La Conure à joues d’or (Ognorhynchus icterotis) mesure environ 42 cm de long. Son plumage est globalement vert dessus et jaune verdâtre dessous, le front, les joues et les zones périoculaires sont jaune vif et le dessous de la queue est rougeâtre. Le bec est noir et les pattes sont gris rosé.

Il niche généralement à 25 à 30 mètres au-dessus du sol dans une cavité du tronc du Palmier à cire (Ceroxylon andicolum), une espèce qui ne pousse plus que dans quelques secteurs des Cordillères occidentale et centrale de Colombie, ​​entre 1 800 et 3 000 mètres d’altitude. Il se nourrit principalement des fruits du Palmier à cire, mais également d’autres fruits, de graines, de bourgeons et de feuilles.

Aires de nidification historique et actuelle de la Conure à joues d'or (Ognorhynchus icterotis)

Aires de nidification historique (jaune) et actuelle (orange) de la Conure à joues d’or (Ognorhynchus icterotis) et emplacement de Las Golondrinas, dans la province de Norte Santander, où deux oiseaux ont été vus en février 2021.
Carte : Ornithomedia.com d’après Luis Alberto Peña et al

Cette espèce a grandement souffert de la fragmentation et de la perte de son habitat, ainsi que la collecte des frondes du Palmier à cire pour les processions. Elle était aussi autrefois chassée et capturée illégalement. On pensait même qu’elle avait disparu dans la nature, jusqu’à ce qu’on retrouve une petite population de 81 individus en avril 1999 dans les Andes colombiennes. La Fundación ProAves, avec le soutien de la Fundación Loro Parque, de l’American Bird Conservancy, de Corantioquia et d’écologistes locaux, comme Gonzalo Cardona Molina, a alors entrepris un ambitieux programme de conservation, incluant des actions de sensibilisation, de protection des Palmiers à cire et des poses de nichoirs, qui a porté ses fruits : on recensait ainsi 2 600 individus en 2019, et le statut de l’espèce est passé de « En danger » à « Vulnérable ».

Son aire de répartition actuelle ne représente encore qu’une petite partie de la surface qu’elle occupait autrefois, mais elle progresse peu à peu. Dans un article publié en 2024 dans la revue Ornitología Colombiana, des ornithologues ont ainsi annoncé l’observation en février 2021 de deux individus dans la localité de Las Golondrinas, dans la province de Norte de Santander, dans un secteur pourtant fortement déboisé, où ne subsistent que des peuplements relictuels de Palmiers à cire. Toutefois, l’espèce semblant tolérer une certaine dégradation de son habitat, elle pourrait nicher dans des secteurs difficiles d’accès de cette province.

Cette donnée représente une extension de plus de 270 km vers le nord par rapport aux localités occupées connues les plus proches. Elle est aussi très symbolique, car cela faisait 167 ans que la Conure à joues d’or n’avait pas été vue dans la province de Norte de Santander, où l’holotype (spécimen de réference ayant servi à la description officielle de l’espèce) avait été collecté dans la municipalité d’Ocaña, en 1854.

Bande-annonce du documentaire « Loro orejiamarillo – Un Documental de Naturaleza » consacré au à la Conure à joues d’or (Ognorhynchus icterotis).
Source : Visa Soul

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