La Guifette moustac (Chlidonias hybrida) est la plus grande des trois espèces du genre Chlidonias nichant en Europe, avec une envergure de 29 cm. En été, sa calotte est noire, ses joues sont blanches, le reste du corps est grisâtre et le bec est rouge. En automne, le bec devient noir et son plumage est alors proche de ceux des Guifettes noire (C. niger) et leucoptère (C. leucopterus) (lire Identifier les trois guifettes dans les plumages juvénile et internuptial).

Guifette moustac (Chlidonias hybrida) ayant pêché un poisson de près de 15 cm de long sur l’île de Sumatra (Indonésie) le 21 avril 2021.
Photographie : Muhammad Iqbal / Marine Ornithology

Au printemps, elle forme des colonies installées sur la végétation flottante des cours d’eau et des étangs, comme en Brenne (Indre) (lire Nicolas Van Ingen et Patrick Luneau nous parlent du documentaire « Attention fragile, les étangs de Brenne ) ou en Grande Brière (Loire-Atlantique) (lire Observer les oiseaux au pays du roseau : la Grande Brière Mottière).

Elle se nourrit d’insectes, de crustacés et de poissons de petite taille, qu’elle attrape à la surface de l’eau, et parfois en plongeant.

Ses proies sont normalement de petite taille (en général de moins de 6 cm de long d’après une étude menée en Australie, et jamais plus de 10 cm selon la littérature disponible), mais ses capacités sont peut-être sous-estimées.

Dans un article publié en 2022 dans la revue Marine Ornithology, des observateurs indonésiens ont en effet fait une observation remarquable : le 21 avril 2021, ils ont vu une Guifette moustac ayant capturé un Poisson sauteur à points bleus (Boleophthalmus pectinirostris) dans la rivière Nibung, dans le sud de l’île de Sumatra. Il mesurait près de 15 cm de long, soit davantage que la longueur du corps de l’oiseau (hors sa queue et son bec). Elle a mis près de 20 minutes à l’avaler.

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