Le point de vue de Montaigu (voir sa localisation) se situe sur la commune de Valoreille (Doubs), à  quelques  kilomètres au  sud de la chaine du Lomont et du  pays  de Montbéliard  et une altitude de 810 mètres. Le site offre au nord-est une vue sur les ballons des Vosges,  sur  le  Mont  Echeroux et  sur  la  plaine  qui  s’étend  entre Belfort et le Pays de Montbéliard. Au sud, on peut voir par beau temps le Chasseral, les Alpes Bernoises et le sommet du massif du mont Blanc. 

Un parking, des tables de pique-nique, ainsi que deux tables d’orientation, sont à la disposition du public. Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite. De nombreux randonneurs y font une  pause, ce qui permet de les sensibiliser à la protection des oiseaux et au suivi de la migration. 

Suite à des recherches et à de nombreuses heures d’observation sur le terrain,  Vincent et Keltoum Generet ont découvert l’importance de ce site pour le suivi du passage postnuptial des rapaces et des Pigeons ramiers (Columba palombus) (notamment) (les chiffres sont plus élevés que ceux du crêt des Roches à Pont-de-Roide), et ils ont décidé d’organiser depuis 2014 un suivi de manière indépendante (une association pourrait être créée). 

En 2015, 103 020 oiseaux ont été comptabilisés durant 52 jours de suivi (252 heures). La Buse variable (Buteo buteo) est arrivée en première position avec 5 595 individus (dont 1 845 le 5 novembre), suivie par le Milan royal (Milvus milvus) (2 547 individus, dont 386 le 24 septembre) et la Bondrée apivore (Pernis apivorus) (1 181 individus, dont 933 le 22 août). A ces données s’ajoutent 73 276 Pigeons ramiers, 3 365 Pinsons des arbres (Fringilla coelebs), 2 589 Hirondelles de fenêtre (Delichon urbicum), ainsi que 5 259 passereaux et 330 rapaces indéterminés.

En 2016, 283 638 oiseaux ont été comptés en 578 heures, dont 3 284 Buses variables, 3 147 Milans royaux, 960 Milans noirs, 757 Bondrées variables, 254 210 Pigeons ramiers (dont 126 678 le 16 octobre) et 9154 Pinsons des arbres. Signalons aussi les observations de deux Circaètes Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), de deux Aigles bottés (Aquila pennata), de deux Aigles criards (Aquila clanga) (dont le fameux « Tönn » bagué en Estonie et équipé d’une balise Argos) et d’un Aigle royal (Aquila chrysaetos).
 
Ces chiffres classent le point de vue de Montaigu parmi les plus importants sites de suivi de la migration postnuptiale dans le nord-est de la France. Son ‘intérêt ornithologique a d’ailleurs été reconnu localement, et la Société d’Histoire Naturelle du Pays de Montbéliard (SHNPM) publie les résultats des comptages dans son bulletin annuel. Vincent et Keltoum Generet organisent par ailleurs avec la SHNPM une animation le 27 août sur le site, et des animations avec les scolaires sont à l’étude.

Le suivi de la saison 2017 débutera le 23 juillet et se terminera le 30 novembre, et tous les volontaires sont les bienvenus.

Deux possibilités d’hébergement s’offrent aux observateurs souhaitant rester plusieurs jours : le camping de Montaigu, situé à 800 mètres à pied du site de suivi, et le gîte de l’œuf de pierre dans le village de Vauclusotte, à 6 km.