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Observer les oiseaux dans les communaux de Lairoux et de Curzon (Vendée), l’un des plus vastes ensembles de prairies inondables du Marais poitevin
Introduction
Le Marais poitevin, situé à cheval sur les départements de Vendée, des Deux-Sèvres et de Charente-Maritime et en grande partie inclus dans un parc naturel régional, est l’une des plus grandes zones humides de France. Il est composé de vasières et de prés salés en bordure de la baie de l’Aiguillon, et plus à l’intérieur des terres, de prairies inondées (le marais mouillé) en hiver et d’une zone protégée des crues par son élévation et/ou un réseau de levées et de digues (le marais desséché).
L’intérêt écologique du Marais poitevin a fortement diminué depuis une cinquantaine d’années : alors qu’il comprenait près de 60 000 hectares de prairies permanentes en 1973, ce chiffre est tombé à moins de 30 000 dans les années 2000, à cause l’intensification agricole (drainage, remembrement et développement des cultures des céréales et du maïs), de la crise de l’élevage, causant un abandon du pâturage et de la fauche et un manque d’entretien des canaux, et du réchauffement climatique, qui multiplie les épisodes de sécheresse, réduisant le débit des rivières et le niveau des nappes phréatiques. Le développement de la Jussie, une plante invasive originaire du continent américain et détectée en 2011, constitue une menace supplémentaire. Toutefois, il faut noter que depuis le début des années 2000, les surfaces enherbées ne diminuent plus, voire réaugmentent légèrement (26 829 hectares de prairies en 2004 et et 30 319 en 2022).
Les prairies humides jouent un rôle important pour le maintien de l’élevage traditionnel et de la biodiversité : elles accueillent en effet un intéressant cortège d’espèces animales et végétales parfois rares.
Les communaux de Lairoux et de Curzon, un ensemble remarquable de prés inondables gérés de façon collective et couvrant plus de 500 hectares, constituent un exemple bien conservé de cet habitat menacé. On y a recensé plus de cent espèces végétales, dont certaines remarquables comme la Renoncule à feuilles d’ophioglosse, des invertébrés spectaculaires comme la Rosalie des Alpes, et une avifaune nicheuse et migratrice d’une grande richesse : en hiver et surtout au début du printemps, des milliers de canards, d’oies et de limicoles y stationnent.
Grâce à Yves le Quellec, de l’association Les Rouches, créée en 1988 par un groupe d’habitants inquiets du devenir de ces deux communaux, nous vous proposons une présentation de l’un des plus importants blocs de prairies naturelles inondables du marais Poitevin.
Abstract
The Marais poitevin, located straddling the departments of Vendée, Deux-Sèvres and Charente-Maritime and largely included in a regional natural park, is one of the largest French wetlands. It is made up of mudflats and salt meadows on the edge of Aiguillon Bay, and further inland, flooded meadows (the wet marsh) in winter and an area protected from flooding by its elevation and /or a network of levees and dikes (the dried marsh).
The ecological interest of the Marais poitevin has declined sharply over the past fifty years: while it included nearly 60,000 hectares of permanent meadows in 1973, this figure fell to less than 30,000 in the 2000s, a decline due to agricultural intensification (drainage, consolidation and development of cereal and corn crops), the livestock crisis, causing an abandonment of grazing and mowing and a lack of maintenance of canals, and global warming, which increases episodes of drought, reducing the flow of rivers and the level of water tables. The development of an invasive plant native to the American continent constitutes an additional threat. However, it should be noted that since the beginning of the 2000s, grassy areas have no longer decreased, or even increased slightly (26,829 hectares of meadows in 2004 and 30,319 in 2022).
Wet meadows play an important role in maintaining traditional livestock farming and biodiversity: they are home to an interesting procession of sometimes rare animal and plant species.
The communes of Lairoux and Curzon, a remarkable group of flood-prone meadows managed collectively and covering more than 500 hectares, constitute a well-preserved example of this threatened habitat. More than a hundred plant species have been recorded there, including some remarkable ones, spectacular invertebrates, and a very rich breeding and migratory avifauna: in winter and especially at the beginning of spring, thousands of ducks, geese and waders station there.
Thanks to Yves le Quellec, from the Les Rouches association, created in 1988 by a group of residents worried about the future of these two municipalities, we offer you a presentation of one of the largest blocks of natural floodable meadows in the Marais poitevin.
L’un des plus grands blocs de prairies humides du Marais poitevin
Situation des communaux de Lairoux et de Curzon (Vendée). |
Le marais Poitevin est composé de différents habitats en fonction du gradient de salinité et de l’éloignement du littoral, principalement des vasières et des prés salés autour de la baie de l’Aiguillon (lire La réserve naturelle de la baie de l’Aiguillon : slikke, schorre et oiseaux), des prairies inondées en hiver et au printemps (marais mouillé) dans les vallées de plusieurs cours d’eau (Mignon, Courance, Curé, Autise, Aunis, Vendée et Lay) et des parties plus hautes ou protégées par des digues (marais asséché).
Au XIIe siècle, l’abbaye de Notre-Dame de Bois-Grolland (Vendée) avait reçu de la part de plusieurs donateurs des terres et des marais situés autour des villages de Lairoux et de Curzon, situés dans la vallée du Lay, qui se jette dans l’océan Atlantique, au niveau de la pointe d’Arçay (lire Observer les oiseaux de la pointe d’Arçay, une flèche sablonneuse unique en France).
Une partie de ce domaine a été réservée au pâturage des bestiaux des habitants, une gestion collective (commune) qui a perduré depuis.
L’ensemble formé par les deux marais communaux est aujourd’hui divisé en trois grandes parcelles : l’une située en rive droite du Lay (168 hectares), et les deux autres (245 et 126 hectares), séparées par Le Fossé-Neuf, creusé en 1839, en rive gauche. Il s’agit du plus grand bloc d’un seul tenant de prairies inondables du marais Poitevin a être encore pâturé collectivement. Elles sont ceinturées de quelques haies de saules, d’aulnes et de frênes.
Le rôle essentiel des inondations
Vue des communaux de Lairoux et de Curzon (Vendée) sous la crue le 4 février 2021 (cliquez sur la photo pour l’agrandir). |
Les pluies d’automne et d’hiver permettent le remplissage des zones les plus basses des marais communaux. Elles rechargent la nappe phréatique et ravivent une série de sources qui contribuent à l’inondation.
La crue dépend entièrement de la pluviométrie, à la fois du bassin versant local, mais aussi de celui plus vaste du Lay. Les précipitations varient chaque année en intensité et en durée, couvrant partiellement ou en totalité les prairies jusqu’au début du mois d’avril, à partir duquel un ressuyage (évacuation des eaux) est opéré avant l’arrivée des troupeaux. Les marais communaux jouent aussi un rôle hydrologique important pour la filtration des eaux et servent de zones d’expansion des crues du Lay.
La gestion de ce fleuve incombe à plusieurs intervenants aux besoins différents et parfois antagonistes L’Établissement public du Marais Poitevin (EPMP), mis en place en 2011, a notamment pour rôle de promouvoir et de négocier des règlements et des protocoles pour une approche plus coordonnée, respectant la saisonnalité des cycles biologiques, et conciliant l’objectif de conservation des milieux et des espèces avec les besoins des agriculteurs. Un comité local de suivi réunit annuellement les acteurs concernés pour partager le bilan, discuter du fonctionnement et des difficultés éventuellement rencontrées, etc.
Une concertation entre toutes les parties prenantes concernées par la gestion de l’eau dans les marais communaux de Lairoux et Curzon a été initiée en 2015 par l’EPMP pour mettre en place des règles de gestion partagées par tous. Ce travail a abouti à la signature d’un protocole approuvé en juin 2016.
Un pâturage collectif encore pratiqué
Bétail au pacage en été dans les communaux de Lairoux et de Curzon (Vendée) le 12 septembre 2018 (cliquez sur la photo pour l’agrandir). |
Le pâturage collectif traditionnel, mêlant bovins et équins, est toujours pratiqué dans les communaux de Lairoux et de Curzon et n’a jamais été abandonné. Rien que dans celui du Lairoux, 350 bovins de différentes races, principalement à viande (charolaise, limousine, parthénaise, montbéliarde et pie noire), apportés par une douzaine d’éleveurs du bocage environnant, moyennant le paiement d’une taxe, ainsi qu’une quarantaine de chevaux, peuvent être présents ensemble.
La mise à l’herbe a lieu généralement au cours de la seconde quinzaine d’avril. Depuis plusieurs années, et pour faire face à une pousse d’herbe insuffisante l’été, le troupeau de bovins a progressivement été diminué. En fin d’été, seules quelques dizaines d’animaux pâturent encore, les derniers partent en novembre-décembre, en fonction notamment des conditions météorologiques.
Des conventions signées et le rôle de l’association Les Rouches
En 1989, une convention associant plusieurs communes du Marais poitevin détentrices des communaux, le parc naturel régional du Marais poitevin, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et le WWF France, a été signée pour agir en faveur du maintien et de la valorisation des prairies humides. Les communes se sont engagées à maintenir les prairies humides collectives, le WWF et la LPO versant 15 euros par hectare et par an, un montant indexé sur le coût de la vie. Le parc redynamise le pâturage collectif et améliore les connaissances du milieu. Reconduite en 2003 pour une durée de dix ans, elle a été renouvelée en 2003 et en 2017 et le sera en 2027. La chambre d’agriculture est désormais également signataire, ainsi que 22 communes qui assurent la gestion de leur marais communal avec le soutient technique et financier du parc naturel régional. Elle a permis de conforter les actions des communes volontaires, et d’en convaincre de nouvelles de rentrer dans la démarche, les associations veillant à maintenir la dynamique.
L’association Les Rouches a été créée en 1988 par un groupe d’habitants inquiets du devenir de ces communaux, dans le contexte de l’époque où l’instauration des quotas laitiers poussait les petits éleveurs locaux à arrêter leur activité. L’alternative qui se dessinait aurait conduit à la division en parcelles données à bail à des agriculteurs qui n’envisageaient pas de poursuivre la conduite extensive des prairies naturelles.
Elle s’est donné trois objectifs, toujours en vigueur aujourd’hui :
- défendre l’exploitation des marais communaux en prairie naturelle et en régime de pâturage extensif collectif.
- Promouvoir la valorisation biologique, cynégétique, piscicole, culturelle, touristique et pédagogique des marais concernés.
- Apporter son concours aux collectivités locales pour favoriser sous toutes ses formes la gestion des marais communaux.
L’association compte une centaine de membres et l’adhésion est ouverte à tous.
Une flore remarquable et la menace de la Jussie
L’inondation saisonnière et le pâturage, ainsi que la diversité des habitats (prairies, fossés, levées et haies), contribuent au maintien d’une flore typique et adaptée. Plus d’une centaine d’espèces ont été recensées, dont plusieurs rares et/ou protégées, comme la Renoncule à feuilles d’ophioglosse (Ranunculus ophioglossifolius), l’Étoile d’eau (Damasonium alisma), le Céraiste douteux (Cerastium dubium), la Cardamine à petites fleurs (Cardamine parviflora), le Cératophylle submergé (Ceratophyllum submersum) et le Trèfle de Micheli (Trifolium michelianum), le Callitriche tronqué (Callitriche truncata) ou la Patience des marais (Rumex palustris).
La présence de la Jussie (Ludwigia grandiflora), une espèce invasive originaire du continent américain, a été détectée en 2011. Son fort développement provoque un recouvrement des zones basses des marais. Avec le concours d’Agrocampus Rennes et du parc naturel régional du Marais poitevin, un programme expérimental de régulation a été conduit entre 2014 et 2017. Deux ou trois sessions d’arrachage manuel sont effectuées chaque année par les bénévoles, sans enrayer la progression de cette plante.
Des insectes patrimoniaux, comme la Rosalie des Alpes
Grâce à une gestion agricole peu intensive, les communaux de Lairoux et de Curzon accueillent une entomofaune riche et variée qui représente une ressource alimentaire importante pour les oiseaux et les chiroptères. On y a recensé des espèces parfois patrimoniales rares en Vendée et même au-delà, comme la Rosalie des Alpes (Rosalia alpina) et l’Aromie musquée (Aromia moschata). Différentes donacies, des coléoptères de la famille des Chrysomélidés aux reflets métalliques et rares et en forte régression au niveau régional, sont aussi présentes.
Des études menées dans d’autres communaux montrent qu’une vingtaine d’espèces de chrysomèles et de charançons, des insectes bioindicateurs patrimoniaux, pourraient aussi être trouvés dans les communes de Lairoux et de Curzon.
Aucune espèce protégée d’Odonate n’a été recensée, mais cinq espèces déterminantes au niveau régional ont été notées en 2005 : la Naïade au corps vert (Erythromma viridulum), l’Aeschne printanière (Brachytron pratens), l’Orthétrum à stylets blancs (Orthetrum albistylum) et les Agrions blanchâtre (Platycnemis latipes) et mignon (Coenagrion scitulum), cette dernière ayant une répartition limitée en France aux marais de l’Ouest.
Des tritons, des crapauds et des grenouilles
Naturellement, plusieurs espèces d’amphibiens ont été recensées dans les prairies et les fossés des communaux de Lairoux et de Curzon : Triton palmé (Lissotriton helveticus), Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), Crapaud commun (Bufo bufo), Rainette verte (Hyla arborea) et Grenouilles rieuse (Pelophylax ridibundus) et verte (Pelophylax kl. esculentus).
La Loutre d’Europe est bien présente
L’association des Naturalistes vendéens avait réalisé d’avril à août 2011 une campagne de piégeage photo et vidéo dans la commune voisine de La Bretonnière-La Claye, ce qui avait permis de détecter la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), le Murin (Myotis sp.), le Chevreuil européen (Capreolus capreolus), l’Écureuil roux (Sciurus vulgaris), la Genette commune (Genetta genetta), le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus), le Lièvre variable (Lepus timidus), le Mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus), le Ragondin (Myocastor coypus), le Renard roux (Vulpes vulpes), le Sanglier d’Europe (Sus scrofa) et la Loutre d’Europe (Lutra lutra).
Cette dernière est bien présente dans les communaux de Lairoux et de Curzon, où elle se nourrit : ses épreintes (crottes) sont assez facilement trouvables, ainsi que parfois des restes de poissons consommés. Ses mœurs restent cependant strictement nocturnes. Le « Pont désiré » sur le canal du Lay (accessible depuis Curzon par un chemin traversant le communal de Curzon, mais attention aux dérangements possibles des oiseaux), la vanne du Fossé Neuf, le passage de l’entrée sud du marais (bas du bourg de Lairoux) sont les principaux sites fréquentés régulièrement (J.-P. Guéret).
La Genette d’Europe a déjà été observée aux abords du communal de Lairoux, et la Belette d’Europe (Mustela nivalis), la Fouine (Martes foina) et le Putois (Mustela putorius) fréquentent également le marais.
Le Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) et le Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) ont également été notés dans les marais communaux.
Accès et bons points d’observation
Carte des communaux de Lairoux et de Curzon (Vendée) et bons sites d’observation (les numéros sont ceux repris dans le texte ci-contre). |
Depuis Luçon, rouler vers l’ouest sur 8 km sur la D949 (route des Sables-d’Olonne) en direction de Saint-Cyr-en-Talmondais. Au niveau du lieu-dit Bel-Air, suivre la direction du panneau « communal », continuer sur 100 mètres pour atteindre une première aire de stationnement (point 1 sur notre carte) qui offre une vue dégagée sur les prairies.
Il existe deux autres points d’observation : un observatoire près de la route à un kilomètre au sud du hameau du Georgais (point 2 sur notre carte) et un point de vue situé 2 km plus au sud, au bout du chemin des Terres Gâchées (point 3 sur notre carte).
Plusieurs limicoles nicheurs
Au printemps, les bords des fossés et les prairies accueillent la nidification du Vanneau huppé (Vanellus vanellus) (25 couples en 2005, un chiffre en baisse ensuite), du Chevalier gambette (Tringa totanus) (13 couples en 2005) et de l’Échasse blanche (Himantopus himantopus) (quatre à cinq couples en 2005). La Barge à queue noire (Limosa limosa) y niche parfois en petit nombre (trois couples en 2005) (lire Situation actuelle la population nicheuse française de la Barge à queue noire).
La Sarcelle d’été (Spatula querquedula), le Canard souchet (Spatula clypeata) et le Cygne tuberculé (Cygnus olor) sont également nicheurs, tout comme la Cigogne blanche (Ciconia ciconia), la Bergeronnette printanière (Motacilla flava) et le Tarier pâtre (Saxicola rubicola). Un couple de Cygnes noirs (Cygnus atratus) a tenté de se reproduire mais sans succès.
La Guifette noire (Chlidonis niger) s’est déjà reproduite dans les communaux, utilisant les plantes submergées des baisses pour construire son nid.
Les saulaies et autres bosquets accueillent la Linotte mélodieuse (Linaria cannabina), le Verdier d’Europe (Chloris chloris), le Pigeon ramier (Columba palumbus) et le Loriot d’Europe (Oriolus oriolus).
Les marais servent aussi de zones de chasse pour le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), la Buse variable (Buteo buteo) et le Milan noir (Milvus migrans).
Des milliers de limicoles et de canards durant les migrations
Les communaux de Lairoux et de Curzon, qui constituent le plus vaste ensemble de prairies naturelles humides du Marais poitevin et qui sont situés dans un couloir majeur de migration, accueillent de nombreux limicoles et anatidés de passage et hivernants, dont les effectifs dépendent de la quiétude (arrêt de la chasse) et du niveau d’eau.
La meilleure période d’observation se situe en février et mars : des milliers de canards stationnent alors dans les marais en eau. C’est le cas principalement des Canards pilet (Anas acuta) (parfois plus de 1 000 individus, voire plus de 2 000 certains jours en février) et siffleur (Mareca penelope) (parfois plus de 1 000 en février), mais aussi dans une moindre mesure des Canards souchet (Spatula clypeata) (parfois plus de 500 certains jours en février) et chipeau (Mareca strepera) et de la Sarcelle d’hiver (Anas crecca) (une centaine certains jours en février et en mars).
Des troupes importantes (jusqu’à plusieurs centaines) d’Oies cendrées (Anser anser), en route vers leurs sites de reproduction, stationnent à la fin de l’hiver dans les prés inondés.
La « vedette » des communaux est alors certainement la Barge à queue noire : en mars, plusieurs centaines d’oiseaux sont alors comptés, avec parfois des pointes à plusieurs milliers (le 28 février 2002, 20 000 individus avaient été notés !).
En avril et en mai, d’autres espèces de limicoles, alors souvent en plumage nuptial, sont visibles, notamment la Barge rousse (Limosa lapponica) et le Courlis corlieu (Numenius phaeopus).
Au printemps, un ballet quotidien d’oiseaux s’opère entre les communaux et plusieurs zones protégées voisines, notamment la réserve naturelle de Saint-Denis du Payré et le communal de la ferme de la Prée Mizottière, propriété du Conservatoire du Littoral.
Des groupes de Spatules blanches (Platalea leucorodia) et de Cigognes blanches, mais aussi de hérons et d’aigrettes, dont la Grande Aigrette (Ardea alba), font aussi une halte en avril.
À la fin de l’été, la Cigogne noire (Ciconia nigra) est régulière.
En automne, les Cygnes tuberculés (Cygnus olor) réapparaissent avec le retour de l’eau et son parfois très nombreux (plus d’une centaine).
En hiver, des limicoles également
En hiver, les canards sont moins nombreux à cause des dérangements liés aux activités cynégétiques (entre autres), mais l’on observe tout de même des troupes de Sarcelles d’hiver et de Canards souchets et pilets. Un Cygne chanteur (Cygnus cygnus) a été vu en 2020, et Maxime Pirio nous précise que six Cygnes de Bewick (C. bewickii) ont passé une partie de l’hiver 2023 (de la mi-janvier au début du mois de mars) sur le site.
Des groupes de limicoles parfois assez nombreux sont également présents : Chevalier gambette (Tringa totanus), Bécasseau variable (Calidris alpina), Vanneau huppé et Pluvier doré (Pluvialis apricaria).
Les ardéidés, dont la Grande Aigrette (Ardea alba), pêchent dans les fossés.
Les Pipits farlouse (Anthus pratensis) et spioncelle (A. spinoletta) se nourrissent dans les prairies.
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Compléments
À lire sur le web
- Le site web de l’association Les Rouches : lesrouches.free.fr
- Le site web du parc naturel régional du Marais poitevin : www.parc-marais-poitevin.fr
- Le site web de la ferme de la Prée Mizottière : http://ferme-de-la-pree-mizottiere.fr
- Le site web de la LPO Vendée : http://vendee.lpo.fr
- Le site web de l’Observatoire du Patrimoine Naturel du Marais Poitevin : http://biodiversite.parc-marais-poitevin.fr
- Le site web collaboratif www.faune-vendee.org
Ouvrages recommandés
- Le guide ornitho de L. Svensson et al
- Guide des oiseaux de Poitou-Charentes et Vendée de Bruno Dubrac, Serge Nicolle et Hervé Michel
- Loire-Atlantique, Vendée : 1/150 000de Michelin
Sources
- J. P. Guéret (2006). Plan de gestion du Communal de Lairoux 2006-2012. Parc interrégional du Marais Poitevin.
- Emmanuel Joyeux (ONCFS) et Francis Meunier (LPO) (2006). Suivi des limicoles hivernants et migrateurs – rapport 2006 Observatoire du Patrimoine Naturel du Marais Poitevin. biodiversite.parc-marais-poitevin.fr
- Sud Vendée Littoral Tourisme. Le communal de Lairoux. www.sudvendeelittoral.com
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