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Laurent Martin-Dhermont nous parle des zones de quiétude pour Tétras lyres dans le parc national du Mercantour

Un comptage effectué au printemps 2021 dans la zone de quiétude du vallon de Sanguinière a montré que le nombre de mâles avait été multiplié par quatre depuis 2014.
14/07/2021 | Validé par le comité de lecture

Introduction

Le parc national du Mercantour est une zone protégée française de 685 km² (pour sa partie centrale intégrale) s’étendant sur les départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence. C’est un parc alpin, dont l’altitude est comprise entre 490 et 3 143 mètres. Du fait la diversité de son relief et de ses habitats et de sa situation géographique particulière, à seulement 50 km de la mer Méditerranée, sa flore et sa faune sont très riches, avec plus de 3 200 espèces végétales et animales recensées. En particulier, son avifaune compte 153 espèces, dont un cortège presque complet de nicheurs alpins comme le Tétras lyre (Lyrurus tetrix), dont la population est en déclin depuis une trentaine d’années dans les Alpes françaises. Les dérangements occasionnés durant la période hivernale par les promeneurs et les skieurs, à une période de l’année où ces oiseaux essaient d’économiser leur énergie et de se cacher des prédateurs, constituent l’une des causes de cette diminution.
Afin de tenter de limiter ces perturbations, des zones de quiétude ont été progressivement mises en place à partir de l’hiver 2013-2014 dans quatre secteurs de la partie centrale du parc national, ainsi que dans plusieurs stations de ski (Pra Loup, Allos et Valberg), et les premiers résultats obtenus sont très encourageants : grâce à cette mesure, combinée avec des pratiques pastorales adaptées, le comptage réalisé au printemps 2021 dans la haute vallée du Var a montré que les effectifs de Tétras lyres étaient en forte progression.
Après un point sur la situation du Tétras lyre dans le parc national du Mercantour, nous évoquons le comportement hivernal des mâles et la mise en place de zones de quiétude, et nous vous proposons une interview de Laurent Martin-Dhermont, garde-moniteur pour le service Territorial Haut Var-Cians du parc national.

Abstract

The Mercantour National Park is a protected area of 685 km² (for its integral central part) extending over the French departments of Alpes-Maritimes and Alpes-de-Haute-Provence. It is an alpine park, whose altitude is between 490 and 3,143 meters. Due to the diversity of its relief and its habitats and its particular geographical location, just 50 km from the Mediterranean Sea, its flora and fauna are very rich, with more than 3,200 plant and animal species. In particular, 153 bird species have been recorded, including the Eurasian Black Grouse (Lyrurus tetrix), whose population has been declining for about thirty years, even if the counts are only carried out in certain reference sectors. One of the reasons for this decrease is the disturbance during the winter caused by walkers and skiers, at a time of the year when these birds are trying to save their energy and hide from predators.
In order to try to limit these disturbances, some quietude zones were gradually set up from the 2013-2014 winter in four sectors of the center of the national park, as well as in several ski resorts (Pra Loup, Allos and Valberg). The results are very encouraging: thanks to this measure, combined with adapted pastoral practices, the survey carried out in spring 2021 in the upper Var valley showed that the numbers Black Grouse were on the rise there.
After a presentation of the status of the Black Grouse in the Mercantour National Park, we discuss the winter behavior of the males and the establishment of the zones of quietude, and we propose you an interview with Laurent Martin-Dhermont, guard for the Mercantour national park.

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Parc national du Mercantour – 23 rue d’Italie – BP1316 – 06006 Nice cedex 01 – Tel : 04 93 16 78 88 – Sites web : www.mercantour.eu et http://atlas.parcsnationaux.org/mercantour

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Sources

4 commentaire(s) sur ce sujet

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Bonjour,
La question que je soulève dépasse celle des oiseaux.
Elle concerne la contradiction entre le tout-pastoralisme et la sensibilisation du public à la protection de l’environnement.
J’ai cité un des effets négatifs : celui de l’augmentation exponentielle et dangereuse de la fréquentation du lac d’Allos.

bonjour, ah en effet, en effet c’est un thème très intéressant.

Bonjour,
De nouveau, un très intéressant article. Félicitations !

A quand de la lecture sur l’impossible cohabitation entre pastoralisme et randonnée ?

La protection des milieux et des espèces -ici le tétras- est intimement liée à la sensibilisation du public, vous avez raison de le souligner.
Mais comment sensibiliser quand les espaces deviennent zones interdites aux promeneurs ?
Les zones ouvertes (sans troupeau mais surtout sans patous) sont de moins en moins larges (accidents-morsures ou attaques en recrudescence).
Ce n’est pas le chien dit de protection qui est en cause, mais l’utilisation qui en est faite.
Deux conséquences directes ici (val d’Allos) :
1/ affluence exponentielle autour du lac l’Allos ayant amené le parc à en limiter l’accès;
2/ impact économique pour la région :on parle beaucoup du covid mais jamais des conséquences du tout-pastoralisme sur le tourisme.

Une réflexion de fond sur cette problématique me semble incontournable.
Les médias (réseaux sociaux) devraient s’en emparer.

Merci pour votre attention.
Et félicitations appuyées à Ornithomedia.

Max Floridia
Beauvezer-04.

bonjour, merci beaucoup, il faudrait que nous interrogions une personne ou un organisme sur ce sujet du pastoralisme et des oiseaux : n’hésitez-pas à nous donner des conseils à ce sujet.

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