Pratique | Conseils
Comment nourrir les oiseaux en hiver ?
Introduction
L’hiver, c’est la saison durant laquelle il est conseillé de nourrir les oiseaux dans son jardin ou sur son balcon. Même lors des hivers assez doux, il est utile de les aider car leurs ressources alimentaires « naturelles » (graines laissées sur pied dans les cultures, baies dans les arbustes, etc.) ont tendance à diminuer à cause des techniques agricoles modernes. Ce sera ainsi l’occasion d’observer des espèces qui, le reste de l’année, ne s’approchent pas des maisons ou sont discrètes (grives, troglodytes, mésanges, etc.).
Dans cet article, nous vous donnons des conseils pratiques pour nourrir les oiseaux en hiver : ce qu’il faut faire et ne pas faire, les différents types de mangeoires, la nourriture à donner en fonction des espèces, et comment éloigner les prédateurs.
Abstract
Winter is the season to feed the birds in your garden or on your balcony. Although some winters can be quite warm, it is important to help them during this period, because their natural food resources (seeds, berries, etc.) tend to decrease due to modern farming techniques. But it’s also an opportunity to observe species that otherwise do not approach houses during the rest of the year.
In this article, we propose you tips to feed birds in winter in his garden or on his balcony: dos and don’ts, the different types of feeders, what food to give depending on the species, and how to keep predators away.
Conseils importants
Certains oiseaux préfèrent que l’on dispose la nourriture sur le sol, comme le Merle noir (Turdus merula). Et lors des hivers froids, vous aurez parfois la chance de voir des espèces peu communes comme le Pic mar (Dendrocops medius). |
- Si vous avez commencé à nourrir les oiseaux au début de l’hiver, n’arrêtez pas de le faire brusquement, notamment s’il faut encore froid (période de gel ou neige) : les oiseaux habitués à venir chez vous auraient alors beaucoup de mal à chercher de la nourriture ailleurs.
- Le nourrissage doit de préférence débuter lors des premiers vrais froids (vers la fin novembre) et se terminer à la fin de l’hiver (mi-mars) (lire Quand faut-il arrêter de nourrir les oiseaux : en mars ou en avril ?).
- N’oubliez pas l’hygiène ! Il faut régulièrement nettoyer les mangeoires et leurs alentours pour retirer les fientes et les vieux aliments afin d’éviter la transmission de maladies.
- Certains oiseaux se nourrissent à terre (merles, étourneaux, accenteurs, etc.), alors que d’autres sont plutôt arboricoles (mésanges) et préfèrent donc les mangeoires : vous pouvez ainsi favoriser telle ou telle espèce suivant la technique de distribution de la nourriture : savoir identifier les oiseaux qui fréquentent votre jardin est donc important (lire Identifier les oiseaux du jardin en hiver).
- Certaines espèces d’oiseaux préfèrent certaines graines (lire Quelles graines pour quels oiseaux ?).
- Il ne faut pas donner trop d’aliments salés et évitez le pain sec. Vous pouvez déposer vos restes de repas (comme le riz bouilli, les gâteaux rassis, les pommes de terre cuites, les croûtes de fromageetc.), mais il ne faut pas que ces aliments soient salés. Vous pouvez bien entendu acheter des graines dans le commerce.
- Pensez aux graisses animales ou végétales (beurre, margarineetc.).
- Il est peu important que la mangeoire ait une forme très précise : un plateau permettra à une grande variété d’oiseaux de se nourrir, la trémie (= avec réserve) sera plutôt adaptée aux petits oiseaux et/ou aux « acrobates » (dont la Perruche à collier). Le plus important est que les mangeoires soient approvisionnées et entretenues régulièrement.
- Ne mettrez pas trop de nourriture en même temps, distribuez-là au fur et à mesure pour éviter qu’elle ne pourrisse.
- Pensez à l’eau (lire Pensez à fournir de l’eau aux oiseaux sur votre balcon ou dans votre jardin). En cas de gel, cassez régulièrement la glace, versez de l’eau chaude : l’hiver, il est très difficile pour les oiseaux de trouver où s’abreuver. Si le sol est recouvert de neige non durcie, les besoins en eau sont moins urgents, mais il ne faut pas pour autant cesser d’alimenter les points d’eau.
- Dans tous les cas,
Un distributeur de graines fréquenté par des Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis).
Photographie : Jans Canon / Wikimedia Common sles mangeoires doivent être installées hors de portée des chats. Si vous disposez la nourriture à terre, éloignez-la des buissons où ils peuvent se cacher. Elles doivent être fixées solidement à un support ou suspendues.
- Afin d’abriter au maximum les oiseaux et la nourriture des intempéries, il est préférable de distribuer les aliments du côté opposé aux vents dominants.
- Si vous décidez de construire vous-même une mangeoire, utilisez de préférence un bois qui résiste à l’humidité, comme le sapin, avec une épaisseur minimum d’un centimètre. Il vaut mieux la peindre (si vous le désirez) avec une couleur discrète.
À faire
- Placer les mangeoires en hauteur pour les espèces très arboricoles (mésanges, sittelles, etc.).
- Disposer la nourriture sur le sol pour les moineaux, les pinsons, les merles, les grives, etc. Si vous placez des graines sur le sol, mettez-les plutôt sur un support (planche par exemple) pour éviter le contact avec le sol humide. Vous pouvez toutefois répandre de très fines graines (du type » pour canaris ») sur le sol forestier ou dans un jardin situé en lisière d’un bois ou d’un parc, ce permet parfois d’attirer et de fidéliser d’importantes bandes mixtes de fringilles : Verdiers d’Europe, Pinsons des arbres (Fringilla coelebs) et du Nord (Fringilla montifringilla), Bruants jaunes (Emberiza citrinella). Les premiers arrivés jouent le rôle « d’appelants » et peuvent en attirer des centaines d’autres.
- Les merles et les grives se contenteront de pommes en mauvais état. Lors des périodes de gel prolongé, disposez-le sur le sol au « compte-goutte » (attendez que les précédentes soient finies).
-
Si vous habitez près d’un espace boisé, vous pouvez disposer sur le sol des mélanges de graines qui attireront des passereaux forestiers comme le Pinson du Nord (Fringilla montifringilla).
Photographie : Marc FasolMettre toute de l’année de l’eau à disposition des oiseaux, et en particulier quand il gèle. Généralement, verser de l’eau tiède deux fois par jour est suffisant. Le bassin ne doit pas faire plus de 10 cm de profondeur.
- Mettre à disposition des oiseaux des grains de sable pour les aider à digérer.
- Un visiteur nous a communiqué cette autre astuce : il étale une brouette de compost sur le sol gelé, et les merles le retournent et mangent les lombrics.
À éviter
- Distribuer de la nourriture en dehors des périodes de gel : ce point est toutefois discuté par certains qui estiment qu’il est aussi important d’aider les oiseaux à nourrir leurs petits ou à prendre des forces lors de leurs migrations. Si vous décidez de les nourrir au printemps et en été, attention aux maladies ! Lire à ce sujet nos articles Nourrir les oiseaux en été : oui, mais attention aux maladies et Quand faut-il arrêter de nourrir les oiseaux : en mars ou en avril ?
- Donner des restes de table salés ou trop épicés;
- Donner de gros morceaux de pain (mais vous pouvez distribuer des miettes);
- Placer la nourriture à portée des chats (lire Protéger les oiseaux des chats).
- Utiliser de l’alcool ou de l’antigel pour empêcher l’eau de geler;
- installer un bassin d’eau trop large et (ou) trop profond.
Les différents types de mangeoires
Différents types de mangeoires : (a) la mangeoire filet favorisant les espèces « agiles » comme les mésanges, (b) une mangeoire « trémie » en coupe, (c) la mangeoire « plateau » est la plus simple et attire beaucoup d’espèces et (d) la mangeoire faite avec une bouteille; très efficace. |
Si vous désirez mettre en place un nourrissage un peu plus « évolué » que simplement jeter des restes de repas sur l’herbe, vous pouvez mettre en place des mangeoires. Il en existe différents types adaptés à différentes catégories d’oiseaux. On peut en fabriquer certaines soi-même, par exemple avec des tiges d’osier (lire Réaliser une armature en osier et en châtaignier pour mangeoire tubulaire) ou à partir d’une bouteille en plastique (voir plus bas), ou bien les acheter dans le commerce (voir la sélection de modèles dans notre boutique) :
- la mangeoire dans un filet suspendu : elle est réservée aux espèces les plus « souples » comme les mésanges ou la Sittelle torchepot, qui sont capables de s’alimenter de façon acrobatique. On peut les fabriquer soi-même ou les acheter dans le commerce. Certaines personnes les déconseillent toutefois car les oiseaux pourraient risquer de s’accrocher aux mailles du filet.
- La mangeoire trémie : c’est l’image « classique » de la mangeoire, composée d’un compartiment à graines (ou d’autres aliments) qui distribue peu à peu la nourriture au fur et à mesure que les oiseaux la mangent. Les oiseaux doivent pouvoir se poser et la nourriture distribuée ne doit pas être exposée aux intempéries.
- La mangeoire plateau : elle peut être suspendue ou placée sur un piquet. Peu sélectif, ce type de mangeoire est accessible à de nombreuses espèces. La pluie et l’humidité ambiante peuvent entraîner des moisissures, et il est donc fortement conseillé de placer un toit au-dessus.
- La mangeoire « maison » : elle est très économique et peut être réalisée avec une bouteille en plastique (voir dessin ci-dessus). Il faut découper une ouverture à la base. L’ouverture ne devra pas être trop grande pour limiter l’exposition aux intempéries. Un petit bâton permettra aux oiseaux de se percher plus facilement. Il est aussi possible de placer une bouteille renversée avec un plateau en dessous : elle donne de bons résultats si l’espace entre le goulot et le bouchon (qui sert à régulier le débit) est bien réglé (moins de 1 cm). Une brique de lait ou de jus peut aussi être transformée en mangeoire. Prenez cependant grand soin à bien rincer le carton puis à le sécher.
Un exemple de mangeoire « maison »
B. Moulin a réalisé une mangeoire « maison » à partir d’une bouteille de lave-vaisselle : il nous a envoyé les deux photos ci-dessous. Notez le perchoir réalisé avec une barre métallique et la forme de l’ouverture.
|
|
Les nourritures à distribuer
Nous avons développé en détail les différents types d’aliments à donner dans notre article Nourrir les oiseaux en hiver : d’autres informations.
Les graines
Pinson des arbres (Fringilla coelebs) mangeant des graines d’arachide. |
Les graines de Tournesol strié sont appréciées par tous les granivores (Verdiers d’Europe, Pinsons des arbres et du Nord, etc.) mais aussi par les mésanges, le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), le Tarin des aulnes (Carduelis spinus), la Sittelle torcheport (Sitta europaea), le Pic épeiche (Dendrocopos major)… Toutefois, il y a bien d’autres types de graines qui seront plus ou moins appréciées selon les espèces (lire Quelles graines pour quels oiseaux ?). Il est intéressant d’acheter les semences en gros si vous distribuez beaucoup de nourriture (il existe de sacs de 25 kg chez les grainetiers) : mais attention, les sacs devront être entreposés au sec.
Les mélanges mixtes (type « pour canaris ») seront plutôt disposés sur le sol pour nourrir les pinsons, les moineaux., etc. Les mésanges et les verdiers ne les apprécient pas trop.
Préférez si possible les productions biologiques (lire Faut-il donner des graines « bio » aux oiseaux ?).
Vous pouvez aussi semer des fleurs qui donneront des graines en hiver, comme le tournesol, la phacélie, le coreopsis, etc. (lire Semez ou laissez pousser des fleurs qui produisent des graines pour les oiseaux).
Les fruits
Plusieurs oiseaux, en particulier les turdidés (merles, grives..) apprécient les fruits (pommes, poiresetc.) mûrs déposés sur le sol. Vous pouvez aussi planter des arbustes qui fourniront des baies en automne (lire Aménager son jardin pour les oiseaux et Des fruits riches en antioxydants dans votre jardin pour les oiseaux).
Fabriquer des « pains » de graisse
Quand il fait froid, la margarine et les boules de graisse du commerce sont tout à fait recommandées mais en raison de leur prix, il est aussi possible de fabriquer des pains de graisse recouverts de graines.
Voici ci-dessous la démarche à suivre :
- récupérer de la graisse ou du suif (par exemple chez votre boucher);
- faire fondre la matière;
- récupérer des briques d’un litre (de lait par exemple), dans lesquelles vous verserez le résultat de la fonte;
- surveiller le refroidissement afin de pouvoir ajouter deux bonnes poignées de graines de tournesol strié dans la mixture tout en veillant qu’elles soient bien réparties (remuez et changez l’orientation de la brique);
- avant que le pain ne se soit solidifié, enfoncez-y l’extrémité modelée en forme de boule (par exemple) d’un fil de fer pour que l’accroche soit maximale. L’autre bout du fil sera tordu pour pouvoir l’accrocher sur une branche;
- vous pouvez stocker le pain au réfrigérateur ou dans un endroit frais;
- juste avant d’installer le pain dans le jardin, démoulez-le avec un grand couteau (la brique de lait pourra même être réutilisée si vous procédez avec soin), et servez froid.
- Ventilez bien la pièce de stockage et fabriquez au moins quatre à cinq briques en même temps.
Tableau synthétique des aliments à distribuer selon les oiseaux
Pics | Grives | Merles | Mésanges | Rougegorge | Pinsons | Verdiers | Moineaux | |
Tournesol strié | X | X | X | X | X | |||
Maïs fortement concassé | X | X | X | |||||
Avoine | X | X | X | X | X | X | X | |
Riz cuit | X | X | X | X | X | |||
Millet rond | X | X | X | X | ||||
Noix de coco ou arachides | X | X | ||||||
Noix et noisettes | X | X | x | |||||
Amandes | X | X | ||||||
Graisse végétale ou beurre | X | X | X | X | ||||
Suif, saindoux ou lard nature | X | X | X | X | ||||
Creton de bœuf | X | X | ||||||
Morceaux de viande fraîche | X | |||||||
Pomme et poire | X | X | ||||||
Raisins secs | X | X | ||||||
Feuilles de salade | X | X | ||||||
Pomme de terre cuite | X | X | ||||||
Fromage (non salé) | X | X | X |
Éloigner les prédateurs
Les chats constituent un « problème » car ils essaient d’attraper les oiseaux attirés par la nourriture mise à leur disposition. Il existe toutefois plusieurs solutions simples pour limiter leur impact (lire Protéger les oiseaux des chats). Les rapaces, essentiellement l’Épervier d’Europe (Accipiter nisus), peuvent aussi chasser les oiseaux dans les jardins, même si les quantités prélevées sont faibles (lire Prédation de l’Épervier d’Europe sur les oiseaux des jardins : que peut-on faire ?).
D’autres façons d’aider les oiseaux en hiver
Outre la mise à disposition de nourriture, vous pouvez aussi aider les oiseaux en plantant dans votre jardin des arbustes ou des plantes qui leur fourniront des abris ou de la nourriture (lire Aménager son jardin pour les oiseaux) ou installer des boîtes-dortoirs (lire Comment les oiseaux supportent-ils les nuits d’hiver et comment les aider ?).
Participez aux comptages nationaux
L’Observatoire des oiseaux des jardins a été mis en place par le Muséum National d’Histoire Naturelle et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) pour mieux comprendre les effets du climat, de l’urbanisation et de l’agriculture sur l’avifaune urbaine. Chacun, quel que soit son niveau, peut transmettre ses observations. Chaque année, les passionnés de nature sont invités à réserver une heure d’un week-end de janvier pour compter les oiseaux visitant leur jardin partout en France (lire Dixième comptage national des oiseaux des jardins).
Vidéo récapitulant les aliments à distribuer selon les oiseaux
Réagir à notre article
Réagissez à cet article en publiant un commentaire
Compléments
Dans la boutique d’Ornithomedia.com
Ouvrages recommandés
- Comment attirer les oiseaux sur son balcon ou dans son jardin de E Gismondi, Catherine Baldisserri (Traduction)
- Nourrir les oiseaux dans sa main de Wiberg
- Guide des oiseaux de nos jardins de Claude Feigné (Auteur) et Gérard Schmitt (Auteur)
- Le Traité Rustica des oiseaux du jardin de Guilhem Lesaffre (Auteur), Catherine Levesque (Auteur) et Emmanuel Risi (Auteur)
- Le guide des oiseaux autour de chez vous : Observer, Reconnaître, Nourrir, Protéger (Broché) de Gilles Leblais, Jean Chevallier (Illustrations), Allain Bougrain Dubourg (Préface)
- Nichoirs et Mangeoires de D. Colin
- Nichoirs et mangeoires pour les oiseaux de Ramu
- Attirer les oiseaux, les loger, les nourrir de A. Dion
- Alimentation des oiseaux de L. Peter
5 commentaire(s) sur ce sujet
Participer à la discussion !ERIK ETIENNE
BRUXELLES
Posté le 26 novembre 2017
Une mésange mange l’équivalent de son poids en une journée.
Manger l’équivalent de votre poids en graisse !
Comment cette graisse est métabolisée chez l’oiseau ?
Je pense qu’une alimentation plus seine faite de graines, vers de farine, baies et fruits de nos arbres, pomme de terre cuite, du composte (proies diverses) et pour les plus petits espaces des graines et vers de farines à la mangeoire, quelques pommes et poires accrochées à une ficelle est moins nocives que la graisse.
L’alimentation (sans graisse) sera métabolisée en graisse par l’oiseau.
Gladys Andrey
Fully
Posté le 31 décembre 2016
vu qu’il y a risque de lésions aux pattes, voire que l’oiseau reste suspendu par elle après s’être entortillé définitivement et être de ce fait mort, ne pourriez-vous pas proscrire les boules de graisse avec filets dans vos articles et ne plus les conseiller?
pour les aliments, je suis étonnée qu’il y ait mention également de reste de repas que les gens font toujours salés et qui est reconnu malsain pour les oiseaux, ainsi que les croutes de fromage trop salées également
il n’y a pas lieu non plus de préciser qu’il faut éviter le pain, car il ne faut jamais en donner, c’est reconnu
dommage que tout cela; je ne pourrais conseiller mes amis seulement en prenant une partie de vos textes, tout en en mentionnant le copyright bien entendu, pour alimenter les oiseaux
Michel LACHAIZE
Cavalaire
Posté le 09 janvier 2016
Bonjour à tous.
j’ai, comme tous les amateurs préparé des pains de corps gras et de graines. Échec! en effet les matières grasses dont nous disposons, nous les amateurs, ont un point de fusion trop haut et il s’ensuit une débâcle de gras dégoulinant entraînant les graines et qui, plus est, risque de coller aux plumes et aux becs des oiseaux. je crie stop!
j’ai même utilisé de la graisse de palme vendue pour faire les frittes – même résultats. Je recherche donc une matière grasse qui ne fonde pas au dessus de 8/10° C et croyez-moi ce n’est pas simple. Regardez, les boules avec graines incorporées vendues dans le commerce ne fondent pas, ne fondent jamais. Je voudrais connaître quel corps gras il faut utiliser et où le trouver.
Michel LACHAIZE
Cavalaire
Posté le 11 janvier 2016
Bonsoir, J’ai passé une bonne partie de mes activités professionnelles dans les huileries, fondoirs, raffinages divers de corps gras et je me permets de vous dire que non, la margarine font à trop basse température, surtout les margarines moles ou margarine à tartiner. Faites en l’expérience ( c’est tout bête) en mettant de la margarine dehors dès le printemps et vous la verrez rapidement se liquéfier, surtout avec les marga d’aujourd’hui – c’était moins vrais tant que la margarine devait être vendue en cube – vous souvenez-vous ? C’est vrai qu’elles laissaient une impression de suif sur la langue – en fait c’est parce qu’elles fondaient à une température plus haute que notre corps et ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Le saindoux est similaire, c’est pourquoi j’ai aussi essayé la graisse de palme vendue sous le nom de Végétaline. C’est pourtant un corps gras très dur, et bien, non il font et coule irrémédiablement dés qu’il est au soleil.
Je dois dire que cela m’empêche de distribuer plus de gras dans mon grand jardin, alors j’utilise du »blanc » de mouton – graisse crue directement prélevée sur les flancs des animaux au cours de leur dépeçage, mais ce n’est pas facile à se procurer et pas facile à disposer dans les mangeoires.
Cet article avait deux finalités; d’abord mettre en garde le risque de donner des graisses trop liquides aux oiseaux et ensuite tenter d’avoir une information en retour et connaître un éventuel point d’approvisionnement. En fait je sais ce qu’il faudrait comme produit ou plutôt comme »coupe » dans le raffinage, mais c’est introuvable à notre niveau.
Cordiales salutations.
Michel LACHAIZE
ESTELLE SPAETH
NANS LES PINS
Posté le 10 février 2016
L’huile de coco a un point de fusion situé autour de 24 degrés celsius, vous pouvez donc tester. Trouvable en magasin bio et biocoop, ou encore sur internet. Onéreux mais les boules de graisses sont de toute façon à limiter aux grands froids. Cordialement.