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Comment et pourquoi choisir des jumelles stabilisées pour observer les oiseaux ?
Introduction
Pour observer confortablement les oiseaux avec des jumelles, il est important que l’image ne bouge pas ou peu. Or plus leur grossissement est élevé, plus la moindre vibration, qui peut être causée par exemple par les secousses de la main, le roulis d’un bateau ou le vent, provoquera un tremblement important de l’image. Afin d’avoir une vue nette, même dans un environnement instable, plusieurs constructeurs (Zeiss, Canon, Fujinon, Nikon, Bushnell, Kite Optics, etc.) proposent des modèles équipés d’un mécanisme de stabilisation qui assure une compensation instantanée des mouvements.
Après une présentation générale des différents types de systèmes de stabilisation, nous recensons les avantages et les inconvénients des instruments stabilisés par rapport à leurs équivalents classiques, nous donnons des conseils pour choisir un modèle, puis nous vous proposons une sélection de modèles appréciés par les observateurs et grossissant au moins 12x, une valeur à partir de laquelle une stabilisation est vraiment utile à notre avis.
Abstract
To comfortably watch birds with binoculars, it is important that the image does not move or moves very little. However, the higher their magnification, the more the slightest vibration, which can be caused for example by shaking the hand, the rolling of a boat or the wind, will cause a significant shaking of the image. In order to have a clear view, even in an unstable environment, several manufacturers (Zeiss, Canon, Fujinon, Nikon, Bushnell, Kite Optics, etc.) offer models equipped with a stabilization mechanism that ensures instant compensation for movements.
After a general presentation of the different types of stabilization systems, we list the advantages and disadvantages of stabilized instruments compared to their classic equivalents, we give advice on choosing a model, then we offer you a selection of models appreciated by birders and magnifying at least 12x, a value from which stabilization is really useful in our opinion.
Jumelles stabilisées : définition et fonctionnement
Les Canon 12×36 IS sont l’un des premiers modèles de jumelles stabilisées lancés sur le marché. |
Les jumelles stabilisées, ou à stabilisateur d’image, sont des équipements optiques qui intègrent un système compensant en temps réel les effets des vibrations causées par les mouvements involontaires de la main, le vent ou un environnement instable, par exemple le pont d’un bateau, un véhicule ou un avion, offrant ainsi une vision nette et améliorant considérablement la qualité de l’observation.
Les premiers modèles ont été mis sur le marché dans les années 1990 pour le monde de la chasse, avec notamment les Canon 12×36 IS de première génération, qui ont été lancées en 1995.
Le système de stabilisation ajuste l’orientation des lentilles en temps réel, ce qui permet d’atténuer les effets visuels des mouvements et de fournir une image stable, même à des grossissements élevés.
Les systèmes de stabilisation peuvent être passifs ou actifs. Dans le premier cas, il n’y a pas de capteurs transmettant des informations vers l’élément correcteur, c’est un gyroscope ou l’isolement des prismes qui permettent à l’image de ne pas être affectée par les déplacements des jumelles.
Le gyroscope est le système le plus connu pour stabiliser le champ de vision : il est entraîné par un petit moteur interne, qui fonctionne en cas de mouvements. Il permet de maintenir l’image centrée sur un point focal et fonctionne en fonction de la gravité de la Terre. Toutefois, cela peut prendre quelques secondes avant que l’image ne devienne nette. Cette technologie a été développée à l’origine pour l’industrie des caméscopes afin de créer des images claires pendant la réalisation de vidéos, ce qui explique la place importante de Canon sur le marché des jumelles stabilisées.
Dans le cas d’un système de stabilisation actif, les modifications de la position des jumelles sont détectées électroniquement par des capteurs et certaines lentilles sont alors déplacées, ou bien l’angle d’un prisme rempli de liquide est modifié. Les capteurs électroniques détectent tout mouvement inégal et aident à maintenir une vue stable. L’utilisation d’un processeur électronique central, combinée à des capteurs placés à différents endroits, est privilégiée par de nombreuses marques, comme Canon. Suite à la réception des différentes informations sur l’emplacement des jumelles, le processeur contrôle la position d’un ou de plusieurs prismes afin de compenser les vibrations. Ce système, plus moderne, est également plus rapide qu’un gyroscope, et permet la conception de jumelles plus compactes.
Certains modèles plus récents proposent une stabilisation d’image hybride, qui combine stabilisation optique et numérique pour des images encore plus claires.
Notez qu’il existe aussi des monoculaires stabilisés, comme le Bresser 16×30 ou le Kite 12×25 II (lire Pourquoi et comment choisir un monoculaire pour observer les oiseaux ?).
Les avantages des jumelles stabilisées par rapport à des jumelles classiques
La stabilisation permet de profiter pleinement d’un fort grossissement, comme pour les jumelles Zeiss 20×60 T*S. |
Les jumelles munies d’un stabilisateur d’image ont plusieurs avantages par rapport aux modèles classiques, le plus évident étant un meilleur confort de vision, ce qui est particulièrement appréciable lorsque les conditions sont défavorables (environnement instable) ou que l’on observe longtemps, entraînant une certaine fatigue et parfois des tremblements. Ces modèles sont donc particulièrement utiles dans certaines circonstances, par exemple à bord d’un bateau ou dans une voiture, ou quand on veut admirer les astres. Ils sont également très appréciés des personnes souffrant de tremblements des mains.
Plus les jumelles grossissent, plus elles ont tendance à être lourdes : un système de stabilisation permet donc de combiner un fort grossissement (supérieur à 12 x) et un certain confort d’observation, sans avoir besoin de poser son instrument sur un trépied via un adaptateur, ce qui est un avantage lors de randonnées par exemple.
La stabilisation permet ainsi de mieux profiter d’un grossissement élevé de l’image : en effet, la moindre vibration annule en partie le gain offert par un grossissement plus fort.
La stabilisation améliore également la perception de la luminosité de l’image : en supprimant le flou induit par le mouvement, les jumelles stabilisées semblent en effet être plus performantes dans des conditions de faible luminosité. Lors d’un test, on a constaté que des jumelles stabilisées de 42 mm étaient perçues comme étant plus lumineuses qu’un modèle classique avec des objectifs de 50 mm.
Enfin, plusieurs observateurs indiquent qu’après avoir essayé des jumelles stabilisées, ils ne veulent plus utiliser des modèles classiques.
Les inconvénients des jumelles stabilisées par rapport à des modèles classiques
Les modèles de la gamme APC de jumelles stabilisées de Kite Optics disposent d’un mode de mise en veille automatique en cas d’inutilisation continue. |
Les jumelles stabilisées nécessitent l’utilisation de batteries (piles ou batterie interne), ce qui limite leur autonomie sur le terrain et nécessite d’anticiper ce point : il est donc préférable d’emporter quelques piles de rechange (préférez les modèles de qualité, qui durent plus longtemps) ou un chargeur (pour les piles rechargeables) lorsque vous partez en voyage. Il faut préciser que quand leur batterie est épuisée, les jumelles stabilisées peuvent toujours être utilisées comme des instruments classiques.
Pour économiser de l’énergie, on peut désactiver le stabilisateur d’image quand il n’est pas nécessaire, et plusieurs modèles prévoient des mécanismes d’arrêt automatique quand les jumelles sont immobiles, comme Kite Optics avec sa gamme APC.
Le niveau de correction du système de stabilisation est variable selon les modèles, et il est donc important de noter l’angle de correction, indiqué en degrés, dans les caractéristiques techniques des modèles.
Étant donné leur complexité technique, la durée de vie moyenne d’un modèle stabilisé est moindre que celle des modèles classiques, et la garantie du système de compensation est généralement limitée à deux ans. Il est donc recommandé de les utiliser avec plus de précautions, de les nettoyer régulièrement (lire Comment nettoyer ses jumelles et/ou sa longue-vue ?) et de vérifier de temps en temps les piles pour s’assurer qu’elles fonctionnent correctement, leurs performances ayant tendance à diminuer avec le temps.
Étant donné qu’elles incluent souvent des éléments électroniques (processeurs et capteurs), les jumelles stabilisées ne sont pas toujours imperméables (ni même anti-buées), et encore moins étanches. Si ce n’est pas le cas, lors des fluctuations de températures, par exemple lorsque vous passez d’une voiture chaude à un extérieur froid, elles auront tendance à s’embuer. Certains constructeurs proposent toutefois des modèles imperméables ou étanches, comme les séries AW (« All Weather ») et WP (« Waterproof ») de Canon, mais leur prix est plus élevé.
Le poids des jumelles stabilisées est souvent supérieur à celui des jumelles classiques équivalentes, car elles contiennent des pièces supplémentaires et des batteries.
Elles sont également généralement plus volumineuses, l’incorporation d’un gyroscope, d’un moteur, de capteurs et de batteries nécessitant un boîtier plus grand.
Du fait de leur dimension technologique, les prix moyens des jumelles stabilisées sont enfin en moyenne plus élevés que ceux des modèles classiques équivalents, même s’ils ont tendance à baisser avec l’augmentation des volumes des ventes et les progrès des techniques de fabrication. Pour un observateur occasionnel, le coût supplémentaire lié à la stabilisation d’image ne vaut donc peut-être pas toujours le cas, et si vous prévoyez d’utiliser vos jumelles uniquement de temps en temps ou pendant de courtes périodes, des jumelles classiques peuvent suffire.
Quels sont les éléments à prendre en compte pour choisir une paire de jumelles stabilisées ?
Les jumelles Fujinon TS-X 14×40 offrent une importante compensation d’angle de +/- 6 degrés. |
Si vous avez décidé d’acheter un modèle stabilisé, plusieurs éléments sont à prendre en compte :
- Le niveau de la stabilisation, qui est normalement précisé (en degrés) dans les caractéristiques techniques.
- L’accessibilité et la facilité d’utilisation des commandes du système de stabilisation sont deux autres points importants à prendre en compte. Un bouton-poussoir permet souvent d’activer la stabilisation, et il est préférable qu’il soit bien placé pour pouvoir l’enclencher rapidement sur le terrain.
- L’autonomie du modèle, donnée en heures dans les caractéristiques techniques, est un facteur très important de choix. L’existence d’un économiseur automatique de batterie peut faire augmenter significativement l’autonomie, ou la possibilité d’arrêter le système quand on n’en a pas besoin.
- Comme lorsque l’on choisit un modèle classique (lire Comment choisir ses jumelles ?), le grossissement est déterminant dans la sélection d’un modèle. Plus il est important, plus la stabilisation sera utile car l’image aurait sinon tendance à devenir rapidement floue, mais plus les jumelles sont lourdes. Il faut donc trouver le bon compromis entre le niveau de grossissement et le poids. L’usage de jumelles stabilisées est surtout utile pour un grossissement supérieur à 10 x.
- Le diamètre des objectifs est un élément à prendre en compte également. Plus il est grand, plus le modèle sera en effet lumineux, comme pour un modèle classique. En pratique, c’est en effet la combinaison du diamètre des objectifs et du grossissement qui vous indique la luminosité de l’image par le calcul de la pupille de sortie. Pour une paire de jumelles 8×20, la pupille de sortie est ainsi de 2,5 mm, contre 4,2 mm pour un modèle 10×42. Si vous devez utiliser régulièrement vos jumelles stabilisées dans des conditions de faible luminosité (par exemple au crépuscule), choisissez un modèle dont la pupille de sortie est la plus grande possible.
- Le champ de vision, donné en mètres pour 1 000 mètres dans les caractéristiques techniques, est une autre caractéristique importante dans le choix d’une paire de jumelles, qu’il soit stabilisé ou non, car il contribue au confort et facilite le repérage des oiseaux. Il est lié au grossissement, un modèle stabilisé grossissant 12x ayant par exemple un champ de vision plus large qu’un modèle grossissant 16x.
- L’étanchéité, ou au moins l’imperméabilité des jumelles stabilisées sera recherchée, mais elle se traduit par un prix plus élevé.
- La durée de la garantie du système de stabilisation est un point à regarder. Elle est généralement réduite, mais on préfèrera tout de même une garantie d’au moins deux ans.
- Le budget enfin déterminera souvent le choix final. Les modèles stabilisés sont en moyenne plus chers que des modèles classiques équivalents, mais il faudra vous poser la question suivante : mes besoins nécessitent-ils vraiment une stabilisation ? Si vous observez la plupart du temps à terre, en vous arrêtant régulièrement, un modèle classique pourrait vous suffire.
Une sélection de modèles stabilisés appréciés des observateurs : les jumelles Canon 12×36 IS III
Jumelles Canon 12×36 IS III. |
Canon est l’une des principales marques du marché des jumelles stabilisées, grâce à son savoir-faire dans le domaine des caméscopes, et d’ailleurs tous ses modèles intègrent cette technologie : Canon 18×50 IS AW (imperméables), 15×50 IS AW, 10×42 L IS WP (étanches), 12×36 IS III, 14×32 IS, 12×32 IS, 10×32 IS, 10×30 IS II, 8×25 IS, 10×20 IS et 8×20 IS.
Les jumelles stabilisées de la marque contiennent au moins deux capteurs qui détectent respectivement les mouvements horizontaux et verticaux, et les deux prismes à angle variable de leurs barillets gauche et droit sont contrôlés par un microprocesseur pour ajuster instantanément l’angle de réfraction de la lumière entrante. Un bouton est placé sur le dessus et doit parfois être maintenu enfoncé pour activer le stabilisateur. L’utilisation de ce type de stabilisation permet d’obtenir des jumelles plus compactes et plus légères que les modèles stabilisés utilisant un gyromètre.
Les Canon 12×36 IS III sont certainement les jumelles stabilisées les plus connues du marché, grâce à leur bon rapport entre grossissement, luminosité et champ de vision.
Quelques caractéristiques techniques importantes
- Mise sur le marché : 2015.
- Grossissement : 12 x.
- Diamètre des objectifs : 36 mm.
- Longueur x largeur : 174 mm x 127 mm.
- Poids (hors piles) : 660 grammes.
- Champ visuel à 1000 m : 87,5 m.
- Diamètre de la pupille de sortie : 3 mm.
- Dégagement oculaire : 14,5 mm.
- Distance de mise au point minimale : 6 m.
- Système de détection et de compensation des tremblements : deux gyrocapteurs.
- Angle de correction : +/- 0,8°.
- Alimentation : 2 piles AA.
- Autonomie en utilisation continue : environ 9 heures à 25°C et 1 h à -10 °C.
- Garantie du système de stabilisation : 2 ans.
- Prix TTC conseillé : 829 euros.
Points positifs
C’est un bon modèle pour l’observation des oiseaux et des astres. Le bouton pour activer le stabilisateur a une position centrale et est donc bien placé. La qualité des images est bonne (netteté, neutralité des couleurs et luminosité), grâce notamment au traitement Super Spectra des lentilles, qui limite les reflets et les lumières parasites indésirables. Les couleurs sont fidèlement restituées.
Elles sont légères (660 grammes) et l’autonomie (9 h) est correcte dans des conditions normales de température.
Points négatifs
Les Canon 12×36 IS III ne sont ni étanches ni imperméables, contrairement aux modèles des séries AW et WP de la marque, qui sont beaucoup plus chers.
La distance minimum de mise au point (6 m) est assez élevée.
Il faut maintenir le bouton enfoncé en permanence pour activer la stabilisation, ce qui peut être un peu pénible lors des longues séances d’observation.
Les lentilles n’étant pas du type ED, des aberrations chromatiques, bien que très réduites, sont visibles dans certaines conditions (contrejour).
L’enrobage antidérapant a tendance à se déliter avec le temps : il devient collant et laisse des traces noires.
Elles ne sont pas vendues avec des caches d’objectifs, qu’il faut acheter séparément.
Les jumelles Canon 18×50 IS AW
Jumelles Canon 18×50 IS AW. |
Les Canon 18×50 IS AW combinent un très fort grossissement (18 x) et des objectifs de grand diamètre (50 mm), et surtout une bonne résistance aux intempéries (fortes pluies).
Quelques caractéristiques techniques importantes
- Mise sur le marché : 2007.
- Grossissement : 18 x.
- Diamètre des objectifs : 50 mm.
- Longueur x largeur : 193 mm x 152 mm.
- Poids (hors piles) : 1 180 grammes.
- Champ visuel à 1000 m : 65 m.
- Diamètre de la pupille de sortie : 2,8 mm.
- Dégagement oculaire : 15 mm.
- Distance de mise au point minimale : 6 m.
- Système de détection et de compensation des tremblements : deux gyrocapteurs.
- Angle de correction : +/- 0,7°.
- Alimentation : 2 piles AA.
- Autonomie en utilisation continue : environ 9 heures à 25°C et 1 h à -10 °C.
- Garantie du système de stabilisation : 2 ans.
- Prix TTC conseillé : 1 359 euros.
Points positifs
Ce modèle stabilisé au fort grossissement appartient au haut de gamme de Canon. Elles offrent des images nettes et contrastées, aux couleurs fidèles (un peu froides), grâce à l’utilisation de lentilles « Ultra-Low-Dispersion » et au traitement Super Spectra des lentilles. Les aberrations chromatiques sont presque entièrement supprimées.
La mise au point centrale est douce et précise.
Ces jumelles peuvent être utilisées par tous les temps et sont très robustes grâce à leur forte armature en caoutchouc. Le stabilisateur est de haute qualité et efficace.
Points négatifs
L’autonomie est plutôt faible (2,5 heures), à cause principalement de la forte consommation du stabilisateur d’image. Elle dépend aussi toutefois de la qualité des deux piles AA utilisées. Il est donc conseillé et judicieux d’avoir une paire de piles (rechargeables si possible) de réserve.
La stabilisation peut induire une légère réduction de la définition de l’image.
La distance minimum de mise au point est assez élevée (6 m).
Leur poids est un peu élevé, mais c’est normal pour un fort grossissement : l’utilisation d’un harnais est donc conseillée.
Elles ne sont pas vendues avec des caches d’objectifs, qu’il faut acheter séparément.
Les œilletons sont inconfortables selon certains utilisateurs.
Les jumelles Canon 15×50 IS AW
Jumelles Canon 15×50 IS AW. |
Les Canon 15×50 IS AW permettent une utilisation par tous les temps et offrent un grossissement élevé (15x) et une bonne luminosité, grâce à leurs objectifs de 50 mm de diamètre.
Quelques caractéristiques techniques importantes
- Mise sur le marché : 2007.
- Grossissement : 15 x.
- Diamètre des objectifs : 50 mm.
- Longueur x largeur : 193 mm x 152 mm.
- Poids (hors piles) : 1 180 grammes.
- Champ visuel à 1000 m : 65 m.
- Diamètre de la pupille de sortie : 2,8 mm.
- Dégagement oculaire : 15 mm.
- Distance de mise au point minimale : 6 m.
- Système de détection et de compensation des tremblements : deux gyrocapteurs.
- Angle de correction : +/- 0,7°.
- Alimentation : 2 piles AA.
- Autonomie en utilisation continue : environ 9 heures à 25°C et 1 h à -10 °C.
- Garantie du système de stabilisation : 2 ans.
- Prix TTC conseillé : 1 419 euros.
Points positifs
Très bonnes qualités optiques et stabilisation efficace.
Il existe deux modes de stabilisation : continu pendant cinq minutes en cas de forte pression ou limité en cas de pression brève.
Pas de caches d’objectifs fournis, et l’étui n’a pas de sangle.
Points négatifs
Durée d’autonomie courte (2,5 heures à température « normale ») : elle dépend aussi toutefois de la qualité des deux piles AA utilisées.
Légères aberrations chromatiques visibles à contre-jour, par exemple sur le pourtour des branchages, liées à l’utilisation de verres non ED.
Leur poids peut être difficile à supporter en cas de longues séances d’observation : prévoyez donc un harnais.
Les jumelles Kite APC 16×42 (et Kite APC 12×42 et 12×30)
Jumelles Kite APC 16×42. |
Un modèle étanche, lumineux, avec un fort grossissement, une stabilisation efficace et une très bonne autonomie. Il existe également un modèle APC 12×42 plus adapté aux observations crépusculaires et au dégagement oculaire plus élevé (17 mm) qui conviendra mieux aux porteurs de lunettes. Le modèle APC 12×30, également disponible, est aussi bien adapté aux porteurs de lunettes (dégagement oculaire de 17 mm) et est encore plus léger (642 grammes contre 720 grammes).
Quelques caractéristiques techniques importantes
- Mise sur le marché : 2021.
- Grossissement : 16 x.
- Diamètre des objectifs : 42 mm.
- Longueur x largeur : 184 mm x 128 mm.
- Poids (hors piles) : 735 grammes.
- Champ visuel à 1000 m : 68 m.
- Diamètre de la pupille de sortie : 2,62 mm.
- Dégagement oculaire : 14 mm.
- Distance de mise au point minimale : 4 m.
- Système de détection et de compensation des tremblements : suspension KDGS-1 avec processeur, logiciel KT2.0 et capteurs.
- Angle de correction : +/- 2°.
- Alimentation : 2 piles AA.
- Autonomie en utilisation continue : 120 heures.
- Garantie du système de stabilisation : 2 ans.
- Prix TTC conseillé : 1 200 euros.
Points positifs
Bonnes performances optiques (netteté et contraste des images et absence de distorsion).
La profondeur de champ apparaît très correcte pour un modèle grossissant 16x. Leur champ de vision est de 68 mètres de large à une distance de 1 000 mètres, ce qui est comparable aux modèles concurrents équivalents, tout comme leur distance minimum de mise au point de 4 mètres.
Leur système de stabilisation est performant, peut-être même supérieur à celui de Canon selon le web Best Binoculars Reviews, qui leur avait décerné le titre de « Best High-Power IS Binoculars 2022 ». Leur degré de stabilisation (+/- 2 degrés) est supérieur à celui des modèles Canon.
Très forte autonomie (120 heures), peut-être la meilleure du marché, grâce au système APC (Angle Power Control), qui passe automatiquement la stabilisation en veille lorsque les jumelles sont placées verticalement, par exemple lorsqu’elles sont accrochées au cou. Cette fonctionnalité contribue fortement à prolonger la durée de vie des piles et permet d’éviter d’oublier de désactiver la stabilisation. On peut placer quatre piles AA (dont deux de rechange) dans deux compartiments distincts placés de chaque côté de l’instrument et accessibles via un petit capuchon à visser situé à l’avant, à côté des objectifs.
Ces jumelles sont entièrement étanches (indice IPX 7), ce qui signifie qu’elles peuvent être immergées dans un mètre d’eau pendant 30 minutes : c’est un avantage certain par rapport aux modèles Canon stabilisés n’appartenant pas à la gamme WP. En plus d’être étanches, l’intérieur est rempli avec de l’azote qui ne se condense pas et ne forme pas de gouttelettes sur les surfaces internes des lentilles en cas de changement rapide de température, par exemple comme lorsqu’on sort à l’extérieur par une froide matinée d’hiver.
La molette de mise au point est placée très en avant et est large, ce qui la rend facile d’accès.
Les œilletons peuvent être réglés facilement (quatre positions). Les caches oculaires sont pratiques et se fixent bien, et des caches objectifs sont désormais également fournis.
Le poids des APC 16×42 est correct (735 grammes) pour un modèle grossissant 16 x, et leurs dimensions sont comparables à celles d’une paire 10×42 standard.
Points négatifs
Le fort grossissement (16 x) de ce modèle entraîne naturellement une réduction du diamètre de la pupille de sortie (2,6 mm), c’est-à-dire du faisceau de lumière sortant des oculaires : dans des conditions difficiles d’observation, lorsque les pupilles de vos yeux sont dilatées, l’image sera donc moins lumineuse, même si la stabilité d’observation compense en partie ce point. Ainsi, si vous observez souvent au crépuscule par exemple, préférez les Kite APC 12×42, qui grossissent moins, mais qui ont un diamètre d’objectif aussi grand.
De légères aberrations chromatiques ont été notées par certains utilisateurs, liées à l’utilisation de verres non ED.
Leur dégagement oculaire de 14 mm est un peu inférieur au minimum recommandé de 15 mm pour les porteurs de lunettes, mais on peut tout de même voir l’image complète en plaçant les verres correctifs assez fermement contre les œilletons. Si vous portez toujours vos lunettes quand vous observez, préférez plutôt les Kite APC 12×42 mm ou les APC 10×42, dont le dégagement oculaire est de 17 mm.
Le réglage dioptrique, qui est situé sur l’oculaire droit, n’est pas verrouillable, une fonctionnalité que l’on voit parfois sur les jumelles haut de gamme afin de s’assurer de ne pas changer accidentellement l’ajustement choisi.
Les APC 16×42 ne sont pas munies d’un pas de vis pour les poser sur un trépied, ce qui n’est normalement pas nécessaire du fait de la stabilisation. Si on veut toute de même les mettre sur un trépied, on peut utiliser certains accessoires, comme le Zeiss Universal Binofix.
Le compartiment à piles étant situé à côté des objectifs, il faut être prudent quand on désire les remplacer pour ne pas risquer de rayer les verres.
Les jumelles Kite APC 18×50 ED (et APC 14×50 ED)
Jumelles Kite APC 18×50 ED. |
Les Kite APC 18×50 ED sont un modèle récent (2024), à très fort grossissement et à large diamètre d’objectif (50 mm), étanche, équipé de verres ED et doté d’une longue autonomie (version avec piles AA ou avec batterie Lithium-ion). Il existe aussi un modèle 14×50 ED grossissant moins mais mieux adapté aux porteurs de lunettes grâce à son fort dégagement oculaire (18 mm).
Quelques caractéristiques techniques importantes
- Mise sur le marché : 2024.
- Grossissement : 18 x.
- Diamètre des objectifs : 50 mm.
- Longueur x largeur : 250 mm x 150 mm.
- Poids (hors piles) : 1 069 grammes (1 043 grammes pour la version avec batterie Lithium-ion)
- Champ visuel à 1000 m : 65 m.
- Diamètre de la pupille de sortie : 2,77 mm.
- Dégagement oculaire : 15,5 mm.
- Distance de mise au point minimale : 5,5 m.
- Système de détection et de compensation des tremblements : suspension KDGS-2 avec processeur, logiciel KT3.0 et capteurs.
- Angle de correction : +/- 2°.
- Alimentation : 2 piles AA.
- Autonomie en utilisation continue : 38 heures (piles AA) ou 30 heures (batterie interne).
- Garantie du système de stabilisation : 2 ans.
- Prix TTC conseillé : 1 700 euros (avec piles AA) ou 1 750 euros (avec batterie Lithium-ion).
Points positifs
Très bonnes performances optiques grâce à l’utilisation de verres ED et au revêtement MHR Advance+. Très faibles aberrations chromatiques.
Fort grossissement, l’un des plus élevés du marché avec les Canon 18×50 IS et après les Zeiss 20×60 T*S.
Longue durée d’autonomie lors d’une utilisation continue (38 heures). Le système de stabilisation se met automatiquement en veille lorsque l’instrument reste accroché autour du cou, posé sur une table ou incliné au-delà de 60 degrés en position verticale. Il se réactive lorsque les jumelles sont inclinées d’au moins 40 degrés.
Le système de stabilisation est « bien plus efficace » que celui des Canon 18×50 selon le testeur italien Piergiovanni Salimbeni.
C’est un modèle robuste et étanche (indice IPX7), ce qui lui permet de résister à une immersion d’un mètre. La version avec la batterie lithium-ion intégrée, rechargeable avec un câble USB, est munie d’un capuchon en caoutchouc de silicone qui protège le port USB. Les deux versions sont équipées d’un système LED pour vérifier le niveau de chargement. Il est possible d’alimenter en externe avec un Powerbank la version avec batterie Lithium-ion intégrée, garantissant une utilisation pratiquement illimitée.
Les lentilles des objectifs sont encastrées d’environ 12,50 mm dans le tube optique, ce qui les protège des rayures et des chocs et fait office de pare-soleil.
Ce modèle est muni d’un filetage, ce qui permet de le placer sur un trépied.
La molette de mise au point est fluide.
Le réglage dioptrique s’effectue sur l’oculaire droit avec une bague moletée d’un diamètre de 43,80 mm, et il est nécessaire d’exercer une bonne pression pour la faire tourner, évitant ainsi les mouvements accidentels.
Points négatifs
Le poids est un peu élevé (plus de 1 kg), mais il est cohérent avec le fort grossissement.
Kite Optics précise qu’il n’est pas recommandé d’utiliser des piles rechargeables, car elles annuleraient la garantie.
Les jumelles Fujinon TS-X 14×40
Jumelles Fujinon TS-X 14×40. |
Comme Canon, la société japonaise Fujinon a une longue expérience dans le domaine des jumelles stabilisées. Les jumelles TS-X 14×40 proposent une importante compensation d’angle de +/- 6 degrés.
Quelques caractéristiques techniques importantes
- Mise sur le marché : 2012.
- Grossissement : 14 x.
- Diamètre des objectifs : 40 mm.
- Longueur x largeur : 186 mm x 148 mm.
- Poids (hors piles) : 1 300 grammes.
- Champ visuel à 1000 m : 87,5 m.
- Diamètre de la pupille de sortie : 2,86 mm.
- Dégagement oculaire : 13 mm.
- Distance de mise au point minimale : 5 m.
- Système de détection et de compensation des tremblements : le système Techno-Stabi est composé d’un capteur gyroscopique optoélectronique et d’un prisme de redressement intégré.
- Angle de correction : +/- 6°.
- Alimentation : 4 piles AA.
- Autonomie en utilisation continue : 12 heures.
- Garantie du système de stabilisation : 2 ans.
- Prix TTC conseillé : 1 359 euros.
Points positifs
Très bonnes performances optiques (respect des couleurs et netteté).
Système de stabilisation très efficace, avec une remarquable compensation d’angle de +/- 6 degrés, la plus importante du marché. Son déclenchement facile, avec deux boutons.
L’autonomie en utilisation continue est de 12 heures, une durée supérieure à celle des modèles Canon. La mise hors tension est automatique en cas d’inutilisation prolongée.
C’est un modèle étanche.
La sangle et l’étui fournis sont de qualité.
Points négatifs
Modèle assez lourd (1,3 kg).
Distance minimum de mise au point assez élevée (5 m).
Dégagement oculaire assez faible (13 mm), ce qui en fait un modèle moins bien adapté aux porteurs de lunettes.
Pas de caches pour objectifs fournis.
Les jumelles Sig Sauer Zulu 6 16×42 HDX 16×42
Jumelles Sig Sauer Zulu 6 16×42 HDX 16×42. |
Sig Sauer est une société allemande spécialisée dans l’armement peu connue des observateurs, mais leur modèle récent Zulu 6 16×42 HDX 16×42 a déjà acquis une bonne réputation dans le monde de la chasse et parmi les observateurs nord-américains, notamment pour ses performances optiques, sa légèreté et ses deux modes de stabilisation (Scan et Target).
Quelques caractéristiques techniques importantes
- Mise sur le marché : 2023.
- Grossissement : 16 x.
- Diamètre des objectifs : 42 mm.
- Longueur x hauteur : 179 mm x 119 m.
- Poids (hors piles) : 620 grammes.
- Champ visuel à 1000 m : 67 m.
- Diamètre de la pupille de sortie : 2,62 mm.
- Dégagement oculaire : 14 mm.
- Distance de mise au point minimale : 3,9 m.
- Système de détection et de compensation des tremblements : système OIS électronique.
- Angle de correction : +/- 3°.
- Alimentation : 1 pile AA.
- Autonomie en utilisation continue : 30 heures.
- Garantie du système de stabilisation : 5 ans.
- Prix TTC conseillé : 1 006 euros.
Points positifs
Très bonnes performances optiques (luminosité et contraste) grâce aux lentilles HDX. Très faibles aberrations chromatiques.
Deux modes de stabilisation sont proposés : le mode Scan a été spécialement conçu pour effectuer une recherche panoramique (quadrillage), tandis que le mode Target, qui sert à « verrouiller » le sujet, augmente la stabilité de près de 50 %.
Modèle plus compact et plus léger que les produits concurrents.
Modèle étanche (indice IPX7).
Les œilletons sont réglables et confortables, contrairement à ceux des modèles Canon selon beaucoup d’utilisateurs.
La durée de la garantie du système de stabilisation (5 ans) est plus importante que la concurrence.
Points négatifs
La pupille de sortie est faible (2,62 mm) mais comparable aux modèles concurrents équivalents, comme les Kite APC 16×42.
Les anneaux métalliques de la sangle ont tendance à faire du bruit en heurtant les côtés des jumelles.
Plusieurs utilisateurs ont noté des problèmes d’éblouissement, avec un voile couvrant alors tout le champ de vision.
Les jumelles Bresser 16×42 Stabilizer OIS
Jumelles Bresser 16×42 Stabilizer OIS. |
Un bon modèle étanche, léger et compact.
Quelques caractéristiques techniques importantes
- Mise sur le marché : 2021.
- Grossissement : 16 x.
- Diamètre des objectifs : 42 mm.
- Longueur x hauteur : 179 m x 114 m.
- Poids (hors piles) : 668 grammes.
- Champ visuel à 1000 m : 66,5 m.
- Diamètre de la pupille de sortie : 2,6 mm.
- Dégagement oculaire : 14 mm.
- Distance de mise au point minimale : 4 m.
- Système de détection et de compensation des tremblements : compensateur optique à prisme avec gimbal deux axes.
- Angle de correction : non précisé.
- Alimentation : 1 pile AA.
- Autonomie en utilisation continue : 30 heures.
- Garantie du système de stabilisation : 10 ans.
- Prix TTC conseillé : 1 149 euros.
Points positifs
Bonnes performances optiques grâce aux prismes en BaK-4 et au traitement multicouche intégral des lentilles, mais quand même un peu moindres que les modèles de Kite et de Canon.
Très longue durée de la garantie du système de stabilisation.
Points négatifs
Un dégagement oculaire de 14 mm, donc un peu en dessous de la limite recommandée (15 mm) pour les porteurs de lunettes.
Selon certains utilisateurs, la stabilisation aurait tendance à s’éteindre au bout de cinq minutes, même si les jumelles sont en mouvement.
L’étui de rangement est peu pratique et il n’y a pas de caches objectifs fournis.
Les jumelles Opticron Imagic IS 16×42
Jumelles Opticron Imagic IS 16×42. |
Un modèle léger aux bonnes qualités optiques.
Quelques caractéristiques techniques importantes
- Mise sur le marché : 2024.
- Grossissement : 16 x.
- Diamètre des objectifs : 42 mm.
- Longueur x hauteur : 180 m x 118 m.
- Poids (hors piles) : 640 grammes.
- Champ visuel à 1000 m : 67 m.
- Diamètre de la pupille de sortie : 2,6 mm.
- Dégagement oculaire : 15 mm.
- Distance de mise au point minimale : 4 m.
- Système de détection et de compensation des tremblements : mécanique et électronique.
- Angle de correction : +/- 3°.
- Alimentation : 1 pile AA.
- Autonomie en utilisation continue : .
- Garantie du système de stabilisation : 2 ans.
- Prix TTC conseillé : 1 099 euros.
Points positifs
Bonnes performances optiques (netteté, contraste, respect des couleurs et absence de distorsion). Faibles aberrations chromatiques.
Activation simple de la stabilisation avec un interrupteur marche/arrêt rotatif placé sur le dessus des jumelles, près des oculaires. Une petite lumière verte s’allume au-dessus de l’oculaire droit lorsque le système est allumé et s’éteint quand les jumelles sont placées à l’horizontale pendant dix minutes.
Poids léger (640 grammes) grâce à l’utilisation d’un alliage d’aluminium et de polycarbonate.
La molette de mise au point est très rapide.
Points négatifs
Ce modèle est résistant aux éclaboussures, mais n’est pas étanche.
La molette de mise au point est positionnée en bas du corps, ce qui est un peu inhabituel.
Très léger décalage entre le déclenchement de la stabilisation et son activation.
Test des jumelles Kite APC 16×42 pour observer les oiseaux marins par temps venteux
Les jumelles stabilisées sont particulièrement utiles pour observer les oiseaux par temps venteux, comme le montre la vidéo ci-dessous réalisée depuis la digue du Clipon à Dunkerque (Nord) le 6 janvier 2024.
Séance d’observation des oiseaux marins depuis la digue du Clipon à Dunkerque (Nord) le 6 janvier 2024 filmée avec un iPhone 15 Pro au travers de jumelles Kite APC 16×42.
Source : Ludovic Scalabre
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- Fujinon Techno Stabi TS-X14x40 de Fujinon
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- Bresser 16×42 Stabilizer OIS de Bresser
Sources
- Piergiovanni Salimbeni (2024). Test des jumelles stabilisées KITE OPTICS APC 18X50 ED : La nouvelle référence. Binomania. Date : 23/04. www.binomania.it
- Mike Alibone (2024). Opticron Imagic IS 16×42 image-stabilised binoculars. Birdguides. Date : 16/07. www.birdguides.com
- Garth Jenson (2024). Image Stabilized vs. Standard Binos. Huntin’ Fool. www.huntinfool.com
- BBR. Image-Stabilized Binoculars – Reviews & Guides. www.bestbinocularsreviews.com
- Per Den (2006). Jumelles stabilisées Canon 10 x 42 IS ED. Webastro. www.webastro.net
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