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Observer les oiseaux dans la base nature François Léotard à Fréjus (Var), un ancien site militaire ouvert au public

Vue hivernale de la ripisylve le long de l’Argens, dans la base nature François Léotard de Fréjus (Var) : un Pouillot de Hume (Phylloscopus humei) y hiverne depuis décembre 2024.
Photographie : Christian Bury
Introduction
Le 20 octobre 1911, la plaine littorale située près de l’embouchure de l’Argens, en bordure du golfe de Saint-Raphaël (Var), a été choisie pour créer la première base aéronavale française grâce à sa situation abritée. Le 29 juin 1912, un terrain de 45 hectares a été acquis, et le premier hangar a été construit en avril 1913. La base aéronavale maritime a été agrandie en 1923 et en 1931 pour atteindre finalement une surface de plus de 150 hectares. Après une longue période d’activité dédiée principalement aux essais d’aéronefs et à la formation de pilotes de la Marine nationale, la base est finalement fermée le 30 juin 1995, puis acquise par la ville de Fréjus. Les terrains ont ensuite été répartis entre le Conservatoire du Littoral et la municipalité, et la base nature François-Léotard, du nom de son maire entre 1977 et 1997, a été créée en 2007 sur une superficie de 135 hectares.
Un inventaire de la faune et de la flore a alors été réalisé par les membres du Centre des Ecosystèmes de Provence (CEEP) pendant deux mois, révélant son intérêt floristique et faunistique.
En effet, malgré une superficie réduite et de fortes traces d’artificialisation liées à son histoire, les habitats sont variés (ripisylve, lagunes, dunes et prairies), et on y trouve des plantes rares, comme la Canne de Pline (Arundo donaciformis), des insectes localisés, comme le Cardiophore (Dicronychus incanus), des reptiles menacés, comme la Tortue d’Hermann (Testudo hermanni), et surtout une avifaune nicheuse et migratrice riche, avec plus de 225 espèces recensées : c’est par exemple un site d’hivernage régulier du Pipit de Richard (Anthus richardi), et des raretés y sont découvertes chaque année, comme un Pouillot de Hume (Phylloscopus humei) trouvé en décembre 2024 et toujours présent au début du mois de mars 2025.
Après une présentation de cette base nature, nous vous proposons de découvrir son intérêt ornithologique. Nous remercions Christian Bury et Muriel de Schoenmacker pour leurs informations et leurs photographies.
Abstract
On October 20, 1911, the coastal plain, located near the mouth of the Argens River, on the edge of the Gulf of Saint-Raphaël (Var), was chosen to create the first French naval air base thanks to its location sheltered from the Mistral. On June 29, 1912, a 45-hectare site was acquired, where the first hangar was built in April 1913. The maritime naval air base was expanded in 1923 and 1931 to finally reach more than 150 hectares. After a long period of activity dedicated mainly to aircraft testing and training pilots for the French Navy, the base was finally closed on June 30, 1995, then acquired by Fréjus. The land was then divided between the Conservatoire du Littoral and the city, and the base nature François-Léotard, named after its mayor between 1977 and 1997, was created in 2007 on an area of 135 hectares.
An inventory of the fauna and flora was carried out by members of the Centre des Ecosystèmes de Provence (CEEP) for two months, thus revealing its floristic and faunistic interest. The base is thus registered in the Natura 2000 site of the mouth of the Argens. Indeed, despite a small surface area and strong traces of artificialization linked to its history, its habitats are varied (riparian forest, lagoons, dunes and meadows), and there are rare plants, such as Arundo donaciformis, localized insects, such as Dicronychus incanus, endangered reptiles, such as Hermann’s Tortoise (Testudo hermanni) and above all, a varied breeding nd migratory birdlife, with more than 225 bird species recorded: for example, it is a regular wintering site for Richard’s Pipit (Anthus richardi), and rarities are regularly discovered there, such as a Hume’s Leaf Warbler (Phylloscopus humei) discovered in December 2024 and still present at the beginning of March 2025.
After a presentation of the François-Léotard nature base, we invite you to discover its ornithological interest. We thank Christian Bury and Muriel de Schoenmacker for their information and photographs.
De la base aéronavale à la base nature
![]() Situation de la base nature François Léotard à Fréjus (Var). |
En avril 1910, le vice-amiral Auguste Boué de Lapeyrère, alors ministre de la Marine, avait suggéré de créer un centre français d’aéronautique marine. En juin 1911, le capitaine de vaisseau René Daveluy a commencé à chercher un site, et le 20 octobre 1911, le secteur de Fréjus a été sélectionné grâce à sa situation abritée, en bordure du golfe de Saint-Raphaël. Le 26 octobre 1911, le ministre de la Marine Théophile Delcassé a décidé d’établir un premier aérodrome naval dans la basse plaine côtière proche de l’embouchure de l’Argens. Le 29 juin 1912, un terrain de 45 hectares a été acquis, où le premier hangar a été construit en avril 1913. La base aéronavale maritime a été agrandie en 1923 et en 1931, pour atteindre finalement une surface de plus de 150 hectares.
Le centre d’aviation maritime de Fréjus-Saint Raphaël a connu un développement important au cours de la Première Guerre Mondiale. Dans les années 1930, deux appontements équipés de grues ont été construits sur la plage pour faciliter la mise à l’eau des hydravions, mais ils ont été détruits pendant la Seconde Guerre Mondiale. En 1959, la catastrophe du barrage de Malpasset a ravagé le littoral et la base, mais les réparations ont permis de reprendre les activités dès 1960.
Malgré son rôle essentiel dans la mise en place de la force aéronavale française, la décision de fermer la base a été prise le 16 avril 1992 et l’arrêt des activités a été effective le 20 juin 1995. Les terrains ont ensuite été répartis entre le Conservatoire du Littoral et la ville de Fréjus. Le site a été requalifié et rebaptisé base nature François Léotard lors de son inauguration en 2007. L’ancienne rampe de mise à l’eau des hydravions a été conservée, et un ancien appontement situé plus au sud a aussi été gardé mais recouvert d’enrochements pour servir d’ouvrage de protection littoral.
La base occupe une superficie de 135 hectares, de l’embouchure de l’Argens à l’ouest à Fréjus-Plage à l’est, dont 85 hectares sont constitués d’espaces naturels protégés, le reste étant destiné aux activités de sports et de loisirs (pelouses, jeux de plein air, jardin d’enfant, équipements sportifs et snack). Un petit jardin méditerranéen, qui propose de découvrir la flore du littoral et d’autres pays du monde, a été créé. La plage de sable de plus de 1,5 km de long est surveillée durant la saison estivale.
L’occupation militaire du site pendant plus de 80 ans a laissé de fortes traces d’artificialisation, mais elle a paradoxalement permis la conservation de différents habitats naturels en les mettant à l’abri de la forte pression humaine du littoral varois. Peu après la création de la base, un inventaire de la faune et de la flore a été réalisé par le Centre des Écosystèmes de Provence pendant deux mois, confirmant son intérêt naturaliste et justifiant son inclusion dans le site Natura 2000 de l’embouchure de l’Argens.
La base est divisée en quatre zones : la plus grande, composée de prairies partiellement pâturées et de pelouses (70 hectares), de terrains de sport, des anciens bâtiments militaires et de plusieurs aménagements sportifs et touristiques (piscine, piste cyclable, location de vélos, jardin d’enfants, aire de pique-nique, snack-bar, etc.), est gérée par la ville de Fréjus. Deux autres zones, appelées base nature ripisylve et base nature lagune, sont gérées par le Conservatoire du Littoral et totalisent 34,5 hectares. La quatrième zone, qui comprend la « maison du pacha » (= de l’ancien commandant), reste la propriété de la Marine.
Malgré une superficie réduite, les habitats naturels sont variés : dunes, ripisylve le long de l’Argens et du Reyran (qui a été canalisé), prairies humides et deux petites lagunes littorales de 3 440 m² (toujours en eau) et de 2 000 m² (inondée irrégulièrement). Un canal, recevant entre autres les eaux d’une station d’épuration se raccordant à la confluence du Reyran et de l’Argens, longe toute la partie ouest de la base.
Accès et points d’observation
![]() Carte de la base nature François Léotard à Fréjus (Var) : les sentiers qui la parcourent permettent de parcourir les habitats naturels les plus intéressants (en rouge). |
La ville de Fréjus est située sur le littoral varois, entre Toulon et Cannes. Depuis l’autoroute A8, il faut prendre la sortie 38 en direction de Fréjus/Saint-Raphaël, puis suivre les panneaux indiquant la “Base Nature”. Plusieurs aires de stationnement sont disponibles et payantes pendant la période estivale (juillet-août). Des bus desservent régulièrement la base nature depuis le centre-ville de Fréjus et les communes avoisinantes : pour plus de détails, vous pouvez consulter les horaires des lignes sur le site web www.esterelcotedazur-lebus.fr.
Il y a trois accès : le principal, situé au nord-est, pour les voitures, et deux autres au nord-ouest et au sud-ouest pour les piétons, avec possibilité de se garer à l’extérieur.
La base nature est ouverte toute l’année, de 7 h 30 à minuit du 1er juillet au 31 août, et de 7 h 30 à 23 h
du 1er septembre au 30 juin. Des informations pratiques sont disponibles sur www.ville-frejus.fr.
Plusieurs sentiers permettent de parcourir les différents habitats naturels.
Il est également conseillé de visiter à proximité les étangs de Villepey, une zone humide protégée d’un grand intérêt ornithologique, propriété du Conservatoire du Littoral, qui s’étend sur 271 hectares à l’ouest de l’Argens.
Une flore comprenant des espèces rares et menacées, comme le Lis maritime
Avec 18 formations végétales recensées, la richesse de la flore de la base nature François Léotard est remarquable, malgré sa superficie réduite. La végétation dunaire, extrêmement menacée sur le littoral varois et symbolisée par le beau Lis maritime (Pancratium maritimum), représente un intérêt majeur, même si l’ouverture au public a provoqué la disparition de certaines espèces, comme l’Euphorbe prostré (Euphorbia peplis), et la régression d’autres, comme l’Épiaire maritime (Stachys maritima).
![]() Panneau pédagogique sur la flore dunaire de la plage du Pacha, dans la base nature François Léotard (Var)(cliquez sur la photo pour l’agrandir). |
Un parcours floristique a été réalisé le long de la plage pour découvrir ce biotope.
Il faut aussi noter l’existence de fourrés de Cannes de Pline (Arundo donaciformis), très localisés au niveau national.
Une douzaine d’orchidées ont été recensées.
Une belle ripisylve pousse sur les rives de l’Argens et du Reyran : elle est principalement composée de Frênes communs (Fraxinus excelsior), de Peupliers blancs (Populus alba) et noirs (P. nigra), de Saules blancs (Salix alba) et de Pins parasols (Pinus pinea).
Des insectes remarquables
L’entomofaune de la base nature compte plusieurs espèces remarquables ou déterminantes, comme le Cardiophore (Dicronychus incanus), un coléoptère méditerranéen vulnérable, localisé, en régression, lié aux ripisylves poussant sur un substrat sablonneux et présent uniquement en France dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, et le Carabique (Dyschirius apicalis), une espèce remarquable.
Citons aussi la présence de la punaise Nabis reuterianus, une espèce ouest-méditerranéenne gravement menacée d’extinction et liée aux dunes côtières à Bugrane jaune (Ononis natrix).
Les odonates et les papillons sont également bien représentés.
Tortue d’Hermann et Cistude d’Europe
Parmi les reptiles déjà notés dans la base ou à proximité, citons la Tortue d’Hermann (Testudo hermanni), une espèce méditerranéenne très localisée en France, la Cistude d’Europe (Emys orbicularis), qui est inféodée aux zones humides et qui est localisée en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le Seps strié (Chalcides striatus), un lézard remarquable à la répartition franco-ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), un serpent présent dans le sud de la France, dans la péninsule Ibérique et au Maghreb, qui affectionne les milieux arbustifs ouverts, et la Couleuvre à échelons (Zamenis scalaris), à la distribution franco-ibérique, typique du cortège provençal et affectionnant les milieux secs et broussailleux.
Des Sangliers d’Europe non loin de la plage
Le cortège des mammifères recensés n’est pas très riche et comprend notamment le Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), le Renard d’Europe (Vulpes vulpes), le sanglier d’Europe (Sus scrofa), les Rats noir (Rattus rattus) et surmulot (R. norvegicus) et le Ragondin (Myocastor coypus).
Une avifaune nicheuse principalement concentrée dans la ripisylve
![]() Vue hivernale de la ripisylve de l’Argens dans la base nature François Léotard (Var) (cliquez sur la photo pour l’agrandir). |
Au moins 225 espèces ont déjà été observées dans la base nature.
Les nicheurs sont principalement liés à la ripisylve qui pousse le long de l’Argens et du Reyran : Loriot d’Europe (Oriolus oriolus), Épervier d’Europe (Accipiter nisus), Petit-duc scops (Otus scops), Pics vert (Picus viridis), épeiche (Dendrocopos major) et épeichette (Dryobates minor), Pigeon ramier (Columba palumbus), Perruche à collier (Psittacula krameri), Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) et Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla). L’Autour des palombes (Astur gentilis) se reproduit en amont.
La tonte mécanique et les dérangements par les chiens et les promeneurs limitent la nidification des oiseaux dans la prairie, qui accueille ou a accueilli la Caille des blés (Coturnix cortunix), l’Alouette calandrelle (Calandrella brachydactyla) et le Bruant proyer (Emberiza calandra).
L’Échasse blanche (Himantopus himantopus) a déjà niché avec succès dans la zone lagunaire littorale, où la Gallinule poule-d’eau (Gallinula chloropus) se reproduit régulièrement.
La base constitue par ailleurs une zone de chasse appréciée des Martinets noir (Apus apus) et pâle (A. pallidus), qui sont nicheurs à proximité.
Des migrateurs variés et parfois très rares
La base nature François Léotard est surtout réputée pour la diversité des espèces d’oiseaux pouvant être observées durant les migrations de printemps et d’automne.
En avril-mai, les prairies et les pelouses accueillent de nombreuses Bergeronnettes printanières (Motacilla flava) de différentes sous-espèces : nominale, d’Italie (M. f. cinereocapilla), ibérique (M. f. iberiae), nordique (M. f. thunbergi) et même des Balkans (M. f. feldegg) (vue par exemple en avril 2013, en avril 2014 et en avril 2018) (lire Identifier les mâles des différentes sous-espèces de la Bergeronnette printanière).
![]() Bergeronnette citrine (Motacilla citreola) dans la base nature François Léotard (Var) le 10 mai 2024 (cliquez sur la photo pour l’agrandir). |
La Bergeronnette citrine (M. citreola) a aussi déjà été trouvée (en mai 2024 et en avril 2016 par exemple). Parmi les Pipits farlouses (Anthus pratensis), les Pipits à gorge rousse (A. cervinus) (cinq le 22 avril 2017 par exemple) et rousseline (A. campestris) sont relativement réguliers.
La zone lagunaire littorale est attrayante pour de nombreuses espèces durant les passages : une grande variété de limicoles y a déjà été observée, dont des raretés comme le Chevalier bargette (Xenus cinereus) (un en août 2016), le Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii), le Chevalier stagnatile (Tringa stagnatilis) et le Gravelot de Leschenault (Anarhynchus leschenaultii) (un en avril 2021) (lire Comment distinguer les Gravelots de Leschenault et mongol ?). La Glaréole à collier (Glareola pratincola) a été notée à plusieurs reprises (par exemple en avril 2016 et en avril 2018).
L’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus), le Bécasseau rousset (Calidris subruficollis) (un en septembre 2021) et le Pluvier guignard (Eudromias morinellus) (trois en septembre 2017 par exemple) ont déjà été observés dans la prairie.
Les lagunes côtières sont aussi visitées durant les migrations par des Anatidés, des Ardéidés et des Laridés, dont des espèces intéressantes comme le Crabier chevelu (Ardeola ralloides), le Goéland railleur (Chroicocephalus genei) et les Guifettes noire (Chlidonias niger), moustac (C. hybridus) et parfois leucoptère (C. leucopterus) (une en avril 2013 et une en mai 2015 par exemple).
Les Marouettes ponctuée (Porzana porzana) et poussin (Zapornia parva) peuvent faire une halte sur les lagunes ou le long du canal qui borde la base à l’ouest et au nord (lire Où observer les marouettes dans les régions méditerranéennes françaises ?).
Des surprises sont possibles parmi les rapaces qui survolent ou chassent dans la base durant les passages : citons le Busard pâle (Circus macrourus) (un vu en avril 2018 et un en octobre 2024 par exemple), le Faucon kobez (Falco vespertinus) (vu à plusieurs reprises en mai, par exemple cinq en mai 2017) ou encore le Faucon d’Éléonore (Falco eleonorae), qui est à rechercher le long de la plage (vu en août 2020 et en octobre 2016 par exemple). Un Vautour moine (Aegypius monachus) a même été vu en vol 10 février 2021 !
Lors des mouvements invasifs à la fin du printemps, des groupes d’Étourneaux roselins (Pastor roseus) ont déjà été repérés, par exemple 15 individus le 28 mai 2020 (lire Un nouvel afflux d’Étourneaux roselins en Europe en mai 2020).
Les arbres de la ripisylve accueillent de nombreux passereaux migrateurs (pouillots, gobemouches, fauvettes, etc.) au printemps et en automne, parmi lesquels on peut trouver des raretés comme le Gobemouche à collier (Ficedula albicollis) (un en mars 2024) et le Pouillot à grands sourcils (Phylloscopus inornatus) (un en novembre 2015 et un en octobre 2016).
Une séance d’observation en mer depuis la plage permettra d’assister au printemps et en automne au passage des Puffins de Scopoli (Calonectris diomedea) et yelkouan (Puffinus yelkouan), des Sternes caugek (Thalasseus sandvicensis) et pierregarin (Sterna hirundo), des Fous de Bassan (Morus bassanus), etc.
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Un site d’hivernage régulier pour le Pipit de Richard
![]() Pipit de Richard (Anthus richardi) dans la base nature François Léotard (Var) durant l’hiver 2024-2025 (cliquez sur la photo pour l’agrandir). |
Les pelouses de la base nature François Léotard constituent un site d’hivernage régulier pour le Pipit de Richard (Anthus richardi), avec de un à quatre individus observés chaque année (trois individus bagués en 2018 et en 2019 ont même été réobservés au moins une fois) parmi les Pipits farlouses et les Alouettes des champs (Alauda arvensis) (lire Le Pipit de Richard, un grand pipit à découvrir). La Bergeronnette de Yarrell (Motacilla alba yarrelli) est possible avec les Bergeronnettes grises (M. a. alba).
La Corneille mantelée (Corvus corone cornix) est éventuellement à rechercher parmi les Corneilles noires (C. c. corone) à cette période de l’année (quatre vues en décembre 2017).
La ripisylve est intéressante à inspecter en hiver : citons les découvertes d’un Gobemouche nain (Ficedula parva) (de décembre 2021 à janvier 2022, en décembre 2022 et en janvier 2025) et d’un Pouillot de Hume (Phylloscopus humei) en décembre 2024, qui était encore présent en mars 2025 (lire Le retour en mars 2024, pour la cinquième année consécutive, du fidèle Pouillot de Hume de Vallauris).
En mer, c’est la bonne période enfin pour rechercher en mer le Pingouin torda (Alca torda), les trois espèces de plongeons et parfois la Mouette tridactyle (Rissa tridactyla) (une le 13 janvier 2021).
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Un autre site à visiter à proximité : les étangs de Villepey
En complément d’une visite de la base nature François Léotard, il est chaudement conseillé de découvrir les étangs de Villepey, une zone humide protégée de 271 hectares, propriété du Conservatoire du Littoral, située à l’ouest de l’embouchure de l’Argens et composée d’une mosaïque d’habitats (étangs d’eau douce et saumâtres, vasières, sansouires, prairies humides et sèches, roselières, dunes, ripisylve, pinèdes, etc.) qui accueille une faune et une flore riches. En 2008, ils ont été inscrits sur la liste des zones humides de la convention de RAMSAR, leur apportant une reconnaissance internationale.
Plus de 276 espèces d’oiseaux y ont déjà été observées : citons entre autre le Flamant rose (Phoenicopterus roseus) et la Lusciniole à moustaches (Acrocephalus melanopogon) réguliers en hiver, la Sterne caspienne (Hydroprogne caspia), vue quasiment chaque année à la fin de l’été, la Guifette leucoptère à rechercher en avril et en mai (trois le 27 avril 2013) le Blongios nain (Ixobrychus minutus) nicheur, et une grande variété de limicoles, dont des raretés comme le Chevalier bargette (un le 28 août 2020).
Une vidéo aérienne de la base nature François Léotard
Une vidéo de présentation aérienne de la base nature François Léotard à Fréjus (Var).
Source : 8K WORLD
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Compléments
À lire sur le web
- La page consacrée à la base nature François Léotard sur le site web de la ville de Fréjus : www.ville-frejus.fr
- Le site web collaboratif www.faune-france.org
- Le site web de la LPO PACA : https://paca.lpo.fr
Sources
- Région Sud (2024). Base aérienne dite base d’aviation maritime ou hydrobase de Fréjus-Saint Raphaël. dossiersinventaire.maregionsud.fr
- Balades Naturalistes (2022). Un Gobemouche nain à Fréjus. Date : 22/01. balades-naturalistes.fr
- Atlas historique des terrains d’aviation de France métropolitaine 1919-1947. Base aéronavale de Fréjus-Saint-Raphaël (Var). www.anciens-aerodromes.com
- INPN. ZNIEFF 930020266 – ancienne base aéronavale de Fréjus. inpn.mnhn.fr
- Ville de Fréjus. Les étangs de Villepey. www.ville-frejus.fr
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