Pratique | Conseils
Comment nourrir un oisillon tombé du nid ?
Introduction
Lorsque l’on trouve dans la nature un oisillon tombé du nid il faut éviter au maximum d’intervenir et essayer de le replacer dans son nid, ou au moins le placer en sécurité à proximité, afin que les parents puissent continuer à s’en occuper. Toutefois, en cas de danger imminent ou si le nid a été détruit et que ses parents sont visiblement partis, il sera nécessaire de l’aider. Si vous n’arrivez pas à joindre un centre de soins, qu’il est conseillé de contacter au préalable, il faudra le nourrir vous-même.
Dans cet article, après quelques rappels importants sur le nourrissage et l’hydratation des oisillons, nous vous indiquons comment reconnaître ceux de certaines espèces. Nous décrivons aussi un régime de base valable pour les oisillons d’espèces insectivores et de granivores, ainsi que quelques exemples de recettes. Enfin, nous apportons des précisions sur le rythme de nourrissage et sa durée.
Abstract
When one finds a baby bird that has fallen from the nest in the wild, it is necessary to avoid as much as possible to intervene and to try to replace it in its nest, or at least to place it in safety nearby, so that the parents can continue to feed it. However, in the event of imminent danger or if the nest has been destroyed and its parents are visibly gone, it will be necessary to help it. If you cannot reach a care center, which it is advisable to contact first, you will have to feed it yourself.
In this article, after some important reminders on the feeding and hydration of cbaby birds, we show you how to recognize those of certain species. We also describe a basic diet valid for chicks of insectivorous and seed-eating species, as well as some sample recipes. Finally, we provide details on the feeding rate and its duration.
Essayez de le laisser dans la nature si possible
Jeune Merle noir (Turdus merula) : notez la plume placée devant lui et qui sert à le caresser de temps en temps, ce qui semble le rassurer. |
Il est tout d’abord important de rappeler que la détention d’oiseaux sauvages est interdite sauf en cas d’urgence ou s’ils sont blessés et qu’ils doivent être conduits vers un centre de sauvegarde. Votre intervention devra donc être limitée au maximum.
Avant de vous occuper d’un oisillon, il faut vérifier qu’il est vraiment orphelin ou qu’il n’est pas possible de le remettre dans son nid : en effet, il est faux de dire que si vous touchez un petit ses parents le rejetteront. Les oiseaux ont généralement un sens très limité de l’odorat et ils continueront de le nourrir si vous le posez à proximité du nid. Toutefois ce n’est pas le cas de toutes les espèces (comme les étourneaux), et par prudence, il vaut mieux utiliser des gants ou un linge pour attraper un oisillon
Vous pouvez par exemple le poser dans un panier tressé ou dans une cage (caisse de transport pour chats pour les oisillons de la taille d’un merle et cage pour hamsters pour les espèces plus petites) et placez-les à l’abri des chats (lire Protéger les oiseaux des chats), à l’ombre et dans un endroit visible des parents.
Pour vérifier si ces derniers s’en occupent, il n’est pas nécessaire de rester à proximité pendant des heures : si les fientes de l’oisillon ont une couleur normal (noires ou blanches) ou qu’il y a des fientes autour de la cage, c’est qu’il n’a pas été abandonné et il suffira de le libérer quelques jours plus tard pour qu’ils les suivent en voletant.
L’installer chez soi
Si vous l’avez ramené chez vous, installez-le dans un petit panier, une boîte de chaussures ou une boite de margarine dont le fond sera tapissé de papier toilette ou de serviettes en papier pour un nettoyage facile. Évitez les tissus car les griffes peuvent se coincer dans les boucles.
Déposez le nid de remplacement dans un carton pour l’isoler de l’entourage. Placez l’ensemble près d’une source de chaleur lampe, bouilloire, radiateur), surtout si l’oisillon est nu.
Line Morel, l’une de nos lectrices, qui avait recueilli un oisillon de Merle noir, avait trouvé une astuce : elle avait ajouté une bouteille d’eau chaude au fond de la caisse dans laquelle elle avait placé le nid.
Attention aux poussières.
Les oiseaux malades ou blessés devront être soignés par un vétérinaire ou un soigneur (lire notre article Oiseau blessé ou oisillon tombé du nid : que faire ?).
Malgré tous vos efforts, il faut avoir en tête qu’un pourcentage élevé d’oisillons meure (c’est aussi d’ailleurs le cas d’une forte proportion de jeunes dans la nature).
Quatre types d’oisillons
Oisillons nidicoles très jeunes de Merle noir (Turdus merula). Notez (1) le duvet clairsemé gris fauve et (2) le gosier jaune et les commissures blanc jaunâtre. |
On distingue quatre types d’oisillons :
- les nidifuges : dès leur naissance, ils ont les yeux ouverts, sont couverts de duvet, sont actifs et sont capables de quitter le nid au bout d’un jour ou deux. C’est le cas par exemple des canards, des limicoles, des gallinacés, des grues ou des grèbes ;
- les semi-nidifuges (yeux ouverts, couverts de duvet, séjournant au nid bien que capables de marcher) : c’est le cas par exemple des flamants, des labbes ou des goélands ;
- les semi-nidicoles (yeux fermés ou ouverts, peu ou pas de duvet, incapables de quitter le nid). C’est le cas par exemple des pétrels, des puffins, des hérons, des rapaces ;
- les nidicoles (yeux fermés, peu ou pas de duvet, incapables de quitter le nid pendant quelque temps). C’est le cas par exemple des pélicans, des fous, des cormorans, des pigeons, des perroquets, des pics, des huppes et des passereaux.
Identifier les très jeunes oisillons de certaines espèces
Voici ci-dessous les descriptions d’oisillons de six espèces fréquentes dans les villes et les jardins peu après leur éclosion : savoir les reconnaître est utile pour les aider plus efficacement. Nous apportons aussi des précisions sur leur période de dépendance.
Oisillon de Merle noir (Turdus merula)
- Description : nidicole. Duvet assez long mais clairsemé gris fauve couvrant le dos et la tête. Gosier jaune. Commissures blanc jaunâtre.
- Période de dépendance : les deux parents prennent soin des oisillons qui séjournent 12 à 19 jours au nid. Ensuite, les parents les nourrissent encore durant environ trois semaines.
Oisillon de Rougegorge familier (Erithacus rubecula)
- Description : nidicole. Duvet long et assez épais gris noirâtre couvrant la tête et le dos. Gosier jaune. Commissures jaune pâle.
- Période de dépendance : le couple prend soin des oisillons que la femelle couve durant les premiers jours. Le mâle ravitaille la famille. Les petits restent au nid de 12 à 15 jours. Le mâle se charge seul de l’élevage des oisillons issus d’une seconde couvée si celle-ci débute avant l’émancipation des jeunes précédents.
Oisillon d’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris)
Oisillons d’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris). Notez (1) le duvet assez long grisâtre et (2) le gosier jaune. vif et les commissures jaune pâle. |
- Description : nidicole. Duvet assez long et abondant, grisâtre. Gosier jaune vif. Commissures jaune pâle.
- Période de dépendance : les deux parents nourrissent les oisillons qui demeurent 20 à 22 jours au nid. Après l’envol, ils dépendent encore des adultes qu’ils suivent en réclamant de la nourriture.
Oisillon de Mésange charbonnière (Parus major)
- Description : nidicole. Duvet gris sur la tête et sur la partie supérieure du dos, plus fourni sur la tête. Gosier orange. Commissures jaune pâle.
- Période de dépendance : les deux parents prennent soin des oisillons, dont les yeux s’ouvrent à huit ou neuf jours. Ils quittent le nid au bout de 16 à 22 jours et s’émancipent
Oisillon de Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)
- Description : nidicole. Duvet blanc grisâtre, court et clairsemé sur la tête et sur les épaules. Les premières plumes gris-bleutées sur les ailes aident à reconnaître l’espèce. Gosier rouge-orange terne, commissures jaune pâle.
- Période de dépendance : les deux parents s’occupent des oisillons, qui restent 15 à 23 jours au nid.
Oisillon de Moineau domestique (Passer domesticus)
- Description : nidicole. Nu. Gosier jaune rosâtre. Commissures jaune pâle.
- Période de dépendance : les deux parents nourrissent les oisillons dans le nid durant 15 jours.
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L’hydratation
La plupart des poussins que l’on récupère sont déshydratés et sous-alimentés. Il faudra les réhydrater avant de leur donner à manger. Pour vérifier le degré de déshydratation, vous pouvez regarder l’intérieur de leur bec : s’il est humide, c’est que tout va bien. Un oiseau déshydraté a en outre, généralement la peau rougeâtre. Vous pouvez soulever doucement la peau de son dos ou de son cou, elle devrait retourner à sa position initiale dès vous la lâchez.
Il ne faut jamais mettre de force du liquide dans le bec d’un oisillon car il y a un risque de pneumonie ou même de noyade. Le mieux est de donner un régime riche en eau.
Il existe des boissons spécialement conçues pour la réhydratation, comme Gatorade ou Ringer lactate. Vous pouvez aussi élaborer votre propre boisson en faisant bouillir un quart de tasse de sirop de maïs (que l’on utilise de préférence à la place du saccharose car plusieurs poussins ne le supportent pas) et en ajoutant une pincée de sel. Laissez tiédir, trempez-y votre doigt et faites tomber des gouttes dans le bec. Vous pouvez aussi utiliser un compte-gouttes.
Jeunes Mésanges charbonnières (Parus major) : le régime alimentaire des poussins d’insectivores est relativement standard quelle que soit l’espèce. |
Il ne faut pas prendre l’oiseau dans la main pour le nourrir et l’hydrater, sauf si c’est absolument nécessaire, et en tout cas, il ne faut pas le tenir par son dos. Il ne faut pas non plus verser de liquide directement dans la gorge : il suffit d’en déposer un peu sur le bout du bec et le laisser descendre par capillarité. Enfin, il faut veiller à ne pas mettre d’eau dans les narines.
Nourrir des oisillons d’insectivores
Quand on veut nourrir un oisillon, il est utile de reconnaître l’espèce, et en particulier de savoir s’il s’agit d’une espèce insectivore (merles, grives, rougegorges, troglodytes, rouge-queues, hirondelles…) ou granivore (verdier, pinson, serin, tarin…) : mais quand ils sont très petits, leurs besoins alimentaires sont très proches et doivent être riches en protéines. En outre, ces poussins sont indiscernables. Ainsi, si vous n’êtes pas sûr que le poussin recueilli soit bien celui d’une espèce granivore, donnez un régime pour insectivores, plus riche en protéines.
Les poussins d’oiseaux insectivores, comme les étourneaux ou les merles, ont besoin de grandes quantités de protéines animales. Ces oisillons sont en outre nourris presque exclusivement avec des insectes par leurs parents, et ils ne sont pas habitués à ingérer des aliments liquides. On estime qu’un étourneau adulte a un régime alimentaire constitué d’un tiers de protéines et de 12 % de matières grasses. Or un poussin a encore plus besoin de protéines qu’un adulte.
Jeune Mésange bleue (Cyanistes caeruleus), une espèce insectivore. |
Plusieurs professionnels et centres de soins conseillent les vers de farine (dans sa bande-dessinée « Oisillon en détresse : que faire ? », Margaux Kindhauser nous décrit en détails comment préparer et donner des vers de farine à un oisillon).
Les croquettes pour chats ou pour chiens imbibées d’eau sont aussi conseillées : il s’agit en effet d’une nourriture riche en protéines et facile à se procurer. Lors du choix d’une marque, lisez l’étiquette pour vous assurer non seulement que les proportions de protéines et de lipides sont correctes (environ 30 et 12 %), mais aussi que l’ingrédient principal est du poulet ou de la viande de boeuf. Les bouillons de poulet pour chats sont aussi intéressants.
Pour un bénévole dans un centre de soins, il faut privilégier les marques d’aliments utilisant des produits de qualité comme Almo Nature. Pour les oisillons nus d’insectivores, il conseille en particulier la pâtée diététique « Prescription Diet A/D » pour chats et chiens anémiés de Hill : elle est très riche en protéines et donne de bons résultats.
Mais il propose avant tout de se rapprocher le plus possible du régime naturel des espèces :
- pour les « grands » turdidés (grives et merles) et les corvidés, il recommande ainsi un régime composé de petits morceaux de fruits, de viande rouge et de vers de farine
- pour les insectivores « stricts » (gobemouches, troglodytes, hirondelles, etc.), il utilise des abdomens de grillons et des vers de farine, idéalement trempés dans une solution vitaminée (Sérivit ou Tonivit).
Il vaut mieux limiter l’usage de formules toutes prêtes disponibles dans les oiselleries car les oiseaux d’élevage ont des besoins nutritionnels différents de ceux trouvés dans la nature. Les régimes pour oiseaux de volière sont riches en protéines végétales (maïs, soja) et manquent de protéines animales (leur proportion est en général inférieure à 20 %). Il faut donc les compléter avec des sources de protéines animales.
Quand l’oisillon grandira, ajoutez graduellement des vers finement découpés, des sauterelles, des grillons et d’autres insectes. Une bonne source d’approvisionnement en insectes est une lampe électrique « tueuse ». Les poussins d’oiseaux en partie frugivores (comme les merles et les grives) peuvent aussi ingérer de temps en temps des raisins et des baies.
Le pain, les produits laitiers et les aliments salés sont à éviter.
Un exemple de recette pour un oisillon d’étourneau
Voici une proposition de recette équilibrée pour un petit étourneau, mais elle est aussi valable pour d’autres d’autres passereaux :
utilisez de la nourriture humide pour chat en s’assurant que le poulet ou le bœuf est bien l’ingrédient principal. Mélangez une tasse d’aliment, un quart de tasse de compote de pommes, un œuf dur, des vitamines pour oiseaux (en respectant le dosage), environ 750 mg de calcium réduit en poudre dissout dans un peu d’eau. Mélangez tous les ingrédients en ajoutant suffisamment d’eau pour que la consistance soit celle d’un gruau (préparation de céréales) cuit.
Ce mélange peut être séparé en portions et congelé. Il ne faut le laisser à température ambiante que pendant une heure ou deux car il peut tourner. Il peut être intéressant d’ajouter de petites quantités d’aliments différents à la formule pour familiariser l’oisillon à d’autres goûts, comme de la purée de patates douces ou de carottes par exemple.
Nourrir des oisillons de martinets
Les oisillons de martinets, également insectivores, sont délicats à nourrir : Mauersegler a publié une série de conseils en français sur son site web.
Nourrir des oisillons de granivores
Jeune Verdier d’Europe (Chloris chloris), : il s’agit d’une espèce granivore. |
Les moineaux, les pinsons ou les verdiers sont des espèces granivores. Les jeunes ouvrent leurs yeux quand ils ont entre trois et cinq jours et ils quittent le nid entre 14 et 21 jours. Les adultes possèdent dans leur gésier des particules dures qui les aident à digérer les graines. Le régime idéal pour leurs poussins sera composé de 21 à 30 % de protéines brutes, 2 à 3 % de matières grasses, et 6 à 12 % de fibres. Il est proche de celui des oisillons d’insectivores, et vous pourrez aussi leur donner des aliments pour chats et chiens mélangés à du jaune d’œuf.
Un bénévole dans un centre de soins conseille la pâtée d’élevage Nutribird A19 /A21 que l’on peut trouver dans les animaleries. Les boules ne devront pas être trop grosses.
D’autres aliments concentrés (« starters ») sont disponibles dans le commerce, comme le Monkey Crunch 20 de Mazuri (Mazuri.purinamills.com) ou l’AvianBreeder Natural Diet de Zupreem (Zupreem.com). Après broyage, le Monkey Crunch 20 pourra par exemple être donné tel quel. Il est possible d’ajouter de la farine de soja, des germes de blé et de la poudre d’œuf entier dans un rapport de 4:1:1:1.
Vous pouvez stocker les mélanges en poudre dans votre congélateur pour empêcher la présence de charançons et de papillons. Ajouter un peu d’eau pour faciliter l’ingestion.
Il est aussi possible de créer une ration soi-même : dans une tasse, mélangez de la farine de maïs, de la farine d’avoine et deux tasses d’œuf dur râpé; ajoutez six tablettes broyées, de 750 mg de carbonate de calcium, 650 mg de vitamine E, 500 mg de vitamine C et une tablette multi vitaminée contenant environ 2 200 mg de vitamine A et 10 mg de vitamine D3.
Il est possible d’ajouter de la vitamine D en ajoutant une cuillère à café de Plex-Sol C (Vet-A-Mix) multi-vitaminé ou un comprimé de Mazuri 5M24.
Nourrir des oisillons de columbidés
Les adultes de pigeons et tourterelles produisent un « lait » (lire De nouvelles découvertes sur le lait de pigeon) dont ils nourrissent leurs oisillons. Un bénévole dans un centre de soins prépare un mélange composé de 80 grammes de farine complète (type 150) bio, de 20 grammes de poudre de jaune d’œuf (jaunette), de 30 grammes de son d’avoine moulu et de trois grammes de vitamines en poudre (ou liquide, à ajouter dans l’eau de boisson).
Pour les jeunes oiseaux aux yeux à peine ouverts, il faut ajouter de l’eau bouillante à ce mélange selon la proportion d’un gramme pour 0,5 ml de liquide. Il faut confectionner une boule et que l’on divisera en petites boulettes que l’on retrempera rapidement dans l’eau chaude juste avant de les mettre dans le bec. Il faut peser l’oisillon tous les jours et augmenter progressivement la quantité distribuée (normalement un gramme en plus chaque jour, sachant qu’il faut qu’il grossisse quotidiennement d’environ six grammes). On administrera ce mélange six à sept fois par jour (= toutes les deux heures globalement).
Oisillons de Pigeons bisets (Columba livia). |
Il ne faut pas que le poussin prenne froid car il risque un « blocage » du jabot, c’est-à-dire un ralentissement ou l’arrêt de l’écoulement des liquides : il faut le faire jeûner jusqu’à ce qu’il se vide (cela peut prendre une journée).
Nourrir des oisillons de frugivores
Pour des oisillons d’espèces exclusivement frugivores (rares en Europe), des baies (raisins, groseilles, mures.) coupées en petits morceaux doivent aussi être données en plus d’un régime de base riche en protéines comme le Beo komplet de Nutribird.
Nourrir des canetons
Pour les canetons, vous pouvez donner du maïs, de la laitue et de la nourriture achetée en magasin. Ajoutez quelques insectes morts ou vivants.
S’ils ne mangent pas seul, la présence d’un poussin de poule domestique pourra les stimuler.
Attention au bain : s’ils y restent trop longtemps, ils risquent l’hypothermie. Placez à proximité des canetons une source de chaleur constante.
Nourrir des oisillons de geai
Contrairement aux corneilles, le Geai des chênes (Garrulus glandarius) a un régime en grande partie d’origine végétale : vous pourrez donc ajouter du beurre d’arachide et de la pâtée pour oiseaux granivores à des croquettes pour chiens ou chats imbibées d’oiseaux et mélangées à du jaune d’œuf.
Jeunes oiseaux sevrés
Les poussins de Moineaux domestiques sevrés vont commencer à ramasser et à manger de petites graines et de la nourriture pour chiens. Dans le cas d’un étourneau, si le jeune mange par lui-même depuis environ trois semaines, il pourra recevoir une alimentation pour adulte.
Un indicateur : la consistance des fientes
Jusqu’à dix jours environ, les fientes d’un oisillon sont enfermées dans une enveloppe qui facilite leur enlèvement par ses parents. Elles devront ensuite avoir une certaine consistance, un peu comme de la pâte à dentifrice. Un bébé qui reçoit trop de liquide dans sa nourriture aura des fientes molles sans forme.
La couleur des fientes est aussi un bon indicatif : noires/blanches : tout est normal, marron clair/blanc : léger trouble digestif ou changement d’alimentation, vert foncé : absence d’alimentation durant un jour, et fluorescent/blanc : absence d’alimentation durant deux jours.
Comment les nourrir ?
Découvrez dans notre boutique en ligne ce repas à base de graisse végétale (saveur insectes). Il permettra aux parents épuisés par le nourrissage des petits, de se refaire une santé et aux jeunes fraîchement sortis du nid de bien se développer ! |
Les aliments doivent être à température ambiante. L’oiseau doit être nourri à la main, ou avec une touillette, un bâtonnet de glace, une paille coupée ou une pince. Le manche d’une cuillère en plastique est surtout utile pour les oiseaux plus âgés. Il faut éviter les petits objets pointus comme les cure-dents. Placez une main sur le dos de l’oisillon et sur les ailes, levez-lui la tête et appuyez légèrement à la base du bec pour lui signaler qu’il est temps de se nourrir. Placez une petite quantité de nourriture dans son bec en faisant attention de ne pas percer le fond de sa gorge. Si l’oiseau n’ouvre pas le bec, forcez doucement l’ouverture : vous pouvez par exemple lui écarter délicatement les mandibules avec une carte téléphonique (voir une vidéo). Pour stimuler l’ouverture du bec, vous pouvez tapoter doucement sur son bec, toucher ses commissures (= zone charnues colorées à la jointure des mandibules), lui caresser le dos et/ou lui parler. Les petits recueillis à un âge plus avancé mettront plus de temps à ouvrir le bec.
Limitez les manipulations au strict minimum.
À quel rythme ?
Le rythme de nourrissage des oisillons dépend de leur âge mais aussi des sources : une distribution toutes les heures est en général suffisante. Un jeune avec toutes ses plumes peut passer jusqu’à deux heures sans se nourrir. Vous pouvez nourrir des oisillons autant qu’ils le demandent, en évitant la suralimentation : ils s’arrêtent de mendier quand ils n’ont plus faim et arrêtent d’ouvrir le bec tout en agitant les ailes.
Oisillon sans plume. |
Les oisillons dorment toute la nuit et n’ont donc pas besoin d’être nourris (un bénévole dans un centre de soins les nourrit entre 7 h et 20 h) mais ils doivent être alimentés avant la nuit et dès que vous vous réveillez.
Line Morel nous précise qu’elle a nourri un oisillon de Merle noir selon la fréquence de ses appels, soit environ toutes les 40 minutes à une heure en journée. Il dormait bien à partir de 19 heures.
Chez les petits de granivores (fringilles, columbidés), il faut attendre que le jabot soit vide avant de les nourrir à nouveau.
Jusqu’à quel âge ?
Quand les plumes commencent à pousser ou/et quand l’oisillon se pose sur les bords de sa boîte pour recevoir sa nourriture, c’est qu’il est temps de le mettre dans une cage, la plus grande possible.
Lorsque l’oisillon aura environ quatre semaines (dans le cas de l’Étourneau sansonnet, mais c’est un repère valable pour plusieurs espèces), vous pouvez commencer à placer de la nourriture dans un petit récipient tout en continuant à le nourrir à la main. C’est aussi le bon moment pour placer un récipient rempli d’eau.
Même lorsque l’oisillon commence à manger de façon autonome, il faut continuer à le nourrir à la main jusqu’à ce qu’il soit complètement sevré, à environ six à huit semaines, voire plus. Une fois sevré, un oiseau préfère se nourrir seul et ne mange presque plus à la main.
Avant d’être relâché, il faut que toutes ses plumes soient entièrement développées, y compris celles de la queue, les dernières à pousser. Faites d’abord des essais chez vous : une moustiquaire placée à l’extérieur, par exemple sous un porche, serait idéale. Relâchez-le si possible dans une zone riche en nourriture où vivent d’autres individus de la même espèce.
Une vidéo rappelant les principaux points à retenir
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Compléments
Ouvrages recommandés
- Recueillir et soigner les petits animaux sauvages de Gérard Grolleau
- Premiers soins pour oiseaux Collectif
- Le Traité Rustica des oiseaux du jardin de Guilhem Lesaffre (auteur), Catherine Levesque (auteur) et Emmanuel Risi (auteur)
- Le guide Ornitho de L. Svensson
Sources
- Les nids, les oeufs et les poussins de Colin Harrisson
- How to feed wild young birds – Articlesbase.com (2008)
- The aviary at owls.com « Abandoned » Birds de Todd Culver
- Baby Starling & Sparrow Care de Jackie Collins
- Rescuer Info Wild Bird Care Centre
- Diet for Seed-eating Baby Birds (2006) de Ron Hines
- Primary care for young birds Wildlifeincrisis
25 commentaire(s) sur ce sujet
Participer à la discussion !Ornithomedia
sevran
Posté le 27 juillet 2021
Bonjour, bonne nouvelle : souvent la meilleure solution est de le reconfier aux parents, qui le contacteront et le nourriront, même s’il ne sait pas encore voler.
heloise.granier
Barcelonnette
Posté le 23 juillet 2021
Bonjour,
Nous avons trouvé un jeune Merle dans le jardin que nous avons mis à l’abris. Il est bien emplumé mais n’a pas encore les plumes de la queue. Il volette mais pas suffisamment pour échapper aux chats errants qui traînent régulièrement dans le jardin (à notre grand désespoir!!). Il a passé la nuit dans un carton (foin + copeaux) dans le noir au frais avec une cagette percée par dessus. Je lui avais laissé de l’eau et des vers secs que j’utilise l’hiver dans les mangeoires) mais vue son agitation je pense qu’il a tout éparpillé dans al boîte sans y toucher. J’ai essayé de le nourrir ce matin avec une pince (tentative de vers ramollis dans l’eau et morceaux de banane hyper mûre) mais il n’a rien voulu prendre, ni en lui donnant à travers les trous dans la boîte ni en essayant de le tenir. Il essaye de s’échapper à chaque fois que je soulève les couvercle mais j’ai peur qu’il se fasse prédater si nous le relâchons tout de suite… Auriez-vous des conseils? Merci beaucoup !
Ornithomedia
sevran
Posté le 23 juillet 2021
bonjour, je vous conseillerais de le remettre dans le jardin afin que ses parents puisent continuer à le nourrir. Si vous avez vraiment peur des chats, vous pouvez le placer dans une cage suspendue, afin que les parents puissent le nourrir à travers les barreaux : https://www.ornithomedia.com/pratique/conseils/trois-jeunes-merles-noirs-sauves-avec-aide-leurs-parents-00073/
heloise.granier
Barcelonnette
Posté le 27 juillet 2021
Merci beaucoup pour votre réponse. Je l’ai replacé dans une haie de buis en hauteur bien abrité, il y était toujours le lendemain et avait l’air bien vigoureux, je pense que les parents l’ont retrouvé. Je croise les doigts pour les chats !
kareendurand
Beaumont sur Oise
Posté le 26 juin 2021
Bonjour,
Nous venons de trouver un oisillons hier . Au départ il mangeait bien , mais le lendemain il n’a même pas ouvert son bec pour essayer de manger.
Avons nous encore des chances de le sauver ?
Ornithomedia
sevran
Posté le 26 juin 2021
Bonjour
de quelle espèce s’agit-il selon vous ? Il vaut mieux éviter de forcer un oisillon à manger, mais vous pouvez lui resoumettre régulièrement de la nourriture.
—
Cordialement
David Bismuth
loulou.moizan
Paris
Posté le 10 juin 2021
Bonjour,
Nous venons de trouver un merle noir comme Line Morel.
Le problème est que nous sommes à paris et que son nid semble inaccessible.
Nous lui avons donné à boire à l’aide d’une pipette mais sa respiration semble toujours très rapide.
De plus, nous sommes partagés entre l’envie de le laisser dehors en espérant que sa mère le retrouve et le rentrer à l’intérieur où il fait plus frais.
Ornithomedia
sevran
Posté le 10 juin 2021
bonsoir
vous pourriez le placer dans un cage suspendue et ouverte, afin qu’il puisse appeler ses parents et que ceux-ci puissent le nourrir.
gpierron5
XONRUPT LONGEMER
Posté le 29 mai 2021
Bonjour,
Nous avons récupéré 4 oisillons il y a deux semaines. Ils ont bien grandi et nous semblent en âge de voler de leurs propres ailes, on voudrait juste encore vérifier que les graines leur conviennent. Ça ne devrait donc plus prendre longtemps.
Par contre, il y a des travaux chez nous la semaine prochaine (isolation des murs) et visiblement de l’orage à partir de mercredi. Est-ce que vous pensez qu’il vaudrait mieux attendre avant de les relâcher ? On prévoit de les relâcher dans le jardin, le nid était sur la maison.
Merci beaucoup pour votre aide !
Ornithomedia
sevran
Posté le 29 mai 2021
Bonsoir, en effet, si vous pouvez les relâcher quand les conditions sont favorables, c’est mieux. Il faudra tout de même le faire par étape : vous pourriez par exemple les placer dans une cage à l’abri des prédateurs dans votre jardin, que vous laisserez ouverte par moment et dans laquelle ils pourront venir se réfugier et se nourrir s’ils le désirent. David
Marine
Argentré-du-Plessis
Posté le 01 juin 2020
Bonsoir , j’ai découvert ce site en faisant des recherche sur un oiseau que nous avons trouvé aujourd’hui dans notre cabanes de jardin il s’agirait d’in Étourneaux sansonnet il n’a pas beaucoup de plume mais est déjà bien formé impossible pour nous de m’en remettre près du nid alors nous l’avons mis dans une boîte à chaussures avec du papier toilette et nous lui avons donné à boire avec une paille que pouvons nous faire d’autre ? Il était très agité quand nous l’avons trouvé et la ce soir il semble apaise et se met a piailler un peu ! Pour cette nuit il est dans l’an cabanes juste en dessous d’un nid espérant que s’est parents l’entendent ..
Ornithomedia
sevran
Posté le 02 juin 2020
Bonjour, vous avez fait les bons gestes. Autrement le petit étourneau est très insectivore et devra être riche en protéines, et si vous donnez lui donner à manger, vous pourrez suivre les conseils pour un jeune merle par exemple. Lire : https://www.ornithomedia.com/pratique/conseils/nourrir-oisillon-recueilli-00027/
Cordialement
David Bismuth
Marine
Argentré-du-Plessis
Posté le 02 juin 2020
Aujourd’hui il a l’air d’aller je lui ai redonner de l’eau plusieurs fois dans la journée il paraissait affamé centre matin il piaillais beaucoup en ouvrant le bec alors j’ai tenter de lui donner des croquettes de chats humides bien écrasé qu’il a réussi à prendre mais il ouvre pas trop la bouche et il dort beaucoup .. on surveille ..! J’ai vu qu’il avait fait caca est ce bon signe ?
nanoulattuca3
pignan
Posté le 01 juin 2020
Bonjour,
Je découvre votre site et j’ai besoin de vos conseils 🙂
Suite à un élagage chez mon voisin mitoyen, j’ai ramassé un oisillon tourterelle, avec juste son duvet, vendredi dernier. Impossible de trouver le nid, et mes chats + chats errants ne lui laissaient que peu de chances de survie :(.
Je le nourris donc depuis 4 jours avec une seringue avec pâtée maison à base de jaune d’oeuf et de biscotte. (J’ai essayé de mixer des graines mais la seringue se bouche). Je sais que les chances de survie chez les oisillons sont faibles, mais Burdy (:)) est un battant, il se nourrit bien, il me semble vigoureux et son jabot se rempli bien. Il fait ses nuits et dors entre deux nourrissages. Depuis peu il piaille et s’agite, je le nourris donc à sa demande, en surveillant son état.
Mon soucis est de savoir quoi et quand lui donner après le jaune d’oeuf/biscotte pour qu’il ne manque pas des nutriments importants pour son développement.
Merci de votre aide 🙂
Ornithomedia
sevran
Posté le 01 juin 2020
Bonjour, il y a plusieurs sites web et forums dédiés à l’élevage des tourterelles où vous pourrez trouver de nombreux conseils et informations. En voici quelques-uns :
https://elevagetourterelles.actifforum.com/t2926-prendre-soin-et-nourrir-un-bebe-tourterelle-columbides
http://bloic3.free.fr/jeune_recuellie.html
http://tcgclub.e-monsite.com/pages/la-tourterelle/les-tourterelles-elevees-en-cage.html
https://www.zoomalia.com/blog/article/elevage-pigeon-tourterelle.html
Cordialement
David Bismuth
nanoulattuca3
pignan
Posté le 01 juin 2020
Je vous remercie 🙂
tigrou_boing_boing33
Ittre
Posté le 23 mai 2020
Bonsoir,
Magnifique article !
Nous avons un nid d’étourneaux dans notre grenier. Ils se sont installés là depuis la fin du mois de mars. Nous y avons placé une caméra de surveillance afin de pouvoir observer leur évolution. Sur 5 œufs, seul 2 ont éclôt les 10 et 11 mai dernier. Ce matin ils étaient tout les deux tombés du nid et la maman criait ( on aurait dit qu’elle appelait à l’aide ) j’ai donc remis les deux oisillons dans le nid. La maman est ensuite revenue nourrir ses petits mais depuis ce matin plus de signe de la maman. Est ce dû au fait que j’ai pris les petits ? Si jamais demain matin elle n’est pas revenue faut il nourrir les oisillons ? Sachant que notre caméra détecte tout les sonS et mouvements et sont enregistrés donc ne peut voir si celle ci est revenue. Si pas que puis je donner au petits car ils doivent avoir faim les pauvres.
Ornithomedia
sevran
Posté le 23 mai 2020
bonjour, normalement la fait d’avoir manipulé les oisillons ne pose pas de problème. Si elle n’est pas revenue, c’est peut-être qu’elle en a été empêché pour différentes raisons. Attendez encore de 24 à heures à 36 heures avant éventuellement d’intervenir
djudje82
Marseille
Posté le 18 mai 2020
Bonjour. Suite à une attaque de chat, 2 jeune pie sont tombées du nid. La première mal en point a été garder par le vétérinaire. Le seconde que j ai trouvé plus tard dans la journée n est pas blessée mais elle ne vole pas encore. Les plume de sa queue sont courtes, on dirait une jeune adolescente. La vétérinaire m a dit de la gaver avec de la pâtée pour chat mélangé à de l eau toute les 2 heures environs. Elle pense que je pourrai la relâcher d ici un mois. Concernant le gavage, je suis un peut perdu, elle m a dit de lui tâter le jabot. Mais je n ai pas habitude, pour l instant je lui est donner environ 2ml de paté a la séringue quelle a pris volontiers puis il lui en resté un peu en fond de bec et elle n a plus voulu la seringue j en ai déduis qu elle étais rassasiée. Est ce bien? Et comment être sûre que son jabot est bien vide pour le prochain nourrissage? Enfin quand pourrai je arrêter le gavage à la seringue pour la nourrir normalement?
Ornithomedia
sevran
Posté le 19 mai 2020
bonjour, en moyenne idéalement, il faudra nourrir l’oisillon toutes les heures de la journée, voire toutes les deux heures. Il n’est pas nécessaire de lui tâter le jabot a priori, s’il a faim, il ouvrira le bec à la présentation de la nourriture. Cordialement DB
sylviepom
Presles
Posté le 20 avril 2020
Un grand merci pour cet article qui nous a permis de prendre soin d’un oisillon Merle hier. Le pauvre avait atterri dans ma cave, ça a été difficile de le trouver.
Attrapé, nous l’avons dans un premier temps sur le toit de ma voiture, ses parents en ont pris soin. La nuit venant, il était en danger, d’autant que des chats le visaient.
Nous l’avons placé à l’abri pour la nuit, puis sur un bord haut de fenêtre. Les parents étaient toujours là!
Il est parti maintenant.
vanessa garcin
toulouse
Posté le 29 septembre 2018
bonjour
j’ai qq questions concernant les merles …
en avril dernier j’ai réussi à sauver un jeune merle du carnage systématique et organisé d’un de mes 7 matous….
nous l’avons nourrie et soignée (c ‘est une femelle)
en juin nous avons décidé de la rélacher (elle vole et mange seule)
mais nous l’avons retrouver le lendemain devant le baie vitrée mouillé et incapable de voler :elle pailler pour qu’on la récupère (heureusement il avait plu : pas un chat dehors….)
depuis nous lui avons construit une volière en extérieure et elle vit donc en captivité
j’envisage de la relâcher au printemps prochain
qu’en pensez vous?
en vous remerciant.
Ornithomedia
sevran
Posté le 13 avril 2020
bonjour, notre réponse est très tardive car nous n’avions pas vu votre question, veuillez nous excuser : avez-vous réussi à le libérer ? Cordialement David
Marie anne Guilloton
La croix comtesse
Posté le 09 août 2018
J’ai recueilli un bébé moineau ce matin après l’orage de cette nuit j’ai suivi vos recommandations, votre site est top,mais il ne voulait pas ouvrir son bec alors j’ai eu l’idée de lui faire entendre avec ma tablette le cri du moineau que j’ai trouvé sur internet et là bingo ça a marché merci pour tous vos conseils
Vanessa Pignolet
Nogent l'Abbesse
Posté le 19 juillet 2013
Merci pour toutes ces astuces !
Dans mon jardin, un nid est tombé d’une branche très haute. Les parents et quelques oisillons se sont envolés et il restait deux petits oisillons par-terre. On les nourrit avec des croquettes pour chats ( normalement molles mais on les a passées au mixeur) toutes les heures et demi ( c’est ce qu’on nous a conseillé ). Ils sont dans un panier de transport dont le fond est recouvert de sopalin.