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Pourquoi certaines espèces d’oiseaux ont-elles les yeux de couleur vive ?
Introduction
L’iris des oiseaux est souvent sombre (brun à noir), mais chez de nombreuses espèces, il est très visible, pouvant être blanc, orange, rouge, jaune, voire bleu. C’est le cas d’oiseaux très variés comme le Harle huppé, le Grèbe à cou noir, le Fuligule morillon, la Fauvette épervière, le Spréo superbe, le Tisserin bicolore ou le Jabiru du Sénégal. Toutefois, les fonctions de cette coloration restent peu claires.
L’ornithologue Burt, qui avait étudié ce sujet chez les parulines (Parulidés), avait recensé quatre catégories de facteurs pouvant expliquer l’évolution de la coloration chez les animaux : physico-chimiques (liés aux propriétés moléculaires des pigments chimiques), visuels (liés aux capacités de vision des individus), optiques (liés à la visibilité des individus les uns vis-à-vis des autres), et identitaires (liés aux différences intraspécifiques et à leur reconnaissance). Il avait examiné la coloration des plumes, des becs et des pattes, mais pas des iris.
Deux chercheurs sud-africains, A.J.F.K. Craig et P.E. Hulley, ont étudié la couleur de l’iris de 1 143 espèces de passereaux appartenant à dix familles et vivant dans cinq régions du monde (Afrique australe, Australie, Canada, Europe et Venezuela). Ils ont essayé de trouver des liens entre cette pigmentation et leur distribution, leur statut, leur taxonomie, leur plumage et certains aspects de leur comportement et de leur biologie. Ils ont découvert l’existence d’associations entre la couleur des yeux, le plumage et la biologie, tandis que le comportement social ne semble pas constituer un élément déterminant.
Nous vous proposons une version française de cette étude.
Abstract
Most birds, and in particular passerines, have a brownish iris, but brightly coloured pigments in the irides of many birds make the eye even more conspicuous. However, despite descriptive information for many bird species, the functions of iris coloration are unclear. In a stimulating account of the significance of coloration in parulid warblers, Burtt noted that there are four major types of hypothesis to account for the evolution of animal coloration: physical hypotheses (depending on molecular properties of the chemical pigments) visual hypotheses (relating to effects on the animal’s own vision), optical hypotheses (concerning the animal’s visibility to other animals, and identity hypotheses (concentrating on individual differences and their recognition). He examined the coloration of different feather tracts, bill and legs, but he did not discuss iris coloration.
Two South-african ornithologists, A.J.F.K. Craig and P.E. Hulley, studied the iris coloration in passerine birds from Europe, temperate North America, Southern Africa, Australia and Venezuela and belonging to ten family-level groups, comparing this coloration with distribution, status, taxonomy, plumage patterns, and some biological and behavioural characters for 1,143 species. We propose you a French version of this study.
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Source
A.J.F.K. Craig et P.E. Hulley (2004). Iris colour in passerine birds: why be bright-eyed? South African Journal of Science 100, Novembre/décembre. http://eprints.ru.ac.za/114/
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