collybita). Notez (1) les pattes sombres.
Photographie : R. Altenkamp / Wikimedia
Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus). Notez (1) les joues (parotiques) plus pâles que celles du Pouillot véloce, et (2) les pattes plus claires.
Photographie : Steve Garvie / Wikimedia
Des cris très fins dans les conifères
Dans les conifères (principalement), on peut entendre des cris très fins et aigus (« sri-sri-sri ») : ce sont ceux du Roitelet huppé (Regulus regulus), un tout petit oiseau rondouillard jaune-verdâtre qui ressemble à un pouillot, mais qui présente une bande jaune d’or (femelle) ou orange (mâle) au sommet de la tête, bordée par un trait noir. Son chant est très aigu, peu puissant et avec un final accéléré. Le Roitelet triple-bandeau (Regulus ignicapillus), une espèce proche mais plus rare, s’en distingue par ses sourcils blancs. Il peut aussi être vu dans les conifères, mais est moins associé à ces derniers.
Écoutez ci-dessous un enregistrement du chant et des cris du Roitelet huppé (source : Xeno-canto) :
Roitelet huppé (Regulus regulus). Notez (1) le bec noir et fin, (2) la calotte jaune ou orange bordée de noir et (3) le dessus vert.
Photographie : Mihai Baciu
Roitelet triple-bandeau (Regulus ignicapilla). Notez (1) la calotte jaune ou orange bordée de noir, (2) les sourcils blancs et (3) le dessus vert.
Photographie : Jean Morillon
Les mésanges
La Mésange nonnette (Poecile palustris) est moins connue que les Mésanges bleue et charbonnière, mais elle peut nicher dans les parcs et les grands jardins humides.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Les mésanges font partie des oiseaux que l’on entend le plus fréquemment dans les jardins au printemps, mais leurs répertoires sont très variés et on peut donc parfois les confondre :
la Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) est petite, jaune et bleue. Son répertoire est varié. Son cri de contact typique est un « sissisuydu » aigu et rapide, avec une fin plus grave (écoutez un enregistrement). Son chant est composé de sons aigus, étirés et répétés (écoutez un enregistrement).
La Mésange charbonnière (Parus major) est plus grande, a un dessous jaune, une tête noire et blanche et une cravate noire. Comme la Mésange bleue, ses cris sont variés (« pinc-pinc » comme un pinson, « ti tuii », « si yutti yutti » ou « chè-chè-chè » rudes en cas de querelles…) (écoutez un enregistrement). Son chant est un peu mécanique « ti-ta ti-ta ti-ta » (écoutez un enregistrement).
La Mésange nonnette (Poecile palustris) est plus rare : elle peut toutefois fréquenter les grands jardins et les parcs, plutôt humides avec un sous-bois développé et de vieux arbres. Elle est beige-brune avec une calotte et une bavette noirs et des joues blanches. Son cri est un « pitché » explosif, parfois inséré dans une série (« pitché-dé-dé-dé-dé-dé ») (écoutez un enregistrement). Son chant est une série rapide de « tchuip tchuip tchuip » (écoutez un enregistrement). Elle ressemble à la Mésange boréale (Poecile montanus), plutôt présente en montagne (Alpes) et dans le nord-est (lire Distinguer les Mésanges nonnette et boréale).
La Mésange huppée (Lophophanes cristatus) possède une huppe et une tête blanche et noire qui contraste avec son corps brun. Elle préfère les forêts de conifères, mais elle peut fréquenter les parcs et les jardins avec quelques pins et sapins. Son cri est un trille rapide répété (écoutez un enregistrement). Son chant est composé de sons aigus (écoutez un enregistrement).
L’Orite (anciennement mésange) à longue queue (Aegithalos caudatus) est petite, remuante, avec une très longue queue, et un plumage rose, gris, blanc et noir. Elle se déplace rapidement, souvent en troupes en dehors de la saison de nidification. Ses cris sont bourdonnants et perçants (écoutez un enregistrement). Son chant, rarement entendu, est un gazouillis doux.
Les fringilles
Les fringilles sont des passereaux granivores fréquentent souvent les mangeoires en hiver. En été, on peut aussi les observer dans les parcs et les jardins :
le Pinson des arbres (Fringilla coelebs) est commun. Le mâle est facile à reconnaître avec son dessous rouge brique, sa calotte gris-bleu et à sa double barre alaire blanche. La femelle est moins colorée, gris-verdâtre, mais elle possède aussi une double barre alaire pâle. Son cri, un « pink » net et décidé, est fréquent (écoutez un enregistrement). Il pousse aussi des « huit ! » (écoutez un enregistrement). Le chant est typique, constant, répété, vif, sonore, débutant par trois ou quatre sons aigus suivis par une série similaire descendante et s’achevant par un thème « joyeux » (écoutez un enregistrement).
Pinson des arbres (Fringilla coelebs) mâle : notez (1) la zone blanche sur l’aile, (2) le ventre et le dos marron-rose et (3) la calotte et le cou gris.
Photographie : Andreas Trepte / Wikimedia
La femelle de Pinson des arbres (Fringilla coelebs) est beaucoup moins colorée que le mâle, mais sa zone claire (1) sur l’aile reste caractéristique.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Le Verdier d’Europe (Chloris chloris) est un oiseau verdâtre avec une zone jaune vif sur l’aile et sur les bords de la queue, commun dans les parcs et les jardins. Son cri typique est un « dyip » bref ou un « yiu » sonore et montant (écoutez un enregistrement). Son chant est soit un « djiiii » vibrant et répété, soit une composition agréable formée de trilles, de sifflements et de gazouillis (écoutez un enregistrement).
Le Serin cini (Serinus serinus) est un tout petit oiseau jaune-vert fortement strié de sombre; au printemps, on peut entendre son chant typique, rapide, « frénétique », grinçant, lancé depuis un perchoir dégagé ou en vol (écoutez un enregistrement). Son cri typique est un trille aigu (écoutez un enregistrement).
Verdier d’Europe (Chloris chloris) mâle : notez (1) le bec conique, (2) la teinte générale jaune-vert et (3) la zone jaune sur l’aile.
Photographie : François Lelièvre
Serin cini (Serinus serinus) mâle : notez (1) et (2) les fortes rayures sombres sur le dos et sur les flancs.
Photographie : Ghislain38 / Wikimedia
Le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) est un bel oiseau à la face rouge avec une zone jaune vif sur l’aile. Son cri est un « tikelitt » sautillant et liquide (écoutez un enregistrement). Son chant, émis depuis une branche ou un perchoir dégagé, est composé de trilles rapides, parmi lesquels sont intercalés des « telit-telit-telit » liquides (écoutez un enregistrement).
Le Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) est un passereau peu commun, que l’on peut observer dans les grands jardins et les parcs. Le mâle est superbe avec son dessous rouge pivoine, tandis que la femelle est beige dessous. Tous deux ont une calotte noire, une barre alaire et un croupion blanc (bien visible en vol). Son cri est un « pyu » mélancolique, un peu triste (écoutez un enregistrement). Son chant est doux, lent, rarement entendu (écoutez un enregistrement).
La Linotte mélodieuse (Linaria cannabina) est un petit passereau assez rare dans les jardins au bec gris, à la tête grisâtre, avec une zone pâle au-dessous et sous l’oeil, au dos marron et avec une zone blanche sur l’aile. Le mâle adulte a le front la poitrine rouges, ce qui n’est pas le cas de la femelle et du jeune. Son chant est agréable, rapide et varié (écoutez un enregistrement).
Le Gros-bec cassenoyaux (Coccothraustes coccothraustes) est un passereau robuste et discret qui fréquente les grands parcs. Son bec est gros et conique (gris en été, clair en hiver), son plumage est brun-roux avec une grande zone claire sur l’aile. Son vol est rapide et direct. On peut le repérer à son cri métallique, électrique, un « tsic ! » parfois répété qui rappelle le bruit d’un instrument métallique frappé sur un rocher (écoutez un enregistrement). Son chant est discret, simple (écoutez un enregistrement).
Gros-bec cassenoyaux (Coccothraustes coccothraustes) : notez (1) le bec massif, (2) le masque noir, (3) la grosse tête et la nuque grise, (4) la zone claire sur l’aile et (5) l’extrémité blanche de la queue.
Photographie : Jean-Pascal Weber
Linotte mélodieuse (Linaria cannabina) mâle. Notez (1) le bec gris et court, (2) le front rouge, (3) la zone blanche autour de l’oeil, (4) la nuque grise, (5) la gorge blanchâtre, (6) le dos marron, (7) la marque blanche sur l’aile et (8) la poitrine rouge.
Photographie : Pascal Feryn
De petits oiseaux qui grimpent le long des troncs
Le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) grimpe le long des troncs.
Photographie : Jimfbleak / Wikimedia
La Sittelle torchepot (Sitta europaea) est un passereau gris-bleu dessus et orangé dessous, qui peut descendre le long des troncs la tête en bas. Ses cris sont des « zit » et surtout des « tuit-tuit » énergiques et répétés (écoutez un enregistrement). Son chant est rapide, composé de sifflements montants et descendants : « vui vuih vuih vuih » ou « viu viu, viu, viu » (écoutez un enregistrement).
Le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) a le dessus brun bariolé de marron, de jaune et de blanc, le dessous blanchâtre et le bec arqué. Ses cris sont des « tit » ou des tuit » aigus, répétés (écoutez un enregistrement). Son chant est une brève strophe (écoutez un enregistrement). Il ressemble au Grimpereau des bois (Certhia familiaris), plus rare qui préfère les conifères et dont le chant est différent (lire Distinguer les Grimpereaux des bois et des jardins).
Les oiseaux qui tambourinent
Le Pic épeiche (Dendrocopos major), au plumage blanc, noir et rouge, est le plus commun des pics. Son vol est direct et ondulant. Il émet toute l’année des « kik », parfois répétés, qui aident à le repérer (écoutez un enregistrement). Au printemps, surtout quand il est excité, il pousse des « tchrett-tchrett-tchrett ! ». Son tambourinage est rapide (écoutez un enregistrement).
Le Pic épeichette (Dryobates minor) ressemble au Pic épeiche, mais il est plus petit. Il se déplace rapidement parmi les branchages. Son chant est une série rapide de « piit piit piit piit piit piit piit piit » (écoutez un enregistrement). Son tambourinage est moins puissant mais plus régulier (écoutez un enregistrement).
Le Pic vert (Picus viridis), au plumage vert-jaune vif et au dessin noir et rouge sur la tête, est le pic qui tambourine le moins. On le surprend souvent alors qu’il se nourrit au sol, essentiellement sur les pelouses. Son chant est une sorte de rire sonore, un « klu-klu-klu-klu » (écoutez un enregistrement). Ses cris d’alarme sont des séries de « kiak-kiak-kiak » (écoutez un enregistrement)
Les oiseaux qui roucoulent
Tourterelles turques (Streptopelia decaocto) : notez (1) le demi-collier noir se détachant bien sur le plumage rose-beige.
Photographie : Horia Varlan / Wikimedia
Tout le monde connaît les roucoulements des pigeons et des tourterelles. Au printemps et en été, plusieurs espèces sont susceptibles d’émettre ce type de sons dans les parcs et les jardins :
la Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) a un plumage beige-rose et elle a un demi-collier noir. Son chant est un « doudou-do » trisyllabique répété (écoutez un enregistrement).
La Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est bien plus rare que la Tourterelle turque dans les parcs et les jardins, et elle n’arrive en Europe qu’en avril-mai. Elle a besoin d’une végétation touffue, peu « entretenue ». On la reconnaît à la grande zone écailleuse rousse et noire sur ses ailes (au dessous sombre), et à sa tache blanche rayée de noir sur le cou. Son chant est grave, répété et monotone : « turrrrr-turrrrr-turrrr » (écoutez un enregistrement).
Le Pigeon ramier (Columba palumbus) (appelé « palombe » dans le sud-ouest de la France), un gros pigeon gris avec une tâche blanche bien visible sur le cou, lance trois à cinq fois un « rouh-rou, ro-ro, rou » doux (écoutez un enregistrement). On peut aussi entendre un bruit caractéristique créé lors de son vol nuptial : un claquement d’ailes sonore.
Le Pigeon colombin (Columba oenas) est une espèce plus rare et plus discrète que le Pigeon ramier : il n’est présent que dans les parcs et les grands jardins avec de vieux arbres Il ressemble au Pigeon biset (Columba livia) bien connu mais son croupion est gris et non pas blanc, et il a une tâche verte irisée sur le cou. Son chant est facile à reconnaître : c’est une série de « ouo-ou » sourds (écoutez un enregistrement).
Pigeon ramier (Columba palumbus). Notez la forte corpulence et surtout (1) la tâche blanche sur le cou.
Photographie : Tristan Ferne / Wikimedia
Pigeon colombin (Columba oenas). Notez (1) la tâche verte irisée sur le cou, (2) le croupion gris, (3) la large bande sombre à l’extrémité de la queue et (4) les petites barres sombres sur l’aile (grandes chez le Pigeon biset).
Photographie : Chris Cant / Wikimedia
Le Pigeon biset (Columba livia) semi-domestique est fréquent dans les villes.
Photographie : Wardrin / Wikimedia
Tourterelle des bois (Streptopelia turtur). Notez (1) la tache blanche et noire sur le cou, (2) le dessus écaillé des ailes roux et noir.
Photographie : Andrej Chudy / Wikimedia
Le « cou-cou ! » du Coucou gris
Coucou gris (Cuculus canorus). Notez la longue queue, le plumage gris et dessous barré de noir.
Photographie : Vogelartinfo / Wikimedia
Le Coucou gris (Cuculus canorus) est connu pour son habitude de pondre dans les nids de plusieurs passereaux, mais peu de gens l’ont déjà vu : c’est un oiseau élancé, à la longue queue étagée et aux ailes pointues, qui vole de façon directe et rapide entre deux perchoirs. Le mâle est gris-bleu dessus et blanc rayé de noir dessous et ressemble ainsi superficiellement à l’Épervier d’Europe (Accipiter nisus). La femelle peut aussi être grise mais certaines (plus rares) sont rousses dessus. Son chant « cou-cou » est bien connu. Sous l’effet de l’excitation, il peut être trisyllabique « cou-cou-cou » (écoutez un enregistrement).
Les rapaces diurnes
L’Épervier d’Europe (Accipiter nisus) est un petit rapace aux ailes arrondies et à la longue queue (lire Différencier l’Épervier d’Europe de l’Autour des palombes) qui s’installe de plus en plus souvent dans les parcs et les grands jardins. Il est généralement silencieux. Parmi ses cris, le plus fréquent est une série rapide et répétée, que l’on pourrait retranscrire par ‘kykykykyky ! » (écoutez un enregistrement).
La Buse variable (Buteo buteo) est un oiseau de taille moyenne (envergure de plus d’un mètre), aux larges ailes, assez rare en milieu urbain et semi-urbain; toutefois on peut parfois l’entendre parader au printemps au dessus des grands parcs. Elle pousse alors un miaulement sonore, un « piiyeh » descendant (écoutez un enregistrement).
Les cris peu agréables des Corvidés
Geai des chênes (Garrulus glandarius). Notez (1) le corps neige-rosé, (2) le croupion blanc contrastant avec la queue noire et (3) le poignet bleu et noir.
Photographie : Vogelartinfo / Wikimedia
La Pie bavarde (Pica pica), au plumage noir et blanc et à longue queue, est un Corvidé comme les corneilles. Ses cris sont également peu agréables, rêches, mécaniques : « tcha-ka », ‘kek-kek » ou »tché tché tché tché tché » (écoutez un enregistrement). Son chant est calme, gazouillant, peu sonore.
Le Geai des chênes (Garrulus glandarius) est un beau Corvidé forestier beige, blanc, noir et bleu, qui visite parfois les grands jardins et les parcs. Ses cris sont des « kcheech » rauques, typiques, perçants (écoutez un enregistrement) qui servent de signaux d’alarme pour les autres animaux de la forêt.
La Corneille noire (Corvus corone) est un oiseau passionnant, parfois confondu avec le Corbeau freux (Corvus frugilegus), mais moins sociable, vivant le plus souvent en couple. Ses cris sont variés : croassements répétés, gloussements, cliquetis, (écoutez un enregistrement).
Les cris stridents des perruches
Les Perruches à collier (Psittacula krameri) forment désormais des populations férales (= issues d’oiseaux nés en captivité) dans plusieurs endroits d’Europe, et l’on peut désormais les entendre quand elles poussent en vol leurs cris stridents caractéristiques (écoutez un enregistrement).
Les chouettes et les hiboux
Les rapaces nocturnes qui vivent dans les parcs et les villes sont difficiles à observer, mais on peut les identifier grâce à leurs chants et à leurs cris :
Chouette hulotte (Strix aluco) : elle est nocturne et son chant et ses cris sont typiques des parcs et des bois.
Photographie : Andreas Trepte / Wikimedia
la Chouette hulotte (Strix aluco) est difficile à voir car elle est très nocturne. Elle pousse des cris « ke-vit » aigus et répétés (écoutez un enregistrement). Son chant, qui résonne dès la fin de l’hiver (surtout en mars), est un hululement triste, comprenant une partie « grelottante » et s’achevant par une partie descendante « houooooooouh hou’hou’hou’hou houuuuuuuuuouh » (écoutez un enregistrement). La femelle lance des cris plaintifs et aigus (écoutez un enregistrement). Elle niche dans les cavités des arbres, y compris en ville.
L’Effraie des clochers (Tyto alba) est pâle (on l’appelle parfois « Dame Blanche »). Elle niche dans les bâtiments mais chasse dans les espaces verts. Son cri d’alarme est rauque (écoutez un enregistrement). La femelle pousse un chuintement répété (écoutez un enregistrement).
Dans les parcs, les cimetières, les allées des vieux arbres et certains grands jardins du centre et du sud de la France, on peut entendre le soir, à partir du mois de mai, un étrange chant composé de « tiou ! » brefs, répétés inlassablement toutes les deux à quatre secondes, parfois en duo (écoutez un enregistrement) : c’est celui du Petit-duc scops (Otus scops), un tout petit hibou discret, difficile à voir, gris à gris-roux, aux yeux jaunes, aux aigrettes érectiles dressées quand il est en alerte. Attention, le Crapaud alyte chante aussi un peu comme lui !
Effraie des clochers (Tyto alba) : la teinte blanchâtre du ventre et de la face lui donne une allure « spectrale ».
Photographie : Christian from Hertford / Wikimedia
Petit-duc scops (Otus scops) : les petites aigrettes (1) peuvent se relever en cas d’alerte. Notez les yeux jaunes.
Photographie : Patko Erika / Wikimedia
Sur les toits et les antennes, on peut parfois voir un petit oiseau sombre qui agite nerveusement la queue de haut en bas : le Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros). Le mâle est globalement noir et la femelle est brune, et ils ont la queue rousse. Son chant est grinçant, un peu hésitant, évoquant du verre pilé (écoutez un enregistrement). Les cris ressemblent sont des cliquetis (écoutez un enregistrement).
Un oiseau gris, noir et blanc à longue queue
La Bergeronnette grise (Motacilla alba) est un oiseau gris, blanc et noir avec une très longue queue, que l’on peut voir dans des endroits variés, souvent pas très loin de l’eau. Elle peut nicher sur les bâtiments. Son cri de contact est facile à reconnaître, c’est un « tsli-vitt » uniforme et tremblotant (écoutez un enregistrement). Le chant est simple, dissyllabique.
Les cris stridents des martinets
À partir du début du mois de mai et jusqu’en août, les Martinets noirs (Apus apus), aux ailes en forme de faucilles, sont visibles au-dessus des villes et des villages. Ils ressemblent aux hirondelles, mais leur plumage et leur silhouette sont différentes. Leurs cris sont stridents : « sriiiir » (écoutez un enregistrement).
Bergeronnette grise (Motacilla alba) : notez la très longue queue.
Photographie : Artur Mikolajewski / Wikimedia
Martinet noir (Apus apus) : notez la silhouette unique, avec des ailes en forme de faucilles.
Photographie : François Lelièvre
Les deux hirondelles
L’Hirondelle rustique (Hirundo rustica), au plumage sombre dessus, blanc dessous, avec une face rouge, et une queue prolongée par deux filets, lance un chant sonore, gazouillant, interrompu par des trilles (écoutez un enregistrement). Elle pousse des « vitt » sonores et répétés (écoutez un enregistrement).
L’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) lui ressemble superficiellement, mais sa queue est plus courte et elle possède une tache blanche bien visible sur le croupion. Son chant est un gazouillis peu structuré, avec des trilles (écoutez un enregistrement). Elle pousse des « priiit » incessants (écoutez un enregistrement).
Hirondelles rustiques (Hirundo rustica). Notez (1) la face rouge et (2) la queue prolongée par des filets.
Photographie : François Lelièvre
Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum). Notez le plumage noir dessus et blanc dessous, (1) le croupion blanc et (2) la queue courte.
Photographie : François Lelièvre
Les pépiements des moineaux
Moineau friquet (Passer montanus) : notez (1) la calotte chocolat, (2) la petite bavette noire et (3) la joue blanche avec une tache noire.
Photographie : Jean-Pascal Weber
Le Moineau domestique (Passer domesticus) pépie longuement (écoutez un enregistrement).
Le Moineau friquet (Passer montanus) est une espèce proche et moins commune, que l’on observe parfois près des maisons et dans les jardins. Il se distingue du mâle du Moineau domestique par sa taille inférieure, sa gorge noire plus petite et sa tache noire sur la joue blanche (et non pas grise). Les deux sexes sont identiques. Sa voix est assez semblable à celle du Moineau domestique.
Deux faucons sur les bâtiments
Le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est un rapace à la longue queue et aux ailes étroites. Le dessus des ailes est brun avec des extrémité plus sombres. Le mâle a la queue et la tête grises, la femelle a la tête brunâtre nettement striée de sombre. Les deux ont des fines moustaches sombres. Il niche sur les bâtiments et chasse les rongeurs dans les espaces dégagés en pratiquant le vol stationnaire.
Le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) est plus rare, plus gros et plus puissant que le Faucon crécerelle. Il a aussi des ailes pointues. L’adulte est gris sombre dessus, blanc finement barré dessous, avec de larges moustaches noires. Le juvénile est brun dessus et a le dessous strié.
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La confusion entre ces deux espèces est facile, et nous vous présentons les critères d'identification utilisables sur le terrain. Nous avons complété notre article avec des photos et les critères d'identification de la sous-espèce alpestre (P. m. montanus) de la Mésange boréale.
En février et en mars, les grimpereaux chantent déjà beaucoup, mais quand ils sont silencieux, les deux espèces nichant en Europe sont très difficiles à différencier l’une de l’autre.
Si au printemps ces deux espèces sont faciles à distinguer quand elles chantent, leur identification n'est pas facile quand elles restent silencieuses, et il faut alors prendre en compte plusieurs critères.
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