Swarovski Optik
Yuhina

Magazine | Analyses

Un Ibis chauve observé en Savoie en septembre 2015

Un oiseau immature d'origine inconnue a été découvert le 22 septembre 2015 au sud du lac du Bourget, sur la commune de Viviers-du-Lac.
25/09/2015 | Validé par le comité de lecture

Introduction

L’Ibis chauve (Geronticus eremita) est un oiseau mesurant de 70 à 80 cm, au long bec rouge courbé, aux pattes rouges, au plumage noir-bleuté avec des reflets pourpre-violacé sur les scapulaires (épaules) et les couvertures, et avec une collerette de longues plumes hérissées sur la nuque. Chez l’adulte mâture (âgé d’au moins trois ans), la tête est déplumée et rougeâtre, tandis que chez l’immature elle est grisâtre avec de petites plumes et chez le juvénile elle est totalement emplumée. L’Ibis chauve niche en colonies sur des falaises, de préférence non loin d’un point d’eau, et il se nourrit d’insectes, de petits mammifères et de reptiles dans les champs et les zones steppiques.
LIbis chauve se reproduisait autrefois dans le sud et le centre de l’Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, mais il a disparu de la plus grande partie de son ancienne aire de répartition à cause de la chasse, des dérangements et de l’intensification de l’agriculture. Il survit seulement le long du littoral atlantique marocain et  dans le sud-est de la Turquie (colonie semi-captive près de Birecik). La petite population syrienne migratrice (elle hiverne sur les hauts plateaux éthiopiens), redécouverte en 2002, est au bord de l’extinction.
Il existe toutefois des motifs d’espoir : grâce à des mesures de conservation, la population marocaine augmente, la colonie turque grossit, la réintroduction de l’espèce en Andalousie qui a commencé en 2003 est une réussite, et un programme ambitieux appelé Waldrappteam est en cours depuis 2002 dans les Alpes bavaroises et autrichiennes. Quelques Ibis chauves isolés issus de ce dernier programme ont été observés en France : un en Ardèche en septembre 2011 et deux sur l’aéroport de Chambéry en Savoie en novembre 2013. Le 22 septembre 2015, un individu, a priori immature (oiseau de deuxième année ?), a été découvert par Arthur Martinot (site web : Arthur Martinot Photographie) et Quentin Giquel au sud du lac du Bourget en Savoie. Selon uDaniela Trobe, responsable du programme Waldrappteam, il ne s’agirait toutefois pas d’un des deux oiseaux vus il y a deux ans, et son origine est inconnue.
Dans cet article, nous faisons un point sur le projet Waldrappteam et nous décrivons les circonstances de l’observation savoyarde. Nous remercions Arthur Martinot, Quentin Giquel et Lucas Mugnier-Lavorel pour leurs informations et leurs photos.

Abstract

The Northern Bald Ibis (Geronticus eremita) is a 70–80 cm glossy black bird with an unfeathered red face and head and a long curved red bill. It breeds colonially on coastal or mountain cliff ledges and feeds on lizards, insects, and other small animals. It was once widespread across the Middle East, northern Africa, southern and central Europe, but it has disappeared from most of its former range because of hunting, disturbance and intensification of agriculture. It only remains along the Moroccan Atlantic coast and a semi-captive colony survives in the southeast of Turkey (near Birecik). A small migratory Syrian population (which winters on the Ethiopian highlands), rediscovered in 2002, is on the verge of extinction.
However, there are notes of hope: thanks to conservation measures, the Moroccan population increases, the Turkish colony grows, the reintroduction of the species in Andalusia that began in 2003 is a success, and an ambitious program called Waldrappteam is underway since 2002 in the Bavarian and Austrian Alps. Some Bald Ibis related to this program have been watched in France: in Ardèche in September 2011 and two on the Chambery Airport in Savoie in November 2013. On 22 September 2015, an individual probably a second year bird, was discovered by Arthur Martinot and Quentin Giquel south of the lake of Bourget in Savoie. According to an official from the Waldrappteam program, it is not one of two birds found two years ago. In this article, we present the Waldrappteam project and we describe the circumstances of the observation in Savoie. We thank Arthur Martinot (website: Arthur Martinot Photographie), Quentin Giquel and Lucas Mugnier-Lavorel for their information and pictures.

Vous devez vous connecter pour consulter cet article Se connecter

Poursuivez la lecture de cet article, en vous abonnant dès maintenant !

Découvrez les Archives d’Ornithomedia.com

Pour seulement 10,00 €TTC/an (ou 6,00 € les 6 mois)

Profitez de plusieurs centaines d’articles en accès illimité et sans aucun engagement.

Aucun commentaire sur ce sujet

Participer à la discussion !