Magazine | Études
Les Grands-ducs d’Europe et les hommes : cohabitation positive ou négative ?
Introduction
Le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo) est le plus grand rapace diurne d’Eurasie. Fabrizio Sergio et Paolo Pedrini, de l’Edward Grey Institute of Field Ornithology, Department of Zoology, South Parks Road, Oxford, (Royaume-Uni) et Luigi Marchesidu, du Raptor Conservation Research Unit du Trento Natural History Museum (Italie) ont étudié une population de 23 à 25 couples de Grands-ducs d’Europe entre 1994 et 2000 sur une zone d’étude de 1330 km² dans le centre-Est des Alpes italiennes. Comparés à une distribution aléatoire des aires, les territoires suivis étaient situés à une altitude inférieure et plus proche des zones intensivement cultivées et urbanisées des vallées.
Le régime alimentaire des hiboux était constitué principalement de rongeurs typiques de zones de basse altitude. Le taux de reproduction élevé des couples est associé à une proportion plus élevée de rats dans le régime alimentaire, une faible disponibilité de ceux-ci ayant pour conséquence un régime plus diversifié, mais un taux de reproduction faible.
Les territoires les plus régulièrement occupés étaient caractérisés par une productivité plus élevée et une proportion plus importante dans le régime des proies de qualité supérieure (mammifères). Les Grands-ducs d’Europe souffraient de certaines activités humaines : la cause principale de mortalité était l’électrocution, qui représente un danger croissant pour beaucoup de populations européennes. La persécution humaine constituait également un problème localement.
Au-delà de ces menaces, la population étudiée semble s’être bien adaptée à la proximité humaine : la densité et la productivité étaient comparables à celle notée ailleurs en Europe. La densité est également liée à l’altitude, et se trouve être finalement plus importante dans les zones les moins élevées et les plus façonnées par l’Homme.
Abstract
Three ornithologists studied a population of 23–25 Eagle Owl (Bubo bubo) pairs between 1994 and 2000 in a 1330-km² study plot in the central-eastern Italian Alps. Compared to random sites, territories were located at lower elevation and closer to intensively cultivated-urbanized valley floors.
Early laying was associated with low elevation and negatively affected productivity. Diet was dominated by rats, hedgehogs and dormice (n= 978 prey items), all of them typicalof low-elevation habitats.
Higher productivity was associated with a higher proportion of rats in the diet of individual pairs. Low availability of rats resulted in a more diverse diet, in turn associated with low productivity.
Territories were occupied every year in a non-random fashion, and those most occupied were characterized by higher productivity and higher occurrence of the favoured prey types in the diet, suggesting they were of superior quality. Eagle Owls also paid a cost associated with nesting near human-altered habitats: the main cause of mortality reported to local authorities was electrocution. This is an increasing cause of death for many European populations and may be a cause for conservation concern.
Human persecution is also an important cause of mortality in some parts of the European range.
Apart from such costs, the study population appeared to have adapted well to the proximity of humans: estimates of density and productivity were comparable to those recorded elsewhere in Europe.
The pattern found in our population also held at higher spatial scales: data from 17 European populations showed density to be highest in low elevation, human-altered landscapes.
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