Le site naturel de Printegarde (Drôme-Ardèche) : des oiseaux et des castors

Le Rhône est l’un des plus longs et des plus puissants fleuves français, même s’il prend sa source en Suisse. Son lit était autrefois jalonné d’îles et son cours formait de nombreux méandres dont certains ont été progressivement isolés et sont devenus des bras morts, appelés localement des lônes. Pour les besoins de la navigation, limiter les risques d’inondations et pour la production d’électricité, des digues, des enrochements (épis et casiers) et des barrages ont été progressivement créés au XIXe et au XXe siècles, sous l’égide notamment de la Compagnie Nationale du Rhône. Ces travaux ont profondément modifié le fonctionnement de l’écosystème fluvial, et les étendues de forêts alluviales (ripisylves) ont fortement diminué, suite notamment à l’abaissement de la nappe phréatique dans certaines parties du lit du fleuve. 
Il reste encore toutefois des secteurs intéressants, comme au niveau de la confluence du Rhône et de la Drôme, où a été créée en 1975 la réserve de chasse et de faune sauvage de Printegarde, située à cheval sur les communes de La Voulte-sur-Rhône, de Loriol, du Pouzin et de Livron-sur-Drôme. Elle s’étend sur 17 km le long du Rhône et sur 1,2 km le long de la Drôme, et elle est composée de plans d’eau, de forêts alluviales et de roselières qui forment un ensemble d’un grand intérêt pour les oiseaux, mais aussi pour le Castor d’Europe (Castor fiber) (entre autres).
Après une présentation de cette réserve et de ses habitats, nous évoquons l’avifaune qui peut y être observée tout au long de l’année. Nous remercions Amanda Cocquelet, chargée de mission Natura 2000 pour la mairie du Pouzin, pour ses informations et pour nous avoir aidés à illustrer cet article.