Magazine | Analyses
Les Océanites culblanc peuvent-ils survivre lorsqu’ils sont entraînés loin à l’intérieur des terres ?
Introduction
L’ordre des Procellariiformes est composé de plus de cent espèces pélagiques réparties en quatre familles : les Diomedeidés (albatros), les Procellariidés (puffins, fulmars et prions), les Oceanitidae (océanites) et les Hydrobatidae (pétrels). Leurs becs, crochus à leur extrémité, sont pourvus de conduits nasaux tubulaires externes leur permettant d’éliminer le sel de l’eau de mer. Ces oiseaux sont parfaitement adaptés à la vie en haute mer, où ils se nourrissent à la surface ou à une faible profondeur de poissons, de céphalopodes, de crustacés et/ou d’autres invertébrés, et ils ne gagnent généralement la terre ferme que le soir pour nicher. Ils se déplacent souvent avec difficulté ou lentement au sol, et ils choisissent donc de préférence des îles ou des côtes peu accessibles pour se reproduire, généralement en formant des colonies.
Les Océanites (ou pétrels) culblanc (Oceanodroma/Cymochorea leucorhoa) ont une envergure de moins de 50 cm, mais malgré leurs faibles dimensions, ils effectuent de très longues migrations transocéaniques en haute mer entre leurs colonies du nord de l’Europe et du nord-est de l’Amérique du Nord et leurs zones d’hivernage situées dans l’océan Atlantique, entre le golfe de Guinée et les côtes sud-américaines, qu’ils atteignent en décembre ou janvier (il existe aussi des colonies dans le Pacifique Nord).
En automne, lors du passage de dépressions accompagnées de vents puissants, des milliers d’individus sont entraînés vers les côtes, voire loin à l’intérieur des terres : c’est ce qui s’est passé au début du mois de novembre 2023, quand des océanites ont été observés sur des plans d’eau d’Île-de-France et du Grand Est. Dans cet article, nous rassemblons des éléments pour essayer de répondre à ces questions : ces oiseaux peuvent-ils survivre loin de la mer et rejoindre les côtes par la suite ?
Nous remercions Patrick Malliet et Didier Sallé pour leurs photos.
Abstract
The order of the Procellariiformes is made up of more than a hundred pelagic species divided into four families: the Diomedeidae (albatrosses), the Procellariidae (fulmars and prions), the Oceanitidae (petrels) and the Hydrobatidae (storm-petrels). Their beaks, hooked at the end, have external tubular nasal passages allowing them to eliminate salt from sea water. These birds are perfectly adapted to life on the high seas, where they feed on the surface or at a shallow depth of fish, cephalopods, crustaceans and/or other invertebrates, and they generally only reach lands in the evening to breed. They often walk with difficulty or slowly, and therefore they prefer to choose islands or inaccessible coasts to reproduce, usually by forming colonies.
Leach’s Storm-Petrels (Oceanodroma/Cymochorea leucorhoa) have a wingspan of less than 48 cm, but despite their small dimensions, they carry out very long transoceanic migrations on the high seas between their colonies in Northern Europe and Northeastern America of the North and their wintering areas located in the Atlantic Ocean, between the Gulf of Guinea and the South American coasts, which they reach in December or January.
In autumn, during the passage of depressions accompanied by powerful winds, thousands of individuals are swept close to the coasts, or even far inland: this is what happened at the beginning of November 2023, when storm-petrels were observed on inland French lakes, up to the Île-de-France and the Grand Est regions. In this article, we bring together elements to try to answer these questions: can these birds survive far from the sea and then reach the coasts?
We thank Patrick Malliet and Didier Sallé for their photos.
L’Océanite (ou Pétrel) culblanc (Oceanodroma/Cymochorea leucorhoa)
Longueur : 18-21 cm.
Envergure : 43-48 cm.
Description : l’Océanite culblanc est un petit oiseau marin sombre à croupion blanc, avec une zone blanche étroite sur le croupion, en forme de « U », avec parfois une bande médiane grise. Il faut noter également la bande claire sur le dessus des ailes, le dessous sombre des ailes (sans bande blanche) et la queue fourchue (un critère pas toujours bien visible). Il est plus grand que l’Océanite tempête (Hydrobates pelagicus), dont il diffère par plusieurs critères (lire notre article Les quatre océanites visibles dans les eaux françaises métropolitaines).
Il s’agit d’une espèce assez facile à identifier si elle est bien vue. C’est le plus grand des océanites nichant en Europe, et son vol est particulier, alternant différentes techniques : quand un vent souffle fort, il fait penser à celui d’une sterne, avec une trajectoire directe et décidée et des battements amples et puissants. Il peut aussi zigzaguer et « bondir ». Il semble moins « vulnérable » que l’Océanite tempête.
Ses ailes sont toujours tenues fortement coudées. Vues de devant, elles sont arquées. La queue est fourchue, mais ce critère peut être difficile à noter à distance.
Voix : sur ses sites de nidification, sons crépitants et roucoulants, interrompus par un « vuii-tia ! » et se terminant par une suite bruyante de notes.
Biologie
Uniquement pélagique, ne s’approchant de la terre ferme que la nuit, pendant la saison de nidification. Après plusieurs semaines de préparation, il pond un œuf unique qui sera incubé pendant environ 40 jours. Les deux adultes le couvent en se relayant tous les trois jours.
Après l’éclosion, le jeune demeure au nid pour une période d’environ 60 jours, où il est nourri par ses deux parents. Comme l’œuf est pondu en août ou septembre, le jeune ne quitte donc le nid qu’à la fin décembre, au moment où le climat est le plus rigoureux. L’Océanite culblanc ne suit pas les navires.
Distribution mondiale
L’Océanite culblanc niche en colonies sur des îles dans le Pacifique Nord et l’Atlantique Nord. Dans l’Atlantique Nord, les plus larges concentrations sont notées au large de la côte nord-est des États-Unis, où vivent des colonies de plusieurs millions de couples (lire Ingrid Pollet et les déplacements alimentaires des Océanites culblanc). Dans l’Atlantique du Nord-est, il niche en Irlande, en Écosse, en Norvège et surtout en Islande. Les populations atlantiques migrent vers le Sud entre septembre et décembre, vers le plateau continental au Brésil, dans le golfe de Guinée et au large de l’Afrique du Sud.
Où et quand le voir en France ?
L’Océanite culblanc est régulier lors du passage automnal (principalement entre septembre et novembre) dans le golfe de Gascogne (lire Observer et identifier les oiseaux en haute mer), ainsi que dans une moindre mesure en mer du Nord et dans la Manche. Après les fortes tempêtes d’automne, des individus entrâînés par des vents violents se rapprochent des côtes, certains atteignant même les lacs et les fleuves à l’intérieur des terres.
Des Océanites culblanc observés à l’intérieur des terres suite au passage des tempêtes Ciaran et Domingos en novembre 2023
Océanite culblanc (Oceanodroma leucorhoa) sur le lac de la Bergeonnerie à Tours (Indre-et-Loire) le 5 novembre 2023 (cliquez sur la photo pour l’agrandir). |
La tempête Ciaran (ou Ciarán) est une dépression née en octobre 2023 dans l’océan Atlantique Nord et qui a touché le nord-ouest de l’Europe durant la nuit du 1er au 2 novembre 2023. Elle était accompagnée de vents soutenus de 90 à 120 km/h, certaines rafales ayant frôlé les 200 km/h (195 km/h mesurés sur l’île de Batz dans le Finistère). Ciaran s’est ensuite affaiblie au large de la Norvège avant d’être absorbée par la tempête Domingos le 5 novembre.
À partir de la fin du mois d’octobre 2023, des milliers d’Océanites culblanc ont été observés sur les côtes de la Manche et surtout de l’océan Atlantique, principalement entre le Finistère et les Pyrénées-Atlantiques (voir une sélection d’observations récentes en France). Depuis certains sites, les effectifs comptés en quelques heures ont été importants, par exemple 260 le 3 novembre depuis l’estacade de Capbreton (Landes), même si les records de novembre 2022 n’ont pas été atteints (lire Un passage exceptionnel d’Océanites culblanc le long des côtes atlantiques françaises en novembre 2022), ni ceux de 2006 et de 2019 (lire Les tempêtes et les arrivées d’Océanites culblanc sur les côtes).
Plusieurs oiseaux ont été vus sur des plans d’eau loin à l’intérieur des terres, voici quelques exemples (source : Faune-France.org) :
- un oiseau dans la base de loisirs de Jablines-Annet à Annet (Seine-et-Marne) le 5 novembre.
- Un oiseau dans l’Espace Naturel Sensible des Olivettes à Trilbardou (Seine-et-Marne) le 5 novembre (lire Une sélection de bons sites franciliens pour observer les oiseaux le long de la Marne).
- Un oiseau trouvé mort à Alfortville (Val-de-Marne) le 5 novembre.
- Un oiseau sur le lac d’Orient (Aube) le 5 novembre.
- Un oiseau sur le barrage de Mas Chaban à Lésignac-Durand (Charente) le 5 novembre.
- Un oiseau sur le réservoir de Panthier à Vandenesse-en-Auxois (Côte-d’Or) le 5 novembre.
- Cinq oiseaux dans la réserve Naturelle de l’Étang des Landes à Lussat (Creuse) le 5 novembre.
- Un oiseau sur le lac de la Bergeonnerie à Tours (Indre-et-Loire) le 5 novembre (cinq signalés dans tout le département).
- Un oiseau sur le lac de Maine à Angers (Maine-et-Loire) le 5 novembre.
- Un oiseau à La Ferté-Bernard (Sarthe) le 5 novembre.
- Sept oiseaux sur le lac du Cébron (Deux-Sèvres) le 5 novembre (lire Le lac du Cébron : un réservoir pour les oiseaux et les hommes).
- Cinq oiseaux sur le plan d’eau de Saint-Cyr (Vienne) le 5 novembre.
- Un oiseau sur le lac de Saint-Pardoux (Haute-Vienne) le 5 novembre.
Pourquoi des Océanites culblanc et pas des Océanites tempête ?
Si l’Océanite tempête est plus répandu que l’Océanite culblanc en Europe (il niche sur les îles britanniques, en France, en Espagne, dans l’ouest de la Méditerranée et en Norvège), il quitte plus tôt ses sites de nidification (dès septembre et octobre) pour rejoindre l’océan Atlantique Sud. Par contre, l’Océanite culblanc niche plus tard (certains poussins quittent le nid en décembre seulement) et il stationne en décembre dans le golfe de Gascogne, avant de rejoindre l’océan Atlantique Sud entre le Brésil et l’Afrique : il est donc plus susceptible d’être entraîné sur les côtes par les tempêtes de novembre et décembre. Par contre, au printemps, les forts vents rapprochent plutôt les Océanites tempête que les Océanites culblanc des côtes : cela est sûrement lié au fait qu’ils rejoignent plus tôt leurs sites de nidification du nord de l’océan Atlantique.
D’autres espèces d’oiseaux marins ont été poussées vers les côtes
Les vents forts qui ont accompagné les tempêtes Ciaran et Domingos en novembre 2023 ont également poussé près des côtes un nombre élevé d’autres oiseaux marins, notamment des Mouettes tridactyle (Rissa tridactyla) (lire La tempête du 24 janvier 2009 a poussé des Mouettes tridactyles loin à l’intérieur des terres) et de Sabine (Xema sabini) (voir une sélection d’observations récentes en France) et des Phalaropes à bec large (Phalaropus fulicarius) (lire Différencier les Phalaropes à bec large et à bec étroit en automne et en hiver).
Les Océanites culblanc poussés loin à l’intérieur des terres peuvent-ils survivre puis repartir en mer ?
Détail du bec d’un Océanite culblanc (Oceanodroma leucorhoa) trouvé mort à Glamorgan, dans la Kenfig National Nature Reserve (Grande-Bretagne) le 8 décembre 2006. |
Comme les autres Procellariiformes, les océanites sont particulièrement bien adaptés à la vie en haute mer :
- leur bec est pourvu de conduits nasaux tubulaires externes leur permettant d’éliminer le sel de l’eau de mer.
- Ils ont une bonne vue et un bon odorat leur permettant de détecter leurs proies (il peut repérer l’huile de poisson dégagée par les appâts, ou « chum », jetés en mer pour les observer). Ils seraient en effet capables de détecter de faibles concentrations de sulfure de diméthyle, un composé volatil produit par l’activité du zooplancton, ainsi que d’autres substances aromatiques dégagées par le krill, comme l’acide carboxylique, l’ammoniac et les phénols. Leur odorat leur permet aussi de se diriger vers leurs terriers durant la période de nidification, même quand il fait noir (lire Le rôle de l’odorat dans l’orientation de certains oiseaux). Ils ont par ailleurs une bonne vision nocturne.
- Ils se nourrissent d’invertébrés marins, de petits poissons, de déchets et même de plancton (lire Fortes concentrations d’Océanites tempête autour des fermes d’engraissement de thons en Catalogne).
- Ils ont des pattes palmées qui leurs servent à manœuvrer en vol, à nager et à agiter l’eau en surface pour trouver des proies.
- Ils sont capables de voler même quand les vents soufflent fort et que la mer est démontée (lire Quels oiseaux marins arrivent à voler dans les vents les plus violents ?).
- Ils ont une longue durée de vie (25 ans en moyenne), ce qui démontre une grande résistance physique étant donné leurs conditions de vie parfois difficiles en haute mer. Lors d’une étude menée entre 2006 et 2010 sur les îlots de Rock et sur l’île de Cleland en Colombie-Britannique (Canada), le taux de survie annuel estimé était de plus de 75 %.
Lors des fortes tempêtes, de nombreux Océanites culblanc sont entraînés par les vents, et un pourcentage difficile à évaluer meurt alors en mer, notamment d’épuisement. En effet, quand ces petits oiseaux marins ne peuvent pas utiliser le vol à voile à cause des turbulences aériennes et des brusques changements de direction du vent, ils doivent battre plus souvent des ailes, ce qui les épuise. La pollution et les chocs contre des infrastructures (bateaux, plateformes pétrolières, etc.) sont également probablement des causes de mortalité.
Quelques oiseaux sont parfois poussés loin à l’intérieur des terres et atteignent alors des plans d’eau : peuvent-ils alors survivre puis repartir ?
S’ils ne meurent pas rapidement de fatigue après leur « trajet forcé », ils devront d’abord échapper aux prédateurs qui essaieront peut-être de capturer cette petite proie plus adaptée à la houle marine qu’à la surface plane des lacs. Les goélands, qui séjournent souvent en nombre en automne et en hiver sur les plans d’eau continentaux, constituent la principale menace : par exemple, lors de la saison de nidification de 1997 sur l’île de Great Island, dans la province de Terre-Neuve (Canada), des ornithologues ont estimé que les 2 100 couples de Goélands argentés (Larus argentatus) avaient tué 49 000 Océanites culblanc adultes (sur 270 000 couples), ce taux de prédation étant toutefois certainement plus élevé durant la période de nidification que le reste de l’année. L’impact des Laridés sur les océanites serait d’autant plus fort quand la quantité de poissons disponible diminue. Les rapaces diurnes et nocturnes, les labbes et les corvidés peuvent aussi tuer des océanites régulièrement ou occasionnellement. Dans les colonies, les mammifères (chats, mustélidés et rats) constituent également des menaces.
Dans un article publié en 2006 dans la revue Vogelwelt se basant sur l’ensemble des observations disponibles (2 690 oiseaux) d’Océanites culblanc en Allemagne entre 1854 et 2004, seuls 120 cadavres ou oiseaux très affaiblis ont été trouvés, ce qui pourrait suggérer un taux de survie assez élevé, y compris à l’intérieur des terres, même si un certain pourcentage de cadavres n’est certainement pas trouvé. Toutefois, des épisodes de mortalités de masse sont parfois signalés : par exemple, entre le 25 octobre et le 3 novembre 1952, plus de 6 700 cadavres avaient été trouvés sur les îles britanniques suite à une tempête violente.
Des expériences menées pour tester la capacité d’orientation de cette espèce a montré qu’elle pouvait parcourir de grandes distances en mer en peu de temps (jusqu’à 350 km/jour), et qu’elle pouvait aussi retrouver son chemin lorsqu’elle était déplacée à l’intérieur des terres sur quelques dizaines de kilomètres durant la période de nidification. Ce taux de succès diminue certainement avec la distance et en cas de vents contraires, et les sources lumineuses, nombreuses dans les zones urbaines, constituent des facteurs majeurs de désorientation.
Les Océanites culblanc, comme d’autres Procellariiformes, peuvent certainement manger des proies d’eau douce : l’analyse des gésiers de Prions bleus (Halobaena caerulea) et de Pétrels des Kerguelen (Aphrodroma brevirostris) trouvés morts sur des plages de l’État de Victoria (Australie) entre le 23 juin et le 8 septembre 1984 avait permis de trouver des insectes d’eau douce et terrestre.
En résumé, s’il est difficile d’estimer le taux de survie des Océanites culblanc poussés loin à l’intérieur des terres (il faudrait pour cela pouvoir suivre des oiseaux équipés de balises placés dans cette situation), un certain pourcentage pourrait survivre quand le plan d’eau « d’accueil » est riche en nourriture (en insectes aquatiques notamment) et quand leur état physique n’est pas trop mauvais. Ils pourraient même ensuite rejoindre les côtes, par exemple en suivant les fleuves, si la distance n’est pas trop importante.
Réagir à notre article
Compléments
Dans la rubrique observations d’Ornithomedia.com
Océanite culblanc (Oceanodroma leucorhoa)
Ouvrages recommandés
- Le guide Ornitho de Killian Mullarney et al
- Guide photo des oiseaux marins du monde de Steve N.G. Howell et de Kirk Zufelt
- Albatrosses, Petrels and Shearwaters of the World de Derek Onley (Auteur), Paul Scofield (Auteur)
Sources
- Alexander L. Bond, Alexander L. Bond, Sabina I. Wilhelm, Donald W. Pirie-Hay, Gregory J. Robertson, Ingrid L. Pollet et Jillian L. Arany (2021). Quantifying gull predation in a declining Leach’s Storm-petrel (Hydrobates leucorhous) colony. Avain Conservation and Ecology. Volume : 18. Numéro : 1. ace-eco.org
- Emma Siossian (2020). Seabirds rescued after wild weather pushes them as far inland as NSW Central Tablelands. ABC News. Date : 13/02. www.abc.net.au
- I. R. F. Rennie, D. J. Green, E.A. Krebs et A. Harfenist (2020). High apparent survival of Leach’s Storm Petrels Oceanodroma
leucorhoa in British Columbia. Marine Ornithology. Volume : 48. Pages : 133–140. www.marineornithology.org - eBird (2015). Tropical Storm/Depression Joaquin in Europe. ebird.org
- Thorsten Krüger & Jochen Dierschke (2006). Vogelwelt. Numéro : 127. Pages : 145-162. www.gavia-ecoresearch.de
- Gabrielle A. Nevitt et Karen Haberman (2003). Behavioral attraction of Leach’s storm-petrels (Oceanodroma leucorhoa) to dimethyl sulfide. Journal of Experimental Biology. Volume : 206. Numéro : 9. Page s: 1497-1501. journals.biologists.com
- L. J. Stenhouse, G. J. Robertson et W. A. Montevecchi (2000). Herring Gull Larus argentatus predation on Leach’s Storm-Petrels Oceanodroma leucorhoa breeding on Great Island, Newfoundland. Atlantic Seabirds. Volume : 2. Numéro : 1. Pages : 35-44. ASB2000002001004%20
- R. S. Brown, F. I. Norman et D. W. Eades (1986). Notes on Blue and Kerguelen Petrels Found Beach-washed in Victoria, 1984. EMU. Volume : 86. Numéro : 4. Pages : 228-238. www.publish.csiro.au
Aucun commentaire sur ce sujet
Participer à la discussion !