Magazine | Études
Une méthode d’étude d’impact avant l’installation d’un parc éolien
Introduction
Si l’énergie éolienne est moins polluante que d’autres, elle a aussi des conséquences négatives pour l’avifaune et d’autres groupes d’animaux qu’on n’évoque jamais (insectes, araignées) : elle perturbe notamment la circulation aérienne des organismes vivants jusqu’à 250 m de hauteur.
Son développement en France était encore, il y a peu, moins important que dans les pays voisins, mais les autorités ont décidé de rattraper ce retard et les projets se multiplient désormais, avec souvent une indifférence totale concernant les impacts écologiques. Le principe de précaution préconisé par l’article 5 de la Charte de l’Environnement (qui a valeur constitutionnelle) est souvent oublié.
Dans le cadre de l’installation d’un parc d’éoliennes sur la commune d’Houdain-lez-Bavay dans le Nord, Jean-Charles Tombal, ornithologue au Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN), a réalisé une étude d’impact ornithologique indépendante afin d’apprécier les niveaux de risques de la dégradation écologique programmée dans un rayon de 50 km autour du site prévu, un secteur où vivent des espèces rares comme le Grand-Duc d’Europe, le Faucon pèlerin ou la Cigogne noire. Il propose une méthode qui pourrait être utilisée avant d’autres projets éoliens.
Abstract
In terms of electricity generation, wind energy is one of the safest technologies around and has zero fuel risk compared to other higher risk operations such as nuclear power plants. But it has adverse impacts on birds and others animals (insects, spiders) : it can disrupt local environment and disturb flying animals movements between 0 and 250 m.
In France, the wind energy is less developped than in neighbouring countries for several reasons, but the authorities have decided to developp wind farms projects. But before giving a permit to a win farm installation, a strict Environmental Impact Assessment should be undertaken and investigations on possible ecological impacts should be conducted, which is often not really done. The precaution principle should be applied.
Before a wind farm project in Houdain-lez-Bavay, Northern France, Jean-Charles Tombal conducted an independent ornithological study about the possible ecological risks 50 km around the chosen site, an area where threatened birds (Eagle owl, Peregrine Falcon and Black Stork to name a few) live : we publish here his method.
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Compléments
Contact
Jean-Charles Tombal
450, rue de l’église
59 530 HECQ
Tel : 03 27 25 66 74
3 commentaire(s) sur ce sujet
Participer à la discussion !David Rey
Villaz
Posté le 27 mars 2013
Bonjour,
Il a deux poids deux mesures, que l’accès à des articles, des rapports de voyage, etc soit payants pour faire vivre ornithomedia, je n’y vois aucun problème. Ornithomedia doit bien vivre et fonctionner et c’est un site où il y a de nombreuses informations intéressantes que je visite régulièrement et je serai prêt à payer pour disposer de certaines infos. Là où je ne suis pas d’accord, c’est de rendre payant l’accès à un tel document qui vise à une meilleure protection et conservation des oiseaux, c’est différent. Que cela coûte le prix d’une place de cinéma ou d’une bière, ce n’est pas le problème, c’est une question de principe (ou de déontologie :-)). Tout ce qui vise la protection concrète des oiseaux devrait être gratuit pour être mieux diffusé et connu de tous. Notamment sur cette thématique nouvelle dont la mise en oeuvre est un peu anarchique. Ce n’est que mon avis…
Amicalement
David
David Rey
Villaz
Posté le 26 mars 2013
Une telle étude devrait être rendue publique à tous et non soumise à une consultation payante… L’ornithologie peut faire vivre mais dans certaine limites. Ou est la déontologie d’Ornithomedia?
Merci pour les oiseaux
David
David Bismuth
sevran
Posté le 26 mars 2013
Bonjour
en fait cet article est resté public durant plus de 2 ans (et les contributeurs ont droit à un accès gratuit aux archives). La somme demandée de 10 euros par an correspond à une place de cinéma, je pense que notre travail quotidien (et le gros investissement dans notre nouveau site web) depuis 10 ans mérite au moins cela.
Il est vrai que tous nos articles mériteraient d’être publics, mais nous devons aussi penser à notre pérennité car ornithomedia ne touche aucune subvention. Nous devons donc essayer de trouver des ressources.
A quoi cela servirait-il de rendre tout gratuit si cela nous conduit à nous priver d’une partie de nos ressources ? Il ne s’agit pas de déontologie mais de réalisme 🙂
amicalement
David Bismuth