Swarovski Optik
Yuhina

Pratique | Conseils

Comment ne pas trop défavoriser les Mésanges nonnette et boréale lorsque l’on nourrit les oiseaux ?

Le nourrissage des oiseaux pourrait localement accroître la compétition entre les Mésanges bleue et charbonnière et les Mésanges nonnette et boréale, et quelques précautions sont donc nécessaires pour limiter cet effet négatif.
21/12/2023 | Validé par le comité de lecture

Introduction

Nourrir les oiseaux constitue un plaisir pour de nombreux habitants possédant un jardin ou même un balcon : cela nous permet en effet de profiter d’un spectacle agréable tout en aidant l’avifaune. Toutefois, cette activité peut avoir des inconvénients : en favorisant les concentrations, elle contribuerait dans certains cas à faciliter la transmission de maladies virales et bactériennes, et elle pourrait également favoriser quelques espèces au détriment d’autres.
Les Mésanges charbonnière (Parus major) et bleue (Cyanistes caeruleus) font partie des passereaux les plus réguliers et les plus abondants visitant les mangeoires européennes : elles profitent pleinement de cet apport supplémentaire de nourriture, ce qui leur permet d’augmenter leur taux de survie hivernal et leur succès de reproduction, contribuant ainsi à une forte augmentation de leurs populations depuis une cinquantaine d’années. Parallèlement, on a constaté une diminution du nombre de Mésanges nonnette (Poecile palustris) et surtout boréale (P. montanus), avec par exemple des baisses respectives de 78 et de 92 % en Grande-Bretagne (moindres en France). Selon plusieurs études, cette tendance inverse serait liée à une compétition accrue de la part des Mésanges bleue et charbonnière, deux espèces qui seraient favorisées par le nourrissage.
Après une présentation des raisons pour lesquelles un apport de nourriture serait plus favorable aux Mésanges charbonnière et bleue qu’aux Mésanges boréale et nonnette, nous donnons quelques conseils pour essayer de limiter cet effet négatif.

Abstract

Feeding birds is a pleasure for many residents with a garden or even a balcony: it allows us to enjoy a pleasant spectacle while helping the avifauna. However, this activity may have disadvantages: by promoting concentrations, it would in certain cases contribute to facilitating the transmission of viral and bacterial diseases, and it could favor some species to the detriment of others.
Great Tits (Parus major) and Blue Tits (Cyanistes caeruleus) are among the most regular and abundant passerines visiting European feeders: they know how to take full advantage of this additional supply of food, which allows them to increase the rate of winter survival and their reproductive success, which has allowed a sharp increase in their populations over the past fifty years. At the same time, there has been a sharp decline in the number of Marsh Tits (Poecile palustris) and Willow Tits (P. montanus), with for example respective declines of 78 and 92% in Great Britain (a less marked decline in France). According to several studies, this trend is linked to increased competition from blue and great tits, two species which are favored by feeding.
After a presentation of the reasons why a provision of food could favor Great and Blue Tits to the detriment of Willow and Marsh Tits, we give some advice to try to limit this negative effect.

Vous devez vous connecter pour consulter cet article Se connecter

Poursuivez la lecture de cet article, en vous abonnant dès maintenant !

Découvrez les Archives d’Ornithomedia.com

Pour seulement 10,00 €TTC/an (ou 6,00 € les 6 mois)

Profitez de plusieurs centaines d’articles en accès illimité et sans aucun engagement.

Compléments

Dans la galerie photos d’Ornithomedia.com

Ouvrages recommandés

Sources

  • British Birds (2022). Rethinking bird feeding are we putting extra pressure on some struggling woodland birds? Volume : 115. Numéro : 1. Pages : 2–⁠6. britishbirds.co.uk 
  • Benoît Fontaine, Caroline Moussy, Jules Chiffard Carricaburu, Jérémy Dupuis, Emmanuelle Corolleur, et al. (2021). Suivi des oiseaux communs en France 1989-2019 : 30 ans de suivis participatifs. MNHN-Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservation, LPO BirdLife France et Ministère de la Transition écologique et solidaire. 45 pages. mnhn.hal.science

Aucun commentaire sur ce sujet

Participer à la discussion !