Novembre, un bon mois pour observer les oiseaux en Iran

L’Iran est un vaste pays (près de 1,65 million de km²) d’Asie de l’Ouest, bordé au nord par la mer Caspienne, au sud-est par le golfe d’Oman, au sud par le golfe Persique, et ayant des frontières communes avec le Turkménistan, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Irak, la Turquie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Souvent réduits aux collines arides et aux déserts, les paysages iraniens sont en fait contrastés et variés, allant des forêts de feuillus luxuriantes de la région du Guilan au nord aux mangroves de la côte méridionale en passant par les sommets enneigés des monts Elbourz et Zagros et les steppes buissonneuses centrales.
Du fait de la diversité de ses habitats et de sa position géographique, au carrefour de l’Asie centrale, du sous-continent indien et du Moyen-Orient, l’Iran possède une avifaune riche, avec plus de 500 espèces recensées, dont plus de 300 sont nicheuses. On y trouve à la fois des oiseaux du Paléarctique occidental et des zones saharo-sindienne et orientale.
On y trouve notamment une espèce quasi-endémique, le Podoce de Pleske, ainsi que d’autres à l’aire de répartition limitée, comme le Pic du Sind, la Rousserolle d’Irak, les Cratéropes d’Irak et afghan, la Mésange d’Iran ou la Rémiz à tête noire.
La richesse en migrateurs originaires d’Asie centrale et de Sibérie est aussi remarquable.
Le printemps (avril-mai) est une très bonne période pour un voyage ornithologique en Iran, mais l’automne est également favorable : Sander Bruylants and Willem Bockx ont séjourné dans le pays du 12 au 26 novembre 2017, visitant plusieurs sites le long des côtes du golfe Persique et de la mer Caspienne, mais aussi dans la région centrale, près de Shahr e Babak, et ils ont observé une grande variété d’espèces. Nous vous proposons une traduction de leur rapport.