Dans nos sociétés, plusieurs espèces d’oiseaux sont considérées comme étant peu intelligentes, et cela se traduit par l’existence de plusieurs expressions (« tête de linotte », « cervelle d’oiseau », « être le dindon de la farce », etc.), mais cette représentation est en train d’évoluer. Au cours des deux dernières décennies, les scientifiques ont en effet observé, en milieu naturel et en laboratoire, de nombreuses espèces d’oiseaux et ont montré qu’ils avaient des comportements mentaux comparables à ceux observés chez les primates (lire Le cerveau et l’intelligence des oiseaux).

Certaines espèces d’oiseaux peuvent compter, retrouver des milliers de graines cachées sur un territoire après plusieurs mois (lire Les geais sont des planificateurs avisés), se reconnaître dans un miroir, résoudre un problème à la même vitesse qu’un enfant de cinq ans (lire La notion de zéro chez le Perroquet gris du Gabon), utiliser des appâts pour pêcher (lire Ces oiseaux qui utilisent parfois des appâts ou des leurres pour pêcher), fabriquer des outils (lire Une Sittelle torchepot utilise un outil dans un parc de Londres) ou jouer (lire Les oiseaux peuvent-ils prendre du plaisir et s’amuser ?). Leur intelligence surpasse ce que nous imaginions et les recherches balayent les représentations communes les concernant (lire Les chouettes sont-elles aussi « intelligentes » que des corbeaux ou des perroquets ?).

Maître de conférences à l’université Paris-V-René-Descartes où elle a enseigné la biologie cellulaire, la génétique, l’histoire des sciences et la bioéthique, Dominique Aubert-Marson est observatrice au Comité international de bioéthique (UNESCO) : le 22 mars 2023 à 15 heures, elle anime une conférence intitulée « le génie des oiseaux » dans la salle Stanislas de l’université de Cannes (Alpes-Maritimes).

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