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Magazine | Analyses

Améliorer la cohabitation entre les vautours et certains éleveurs

Comment faire en sorte que les éleveurs continuent de considérer les vautours comme des équarrisseurs naturels indispensables ?
30/06/2014 | Validé par le comité de lecture

Introduction

Les vautours sont des oiseaux nécrophages dont la survie dépend de la présence de carcasses de taille moyenne ou grande. Les changements des modes d’élevage, les tirs, les empoisonnements et les collisions avec les lignes électriques avaient entraîné une forte diminution de leurs populations en Europe au cours du 20ème siècle, mais l’adoption de mesures de protection et l’accroissement des ressources alimentaires disponibles (création de charniers) ont permis d’inverser la tendance. Parallèlement à l’accroissement des effectifs, les plaintes de certains éleveurs concernant des « attaques » supposées sur leurs troupeaux, souvent relayées et amplifiées par les journaux, se sont multipliées. C’est en particulier le cas dans le département des Pyrénées-Atlantiques, où subsiste un important élevage ovin et bovin. La coexistence « sans histoire » qui existait entre les agriculteurs et les vautours pourrait donc être localement fragilisée.
Pour tenter de retrouver une situation apaisée, Andréas Guyot, observateur béarnais créateur du blog « Oiseaux des Pyrénées 64« , avance plusieurs pistes de réflexion. Et l’utilisation annoncée du Diclofenac (un produit vétérinaire mortel pour les rapaces) en Europe pourrait en outre bouleverser l’état des populations de vautours sur notre continent.

Abstract

Vultures are scavenging birds which depend on dead large animals. Changes in farming methods, shooting, poisoning and collisions with power lines had led to a decline in their populations in Europe during the 20th century, but the adoption of protective measures and increasing food resources have reversed the trend. But following this increase, complaints of farmers about alleged vultures « attacks » on their livestock, often relayed and amplified by newspapers, are more and more numerous. This is particularly the case in the department of the Pyrénées-Atlantiques in France, where a large sheep and cattle rearing remains. The peaceful coexistence that existed between farmers and vultures is then threatened. To try to calm the situation, Andreas Guyot proposes some solutions. And the use of the Diclofenac (a veterinary product) in Europe could totally change the situation of the vultures…

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Andréas Guyot : guyot.andreas@neuf.fr – Blogs : Oiseaupyrenees.blogspot.fr et Orchideebearn.blogspot.fr

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Sources

  • Antoni Margalida, David Campióna et José A. Donázara (2014). Vultures vs livestock: conservation relationships in an emerging conflict between humans and wildlife. Oryx. Volume 48, numéro 2, pages : 172-176. journals.cambridge.org
  • Iñigo Zuberogoitia, José Antonio González-Oreja,José Enrique Martínez, Jabi Zabala, Imanol Gómez, Pascual López-López (2013). Foraging movements of Eurasian griffon vultures (Gyps fulvus): implications for supplementary feeding management.European Journal of Wildlife Research. Volume 59, numéro 3, pages : 421-429. link.springer.com
  • Baudouin de Menten (2012). Ainharp : Attaque de chiens errants, pas de vautours! La Buvette des alpages. Date : 19/02. www.buvettedesalpages.be
  • LPO Mission Rapaces. L’équarrissage. vautours.lpo.fr/equarrissage/equarrissage.html
  • SEO. Buitre leonado. www.seo.org/wp-content/uploads/2012/04/30_buitre_leonado.pdf
  • Romain Loury (2014). Le Diclofénac, mauvais karma pour les vautours. Le Journal de l’Environnement. Date : 21/03. www.journaldelenvironnement.net

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