Une ancienne carrière devenue une réserve naturelle

Situation du lac de Saint-Cyr (Vienne)

Situation du lac de Saint-Cyr (Vienne).
Carte : Ornithomedia.com

Le lac de Saint-Cyr, situé dans la commune de Beaumont Saint-Cyr (Vienne), est une ancienne carrière alluvionnaire créée dans la vallée du Clain (un affluent de la Vienne) qui a été exploitée pendant 25 ans, entre la fin des années 1960 et 1992. Dès 1981, le GOV (Groupe Ornithologique de la Vienne) a présenté un projet de Zone Écologique Protégée, et un premier inventaire (incomplet) avait permis de recenser 30 espèces d’oiseaux. Le Parc de Loisirs de Saint-Cyr (devenu depuis le Domaine du lac de Saint-Cyr) a été créé en 1986 sur une superficie de 300 hectares par le Syndicat Mixte d’Aménagement du Seuil du Poitou (SMASP) : outre le lac, il comprend des prairies, des espaces boisés, des parcours sportifs, des aires de pique-nique, un golf, un camping et un bistrot.
Afin d’assurer une certaine tranquillité aux oiseaux face au développement des activités nautiques, la Ligue pour la Protection des Oiseaux a présenté en 1995 un projet d’aménagement écologique de la partie nord-est du plan d’eau, incluant la formation de pentes douces, la végétalisation des rives, la construction d’une palissade en brande de bruyère, d’une digue et d’un observatoire, la mise en place d’une ligne de bouées pour délimiter les activités nautiques et de panneaux didactiques.
En juin 2003, un préprojet de réserve a été présenté aux élus du SMASP, et après des modifications et des réponses apportées aux élus, le projet a été validé en décembre 2005 et une aide financière représentant 18 % du montant total (qui s’élève à 1 287 000 euros) a été votée. La réhabilitation écologique et paysagère du plan d’eau de Saint-Cyr a été décidée sur une surface de 40 hectares, et les travaux, incluant la création de plusieurs îles, ont débuté en janvier 2007 et se sont achevés en 2009. Une réserve ornithologique a ouvert ses portes au public en juillet 2009 (inauguration officielle 16 octobre 2009), et elle a été classée en réserve naturelle régionale en juin 2022.

Des habitats variés et une flore remarquable

Observatoire dans la réserve naturelle régionale de Saint-Cyr (Vienne)

Observatoire dans la réserve naturelle régionale de Saint-Cyr (Vienne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie :  Johan Tillet / RNR Saint-Cyr

Les habitats de la réserve naturelle régionale sont variés : lac, mares, boisements, haies, friches herbacées, prairies humides, saulaies, anciennes peupleraies, petites vasières et gravières, cariçaies à Laîche des marais (Carex acutiformis), roselière, peuplement de Massettes à feuilles étroites (Typha angustifolia) et herbiers aquatiques à Utriculaire commune (Utricularia australis), Potamots noueux (Potamogeton nodosus) et nageant (Potamogeton natans), Nénuphar jaune (Nuphar lutea), Naïade marine (Najas marina) et Myriophylle en épi (Myriophyllum spicatum).
Les prospections floristiques ont permis d’identifier 293 espèces végétales, dont plusieurs sont patrimoniales : la Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris) (une cinquantaine de pieds dans les prairies humides), la Germandrée des marais (Teucrium scordium), l’Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum) et l’Orme glabre (Ulmus glabra).
La présence du Chêne tauzin (Quercus toza) est également remarquable, mais il pourrait avoir été implanté. En 2023, le conservateur de la réserve a découvert des pieds d’Odontites de Jaubert (Odontites jaubertianus), une plante endémique française bénéficiant d’un statut de protection national.
Plusieurs espèces d’orchidées ont également été recensées : Ophrys abeille (Ophrys apifera), Orchis pourpre (Orchis purpurea) et araignée (O. aranifera), homme-pendu (O. anthropophora) et pyramidal (Anacamptis pyramidalis), Listère à feuilles ovales (Neottia ovata), Épipactis à larges feuilles (Epipactide helleborine) et Platanthère à fleurs verdâtres (Platanthera chlorantha). Précisons que le golf du Haut-Poitou, qui fait aussi partie du domaine du lac de Saint-Cyr et qui privilégie les pratiques durables, accueille certaines de ces espèces rares, comme l’Orchidée pourpre et la Fritillaire Pintade.

Des libellules et des papillons rares

Anax napolitain (Anax parthenope)

Anax napolitain (Anax parthenope) dans la réserve naturelle régionale de Saint-Cyr (Vienne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Johan Tillet / RNR Saint-Cyr

Plus de 32 espèces de libellules et de demoiselles ont été recensées autour du lac, dont certaines sont inscrites sur la liste rouge des espèces menacées de Poitou-Charentes, comme la Naïade au corps vert (Erythomma viridulum), les Æschnes mixte (Aeshna mixta) et isocèle (A. isoceles) et l’Anax napolitain (Anax parthenope).
Parmi les papillons de jour remarquables présents, citons notamment la Thècle de l’Orme (Satyrium w-album), quasi menacée et inscrite sur la liste rouge de Poitou-Charentes). Le Morio (Nymphalis antiopa) a été observé une fois. Deux inventaires des hétérocères (papillons de nuit) menés en 2022 et en 2023 ont permis d’identifier 309 espèces sur les 740 actuellement connues dans le département de la Vienne.

Dix espèces d’amphibiens et les progressions de la loutre et du castor

Depuis 2009, des recensements d’amphibiens sont menés tous les cinq ans par l’association Vienne Nature, et depuis 2018, des prospections sont effectuées annuellement par la LPO Poitou-Charentes. Ce suivi régulier a permis de détecter dix espèces d’amphibiens dans les fossés et les mares : Tritons palmé (Lissotriton helveticus), marbré (Triturus marmoratus), crêté (T. cristatus) et de Blasius (un hybride naturel entre les Tritons crêté et marbré), Grenouilles agile (Rana dalmatina), rieuse (Pelophylax ridibundus) et commune (Pelophylax kl. esculentus), Crapauds calamite (Epidalea calamita) et épineux (B. spinosus) et Rainette arboricole (Hyla arborea).
La Couleuvre helvétique (Natrix helvetica) est parfois visible depuis les observatoires de la réserve, et les Lézards des murailles (Podarcis muralis) et à deux raies (Lacerta bilineata) sont bien présents.
Côté mammifères, outre les espèces classiques des espaces périurbains, le Castor d’Europe est présent le long du Clain depuis 2004, et la Loutre d’Europe (Lutra lutra) a été détectée dès 2012 dans la vallée. Le Sanglier d’Europe (Sus scrofa) et le Chevreuil d’Europe (Capreolus capreolus) visitent parfois la réserve.

Accès et bons points d’observation

Carte du lac de Saint-Cyr (Vienne) et bons sites d'observation

Carte du lac de Saint-Cyr (Vienne) et bons sites d’observation (les numéros sont ceux repris dans le texte ci-contre).
Carte : Ornithomedia.com

Le lac de Saint-Cyr est situé entre Châtellerault et Poitiers. Depuis l’une ou l’autre ville, on peut prendre l’A10 ou la D910 pour rejoindre Beaumont-Saint-Cyr. Depuis ce village, prendre la direction du parc de loisirs de Saint-Cyr et laisser son véhicule sur l’aire de stationnement du domaine. Un sentier mène à la réserve naturelle régionale et à ses observatoires, dont deux sont en accès libre et continu. Il est également conseillé de parcourir l’ensemble du lac pour observer les oiseaux migrateurs ou hivernants stationnant en dehors de la réserve, mais aussi sur les bords du Clain.
Les bons points d’observation (les numéros correspondent à ceux placés sur notre carte) :
1- près de l’aire pour camping-cars (autocaravanes), on a une bonne vue sur le lac. Des limicoles sont parfois présents tôt le matin sur la plage durant les migrations, et des canards, des grèbes, voire des plongeons, peuvent être vus en hiver sur le plan d’eau.
2- Dans la réserve naturelle régionale, les deux observatoires publics et les trois accessibles lors des visites guidées permettent de voir des canards, des limicoles, des passereaux et des Ardéidés.
3- Le sentier le long de la rivière du Clain permet d’observer entre autres le Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) et des pics toute l’année, le Loriot d’Europe (Oriolus oriolus) à partir du mois de mai, et même parfois le Castor d’Europe (Castor fiber). Ce cours d’eau constitue un axe de migration pour de nombreuses espèces d’oiseaux.
4- La presqu’île, située sur la rive est du lac, offre une bonne vue sur le plan d’eau et constitue un bon site pour voir des canards plongeurs en hiver.

Hérons garde-bœufs (Bubulcus ibis)

Hérons garde-bœufs (Bubulcus ibis) dans la réserve naturelle régionale de Saint-Cyr (Vienne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Géraldine Gallé

5- L’ancien observatoire constitue un bon abri en hiver et permet d’explorer le « fond »du plan d’eau. En particulier, il permet de voir les dortoirs hivernaux de Grands Cormorans (Phalacrocorax carbo) et de Hérons garde-bœufs (Bubulcus ibis) qui se forment sur les îles du lac.

Hébergement et restauration

Le domaine du lac de Saint-Cyr comprend un camping. Du fait de la proximité du parc d’attraction du Futuroscope, plusieurs hôtels et gîtes sont disponibles à Beaumont-Saint-Cyr, comme l’Archipel Saint-Cyr, idéal pour les groupes, ou le gîte « Les Bucoliques ». Non loin du lac et près de la réserve naturelle du Pinail, le Gîte de « La Petite Aubue ».
Le domaine du lac de Saint-Cyr comprend un restaurant, « La Table du golf », qui domine le plan d’eau et offre une belle vue sur la réserve naturelle. Par ailleurs, le « Bistro de la plage », est ouvert d’avril à septembre.
Du fait de la proximité du parc de loisirs du Futuroscope, de Châtellerault et de Poitiers, l’offre d’hébergement et de restauration est importante dans la vallée du Clain.

Les oiseaux durant la période de nidification

Le lac de Saint-Cyr est certainement la zone humide la plus intéressante du département de la Vienne pour l’observation des oiseaux, et dès 1981, il a fait l’objet d’un suivi régulier de la part de la LPO Poitou-Charentes. Jusqu’à présent, 235 espèces ont été recensées.

Sternes pierregarins (Sterna hirundo)

Couple de Sternes pierregarins (Sterna hirundo) et leur jeune dans la réserve naturelle régionale de Saint-Cyr (Vienne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Géraldine Gallé

Les petites îles de la réserve naturelle, ainsi que des radeaux artificiels, permettent la nidification d’une dizaine de couples de Sternes pierregarins (Sterna hirundo), ce nombre variant chaque année en fonction des conditions climatiques, du taux de prédation et du niveau d’eau.
Le Vanneau huppé (Vanellus vanellus) se reproduit dans les prairies humides, tandis que le Petit Gravelot (Charadrius dubius) préfère les petites gravières pauvres en végétation. L’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) a niché durant les travaux des aménagements écologiques de la réserve, mais il n’est plus qu’un rare visiteur de fin d’été.
La roselière de la réserve est petite (un hectare), mais elle permet la nidification du Blongios nain (Ixobrychus minutus) (reproduction avérée de 2017 à 2021), du Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), de la Rousserolle effarvatte (A. scirpaceus), des Grèbes huppé (Podiceps cristatus) et castagneux (Tachybaptus ruficollis), du Râle d’eau (Rallus aquaticus), de la Gallinule poule-d’eau (Gallinula chloropus), de la Foulque macroule (Fulica atra), du Canard colvert (Anas platyrhynchos) et du Cygne tuberculé (Cygnus olor).
Plusieurs colonies de Hérons cendrés (Ardea cinerea) sont installées sur les îles, et les Hérons garde-bœufs fréquentent de plus en plus la réserve, mais ils n’y nichent pas encore.
Le Milan noir (Milvus migrans), la Buse variable (Buteo buteo) et le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), qui nichent dans les environs, chassent dans le domaine du lac.
La ripisylve le long du Clain accueille le Loriot d’Europe et les Pics épeiche (Dendrocopos major), épeichette (Dryobates minor), vert (Picus viridis) et noir (Dryocopus martius). Un couple de Pies-grièches écorcheurs (Lanius collurio) niche chaque année dans une prairie pâturée par des chevaux à proximité du camping du lac de Saint-Cyr.
Dans les buissons et les arbres, l’hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta), la Fauvette grisette (Curruca communis), le Coucou gris (Cuculus canorus), le Pipit des arbres (Anthus trivialis) et le Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) font entendre leurs chants.

Une grande variété ornithologique durant les migrations

Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus)

Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) dans la réserve naturelle régionale de Saint-Cyr (Vienne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Géraldine Gallé

Le lac de Saint-Cyr est particulièrement intéressant durant les migrations de printemps et d’automne. Des limicoles font des haltes en petit nombre le long des rives du plan d’eau et sur les petites vasières de la réserve, les Chevaliers culblanc (Tringa chloropus), gambette (T. totanus) et guignette (Actitis hypoleuca), le Vanneau huppé et la Bécassine des marais (Gallinago gallinago) faisant partie des espèces les plus régulières, tandis que d’autres plus rares ont déjà été vues, comme le Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii).
À la fin de l’hiver et au printemps, des petits groupes de canards de surface, incluant parfois la Sarcelle d’été (Spatula querquedula), stationnent sur le lac.
En avril et en mai, les Guifettes moustac (Chlidonias hybridus) et noire (C. niger), et parfois la Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus) (29 données) et la Guifette leucoptère (C. leucopterus) (14 données), chassent sur le plan d’eau.
Les Bergeronnettes printanières (Motacilla flava) stationnent sur les îles de la réserve au printemps, et parmi les individus appartenant à la sous-espèce nominale, les Bergeronnettes flavéole (M. f. flavissima) et nordique (M. f. thunbergi) sont à rechercher. Un grand dortoir de Bergeronnettes grises (Motacilla alba) se forme en automne dans la roselière. 
La Spatule blanche (Platalea leucorodia) est possible aux passages, tandis que le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) est régulier en avril et en août-septembre, et que la Marouette ponctuée (Porzana porzana) a déjà été notée à la fin de l’été.
Des surprises sont toujours possibles sur le lac de Saint-Cyr durant les passages, et des oiseaux rares pour le département de la Vienne y ont déjà été signalés : citons entre autres l’Ibis falcinelle (Plegadis falcinellus), le Goéland railleur (Chroicocephalus genei), les Sternes arctique (Sterna paradisaea) et caspienne (Hydroprogne caspia) et le Vanneau à queue blanche (Vanellus leucurus).
Le Pouillot à grands sourcils (Phylloscopus inornatus) a été observé durant trois automnes, dont celui de 2023, et jusqu’à trois individus ont été vus ensemble. Suite au passage des tempêtes Ciaran et Domingos en novembre 2023, cinq Océanites culblanc (Cymochorea leucorhoa) ont été repérés (lire Les Océanites culblanc peuvent-ils survivre lorsqu’ils sont entraînés loin à l’intérieur des terres ?). Le Phalarope à bec large (Phalaropus fulicarius) peut aussi se réfugier sur le lac lors des tempêtes d’automne sur l’océan Atlantique.

Les oiseaux en hiver : canards et hérons

Grande Aigrette (Ardea alba)

Grande Aigrette (Ardea alba) dans la réserve naturelle régionale de Saint-Cyr (Vienne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Géraldine Gallé

La profondeur du lac (cinq à six mètres par endroits) en fait un refuge idéal pour les hivernants. Des troupes de canards, principalement de Sarcelles d’hiver (Anas crecca) (jusqu’à 120 individus comptés), mais aussi de Canards souchets (Spatula clypeata) et de Fuligules milouins (Aythya ferina) et morillons (A. fuligula), se rassemblent alors, accompagnés de Foulques macroules et de Grèbes huppé et castagneux.
Des espèces plus rares pour la Vienne sont parfois notées, comme la Nette rousse (Netta ruffina), le Garrot à œil d’or (Bucephala clangula), les Harles bièvre (Mergus merganser) et piette (Mergellus albellus), les Plongeons catmarin (Gavia stellata) et imbrin (G. immer), voire la Macreuse brune (Melanitta fusca) et le Harle huppé (Mergus serrator).
Un dortoir de plusieurs milliers de Laridés se formait autrefois sur le lac quand des décharges à ciel ouvert, aujourd’hui fermées, étaient encore actives dans les environs. Ces rassemblements étaient parfois l’occasion de voir des espèces rares, dont le Goéland à ailes blanches (Larus glaucoides).
La Bécassine des marais est bien présente en hiver dans la réserve, avec par exemple un effectif de 50 individus comptés durant l’hiver 2023-2024. Les Chevaliers culblanc et guignette sont aussi des hivernants réguliers.
Durant la mauvaise saison, le Butor étoilé (Botaurus stellaris) peut séjourner dans la roselière, la Grande Aigrette (Ardea alba) est bien visible sur les rives du lac, et des dortoirs de Grands Cormorans (Phalacrocoarx carbo) et de Hérons gardebœufs se forment sur les îles.

D’autres bons sites pour observer les oiseaux dans la Vienne

Lande et mare dans la réserve naturelle nationale du Pinail (Vienne)

Lande et mare dans la réserve naturelle nationale du Pinail (Vienne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Regissierra / Wikimedia Commons

  • La réserve naturelle nationale du Pinail, située dans la commune de Vouneuil-sur-Vienne, à quelques kilomètres au sud-est du lac de Saint-Cyr, mérite une visite au printemps et en été. D’une superficie de 142 hectares, elle protège une grande lande à Bruyères à balais (Erica scoparia) parsemée de près de 6 000 mares, dont la moitié est permanente. Cette réserve est notamment connue pour sa richesse en odonates, mais aussi pour la présence de la Fauvette pitchou (Curruca undata), des Busards cendré (Circus pygargus) et Saint-Martin (Circus cyaneus), du Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) et de la Locustelle tachetée (Locustella naevia).
  • À proximité de la réserve du Pinail, la forêt domaniale de Moulière accueille entre autres l’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus), le Circaète Jean-le-Blanc, l’Autour des palombes (Astur gentilis), les Pics noir et mar (Dendrocoptes medius) et le Pouillot de Bonelli (Phylloscopus bonelli).
  • L’étang de Beaufour (Espace Naturel Sensible du Domaine du Léché), situé dans la commune de Moulismes, entre Lussac-les-Châteaux et Saulgé, à 50 km au sud-est de Poitiers, est particulièrement intéressant pour sa héronnière mixte et pour ses stationnements de canards en hiver. Dans les prairies voisines nichent entre autres le Courlis cendré (Numenius arquata) et les Pies-grièches écorcheur et à poitrine rousse (Lanius senator). En mars et en novembre, des groupes de Grues cendrées (Grus grus) font une halte dans les champs des environs, par exemple près du village de La Fouchardière.
  • L’étang de l’Écotière à Bellefonds, une ancienne sablière acquise en partie par le Conservatoire d’Espaces Naturels de Poitou-Charentes, est surtout attractif pour les oiseaux aquatiques en hiver. Il est équipé d’un observatoire (voir sa localisation).
  • Les plaines du Neuvillois et du Mirebalais accueillent plusieurs oiseaux nicheurs remarquables comme l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax), l’Œdicnème criard, le Courlis cendré, le Bruant ortolan (Emberiza hortulana), le(ou la) Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), les Busards cendré et Saint-Martin, et depuis peu, l’Élanion blanc (Elanus caeruleus).
  • Enfin, un peu à l’ouest du département de la Vienne, citons le plan d’eau de Fleix à Ayron, intéressant durant les migrations et en hiver. Des surprises y sont toujours possibles, comme cet Océanite culblanc observé les 16 et 17 mai 2007 !

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