Le Coua huppé (Coua cristata) mesure de 40 à 44 cm long. Sa tête et sa crête sont grises, son dos et le dessus de ses ailes sont gris-bleu, sa longue queue est bleu violacé avec l’extrémité blanche, sa gorge est grise, sa poitrine est gris rosâtre à orange, son ventre est blanchâtre et ses sous-caudales sont chamois-ocre. Ses yeux sont entourés par une zone de peau nue orbitale bleutée. Le bec, les pattes et les pieds sont noirs. Le juvénile a la tête et le dos gris et les couvertures alaires sont gris-vert avec des liserés roux, et la peau qui entoure l’œil est majoritairement emplumée.

Le spécimen de référence de la sous-espèce maxima du Coua huppé (Coua cristata)

Le spécimen de référence de la sous-espèce maxima du Coua huppé (Coua cristata), présent dans les collections du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.
Photographie : Guy M. Kirwan 

Il lance des notes claires et puissantes, qui décroissent progressivement en volume, ainsi que des cris d’alarme « wuk-wuk-wuk » qui rappellent ceux d’un poulet.

Il est endémique de Madagascar, où vit dans les forêts primaires, les formations boisées secondaires et les mangroves, du niveau de la mer jusqu’à 1 200 mètres d’altitude. Du fait de son aire de répartition assez vaste et d’une population relativement importante, il n’est pas considéré comme menacé, même s’il semble en déclin.

Quatre sous-espèces sont reconnues :

  • C. c. cristata présente dans l’est et le nord et sur la côte occidentale de Madagascar, jusqu’à Mahajanga.
  • C. c. dumonti, grande, pâle et avec une longue crête, vivant sur la côte ouest, de Mahajanga à Morondava.
  • C. c. pyropyga, aux sous-caudales d’un roux éclatant, vivant du sud-ouest de Madagascar à Amboasary au sud, parfois considérée comme une espèce distincte par certains auteurs.
  • C. c. maxima, très grande, à la crête courte, aux parties supérieures et au dessus des ailes et de la queue nettement bleus, à la zone péri-oculaire majoritairement emplumée, aux parties inférieures entièrement fauve-cannelle et aux grandes extrémités blanches de la queue, qui ne serait présente que dans la région de Tolagnaro (anciennement Fort Dauphin), au sud-est de Madagascar.
Situation de Manafiafy (Madagascar)

Situation de Manafiafy (Madagascar), où la sous-espèce maxima du Coua huppé (Coua cristata) pourrait être recherchée.
Carte : Ornithomedia.com 

La sous-espèce C. c. maxima, significativement distincte des trois autres, n’est connue que par un seul spécimen collecté le 18 février 1948 (et présent dans les collections du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris), ce qui rend difficile l’évaluation de son statut taxonomique exact. Dans un article publié en 2024 dans le Bulletin of the British Ornithologists’ Club, Nigel J. Collar et Guy M. Kirwan ont examiné les caractéristiques de l’holotype (spécimen de référence), et selon eux, C. c. maxima serait trop distincte pour être considérée une sous-espèce et serait plutôt une espèce distincte ou un hybride, peut être entre les Couas bleu (C. caerulea) et huppé.

Une analyse moléculaire serait nécessaire pour déterminer si C. c. maxima est une espèce valide ou pas : une tentative d’extraction de l’ADN de l’holotype avait échoué dans le passé, mais peut-être que les techniques modernes pourraient être plus efficaces.

Si ce taxon était distinct, il serait fortement menacé ou même peut être même déjà éteint. Les auteurs de l’article ont repéré une forêt peu connue, située près de Manafiafy, à 35 km au nord-est de Taolagnaro, qui pourrait être explorée pour tenter de le rechercher, voire trouver une éventuelle population.

Coua huppé (Coua cristata) dans la forêt de Kirindy (Madagascar) en septembre 2017.
Source : Jan Timmer

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