Le Milan royal (Milvus milvus) est un rapace diurne d’assez grande taille. D’une longueur de 60 à 65 centimètres pour une envergure de 145 à 165 centimètres. Il se reconnaît notamment à sa longue queue rousse triangulaire et profondément échancrée. Il affectionne les bocages où se mêlent boisements, champs et prairies, ainsi que les pelouses d’altitude. Il chasse les rongeurs et les gros insectes dans les espaces ouverts. En automne, de nombreux Milans royaux venus du nord et du centre de l’Europe hivernent en Espagne et en France, où ils forment des dortoirs pouvant compter des centaines d’individus (lire Les pré-dortoirs, dortoirs et post-dortoirs chez les oiseaux). Durant l’hiver 2020, plus de 7 700 individus, soit plus de 54 % de la population nationale, ont été recensés dans des dortoirs installés dans les Pyrénées françaises.

La population nicheuse mondiale du Milan royal est présente exclusivement en Europe, l’Allemagne, la France et l’Espagne accueillant environ 72 % des couples, un pourcentage qui atteint les 93 % du total si l’on ajoute la Suède, la Suisse et le Royaume-Uni (lire Certains Britanniques nourrissent les Milans royaux dans leur jardin !). En France, l’espèce compte cinq noyaux principaux de population :  Massif Central, le piémont pyrénéen, la chaîne jurassienne, la Corse et les plaines du Nord-est (lire Guillaume Leblanc et le nourrissage du Milan royal en Lorraine).

Suite à une baisse prononcée de sa population entre 1990 et 2000 dans certains pays à cause de la dégradation de son habitat, des empoisonnements, des intoxications, des tirs, des collisions diverses et des électrocutions, le Milan royal est considéré vulnérable en Europe. En France, il fait l’objet d’un Plan National d’Actions (PNA) coordonné par la LPO et qui a récemment été reconduit pour la période 2018-2027.

Dans le cadre d’un nouveau programme européen, un comptage simultané hivernal de la population de Milans royaux est organisé afin de suivre l’évolution des effectifs et la répartition des hivernants. En outre, 615 oiseaux (dont 30 dans les Pyrénées) vont être équipés de balises GPS pour mieux connaître et essayer de réduire les causes de mortalité.
 
L’édition 2021 de ce recensement aura lieu les 9 et 10 janvier en France et dans les autres pays européens. En France, vous pouvez contacter l’une des associations ci-dessous :

Par ailleurs, si vous trouvez un cadavre, vous pouvez contacter l’Office Français de la Biodiversité  : https://ofb.gouv.fr/contacts-et-implantations

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