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Observer les oiseaux près de Rochefort (Charente-Maritime)

Lors des Journées Européennes du Patrimoine, il est possible de visiter les bâtiments remarquables de Rochefort, comme la maison de Pierre Loti : pourquoi ne pas en profiter pour observer les oiseaux des lagunes et des marais proches ?
15/09/2017 | Validé par le comité de lecture

Introduction

Le traitement des eaux usées a pour but de les dépolluer suffisamment pour pouvoir les réutiliser ou les rejeter dans le milieu naturel. Il est composé de plusieurs étapes : traitement primaire ou prétraitement (élimination des déchets flottants, du sable, de la terre, des huiles et des matières en suspension), secondaire (élimination des matières organiques et minérales solubles dans l’eau via des procédés biologiques et/ou physico-chimiques) et parfois tertiaire (désinfection, élimination de l’excès d’azote ou de phosphore). Le lagunage est un procédé biologique extensif consistant en un lent écoulement de l’eau (généralement prétraitée) dans un ou plusieurs bassins peu profonds (moins de 1,50 mètre) ouverts ou fermés où prolifèrent les algues, les plantes et les bactéries. Les micro-organismes dégradent les matières organiques et minérales, et les végétaux consomment l’azote et le phosphore. Les ultraviolets solaires contribuent à l’élimination des bactéries pathogènes. Riches en plancton, ces bassins constituent une intéressante source de nourriture pour les oiseaux migrateurs.
La station de lagunage de Rochefort (Charente-Maritime), qui a été créée en 1987, est la plus vaste de France : située en bordure de la Charente, elle est composée de six bassins d’une superficie de 35 hectares et de deux bassins supplémentaires aménagés et gérés par la Ligue pour la Protection des Oiseaux. Avec les marais de la Beaune et de Martrou et le lagunage Sainte-Sophie (composé de trois bassins totalisant cinq hectares), les bassins de la station de Rochefort forment une zone humide très riche de près de 300 hectares où 218 espèces d’oiseaux ont été recensées par la Ligue de Protection des Oiseaux.
Christophe Boucher, responsable du programme LPO/Objectif Nature, qui organise des visites guidées sur ce site et qui effectue des comptages ornithologiques, nous présente cette zone humide assez peu connue. Nous remercions aussi les photographes qui nous ont aidés à illustrer cet article.

Abstract

The aim of wastewater treatment is to clean up waters for reuse or reject them in nature. There are several types of treatments: primary or pretreatment (removal of floating debris, sand, dirt, oils and suspended solids), secondary (removal of organic and mineral soluble substances by biological and/or physico-chemical process) and sometimes tertiary (disinfection, removal of excess nitrogen and phosphorus).
The lagoons method is an extensive biological process consisting of a slow flow of water (pre-treated) in one or more shallow open or closed reservoirs where algae, plants and bacteria are proliferating. The microorganisms degrade organic and mineral materials and the plants consume nitrogen and phosphorous. Solar UV also help to degrade some toxic synthetic or natural molecules. Rich in plankton, these basins are also a good source of nourishment for migratory birds. Currently, there are over 3,000 wastewater treatment using lagoons in France.
The wastewater treatment lagoons of Rochefort (Charente-Maritime), created in 1987, is the largest in France: situated on the edge of the Charente river, it comprises eight pools (including two managed by LPO) covering 35 hectares. With the marshes of Beaune and Martrou and the Sainte-Sophie waste water lagoons (consisting of three pools totalling five hectares), the Wastewater Treatment Lagoons of the Rochefort form a very rich wetland of nearly 300 hectares where 218 species of birds have been recorded by the Ligue de Protection des Oiseaux.
Christophe Boucher, in charge of the LPO/Objectif Nature program, which organizes guided tours in this area and which conducts bird counts, presents us this little known wetland.

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Sources

  • Oléron. Faune de l’île d’Oléron. www.oleronmag.com/faune-oleron.html
  • Christian Bavoux, Guy Burneleau, Jean-Michel Metivier et Alexandre Roulin (2011). Démographie et distribution spaciale sur le long terme du Petit-duc scops Otus scops sur l’île d’Oléron (Charente-Maritime, France). Alauda. Volume 79, numéro 2. Pages : 135-147. www.oleron-nature-

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