Les bassins de la station d’épuration du Barcarès, une zone humide artificielle

Situation de la station d'épuration (STEP) du Barcarès (Pyrénées-Orientales)

Situation de la station d’épuration (STEP) du Barcarès (Pyrénées-Orientales).
Carte : Ornithomedia.com

La station d’épuration (STEP) du Barcarès (Pyrénées-Orientales) est située sur la rive sud de l’étang de Salses-Leucate, une vaste lagune littorale saumâtre de près de 5 400 hectares qui communique avec la mer Méditerranée via trois graus (ou passages).
La station d’épuration comprend cinq bassins de lagunage de profondeur différente, d’une superficie totale de 17 hectares et créés dans les années 1970, qui recueillent successivement par gravité les eaux usées. Celles-ci sont traitées naturellement par l’action combinée des micro-organismes, des Ultra-Violets, du plancton, et des algues. Lorsque leur qualité est jugée suffisante, elles sont rejetées dans la lagune par une buse. En 2007, la STEP a été modernisée (mise à la norme NFU 44-095 concernant les composts produits à base de boues) ce qui a eu pour effet d’améliorer considérablement leur qualité.
La végétation des rives et des îlots des bassins est composée de roselières et de tamaris, tandis que dans l’eau, le Potamot pectiné (Stuckenia pectinata) est commun : ses graines, tubercules et rhizomes sont très consommés par les Anatidés.
La STEP est une réserve de chasse et de faune sauvage gérée par la Fédération Départementale des Chasseurs (FDC) des Pyrénées-Orientales, qui y mène des actions de surveillance sanitaire dans le cadre du réseau SAGIR (grippe aviaire, botulisme, etc.), de création de sites de nidification et d’entretien de la végétation bordant les bassins et de la clôture et des panneaux de signalisation (qui sont régulièrement vandalisés). Les ouvrages maçonnés (vannes) constituant des pièges mortels pour les jeunes oiseaux en période d’élevage, la FDC a installé des filets de protection contre les chutes.
L’avifaune fait l’objet d’un suivi par les chasseurs suivant le protocole de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) : toutes les espèces stationnant sur les bassins sont recensées durant la période hivernale depuis 1987, puis tous les mois depuis 2000. En 2017, un baguage des hirondelles se rassemblant en dortoir dans les roselières à la fin de l’été a été effectué par la FDC.

Accès à la station d’épuration du Barcarès et autres bons secteurs d’observation autour de l’étang de Salses-Leucate

Carte de l'étang de Salses-Leucate (Pyrénées-Orientales) et bons sites d'observation

Carte de l’étang de Salses-Leucate (Pyrénées-Orientales) et bons sites d’observation : (1) station d’épuration du Barcarès, (2) sentier de la Soulsoure, (3) cultures entre Saint-Hippolyte et Salses-le-Château, (4) les Grandes Sagnes, (5) les Sagnes d’Opoul, (6) les collines entre Fitou et Salses-le-Château, (7) le plateau de Leucate et (8) les dunes du lido au sud de Leucate-Plage.
Carte : Ornithomedia.com

Les bassins de la station d’épuration sont situés à proximité immédiate de la ville du Barcarès. Leur accès est interdit, mais il est possible d’observer les oiseaux à l’extérieur de la clôture en se garant près du portail, le long de la voie rapide D83. 
Outre la station d’épuration du Barcarès (numéro 1 sur notre carte ci-contre), d’autres bons secteurs d’observation se succèdent autour de l’étang de Salses-Leucate :
2- Le sentier de la Soulsoure à Saint-Hippolyte.
3- Les cultures entre Saint-Hippolyte et Salses-le-Château.
4- Les Grandes Sagnes à Salses-le-Château.
5- Les Sagnes d’Opoul à Salses-le-Château.
6- Les collines entre Fitou et Salses-le-Château.
7- Le plateau de Leucate.
8- Les dunes au sud de Leucate-Plage.

Une avifaune variée pour un site de petite taille

Les bassins de lagunage des stations d’épuration constituent souvent des sites intéressants pour l’observation des oiseaux, l’exemple le plus connu en France étant celui de la station de Rochefort (Charente-Maritime) (lire Observer les oiseaux près de Rochefort).
Grâce à la relative tranquillité des bassins de la station d’épuration du Barcarès, dont le périmètre est clôturé, et à la végétation qui les borde, l’avifaune de cette zone humide est variée. En particulier, plusieurs espèces remarquables y nichent ou y ont déjà niché, comme le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna), qui se reproduit dans les enrochements (premier site départemental colonisé en 1986), les Canards colvert (Anas platyrhynchos) et chipeau (Mareca strepera) (première nidification en 2007), la Nette rousse (Netta rufina), le Fuligule milouin (Aythya ferina) (première nidification en 2017), la Gallinule poule-d’eau (Gallinula chloropus) et les Grèbes huppé (Podiceps cristatus) et castagneux (Tachybaptus ruficollis).
La Talève sultane (Porphyrio porphyrio) n’est pas nicheuse, mais un à trois couples se reproduisent dans les roselières près de Salses-le-Château (voir plus bas).
Dans les roselières, la Rousserolle effarvatte (Acrocephalus sciparceus) et parfois la Lusciniole à moustaches (A. melanopogon) sont présentes, même si cette dernière est plutôt à rechercher dans les roselières des Sagnes d’Opoul, près de Salses-le-Château (voir plus bas), ou plus au sud, sur les rives de l’étang de Canet (lire Observer les oiseaux de l’étang de Canet ou de Saint-Nazaire). Près de 135 espèces de passereaux ont été observées autour de la station d’épuration.

Vue d'un des bassins de la station d'épuration du Barcarès (Pyrénées-Orientales)

Vue du bassin de la station d’épuration du Barcarès (Pyrénées-Orientales) où le Fuligule nyroca (Aythya nyroca) a niché au printemps 2024.
Photographie : Charles Navarro

Durant les migrations, les berges exondées servent de sites de nourrissage à des limicoles, dont les effectifs sont généralement réduits : Chevaliers gambette (Tringa totanus), aboyeur (T. nebularia), sylvain (T. glareola), culblanc (T. ochropus), arlequin (T. erythropus) et guignette (Actitis hypoleuca), Combattant varié (Calidris pugnax), Bécasseaux variable (C. alpina) et minute (C. minuta), Bécassine des marais (Gallinago gallinago), Échasse blanche (Himantopus himantopus) et Barge à queue noire (Limosa limosa).
Lors des passages, les bassins accueillent les Mouettes rieuse (Chroicocephalus ridibundus), mélanocéphale (Ichthyaetus melanocephalus) et pygmée (Hydrocoloeus minutus), le Goéland leucophée (Larus michahellis), les Sternes naine (Sternula albifrons), caugek (Thalasseus sandvicensis), pierregarin (Sterna hirundo) et parfois hansel (Gelochelidon nilotica), ainsi que les Guifettes moustac (C. hybridus) et noire (C. niger), le Héron pourpré (Ardea purpurea) et le Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax).
Des surprises sont toujours possibles durant les passages : citons par exemple les observations du Phalarope à bec large (Phalaropus fulicarius) et des Marouettes ponctuée (Porzana porzana) et poussin (Zapornia parva).
Le Flamant rose (Phoenicopterus roseus), le Héron cendré (Ardea cinerea) et l’Aigrette garzette (Egretta garzetta) sont visibles pratiquement toute l’année.
En hiver, des troupes d’anatidés séjournent sur les bassins, principalement des Canards colvert (jusqu’à 257 comptés), chipeau (jusqu’à 367 comptés, le plus important site d’hivernage départemental), souchet (Spatula clypeata) (jusqu’à 195 comptés), et siffleur (Mareca penelope) (maximum de 11 oiseaux), la Sarcelle d’hiver (Anas crecca) (maximum de 21), le Tadorne de Belon (maximum de 133), les Fuligules milouin (maximum de 290, le plus important site d’hivernage départemental) et morillon (A. fuligula) (maximum de 26) et la Nette rousse (maximum de 7).
Des Anatidés moins communs pour le département ont aussi été notés, comme le Canard pilet (Anas acuta), la Sarcelle d’été (Spatula querquedula), les Fuligules nyroca (Aythya nyroca) et milouinan (A. marila), l’Eider à duvet (Somateria molissima), les Macreuses brune (Melanitta fusca) et noire (M. nigra), le Garrot à œil d’or (Bucephala clangula) et l’Érismature rousse (Oxyura jamaicensis).
La Foulque macroule (Fulica atra) est l’oiseau aquatique le plus commun en hiver, avec jusqu’à 1 431 oiseaux comptés. Les Grèbes castagneux (jusqu’à 200 comptés), huppé et à cou noir (Podiceps nigricollis) (maximum de 79 comptés) sont également bien présents.
La Grande Aigrette (Ardea alba) et le Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) sont des hivernants réguliers, tout comme le Râle d’eau (Rallus aquatiqus) dans la roselière.

Nidification remarquable du Fuligule nyroca en juin 2024

Fuligules nyrocas (Aythya nyroca) adulte et poussins

Fuligules nyrocas (Aythya nyroca) adulte et poussins sur les bassins de lagunage de la station d’épuration du Barcarès (Pyrénées-Orientales) en juin 2024.
Photographie : Charles Navarro

Le Fuligule nyroca (Aythya nyroca) est un nicheur très rare en France, avec de huit à onze couples et cinq à neuf jeunes comptés en 2022, ainsi qu’un migrateur et un hivernant peu commun, avec une estimation annuelle de 100 à 200 individus (lire Observation remarquable d’un groupe de 19 Fuligules nyrocas près d’Ajaccio le 19 mars 2024).
C’est un hivernant peu commun sur les grands plans d’eau des Pyrénées-Orientales, comme le réservoir de Villeneuve-de-la-Raho et les lagunes littorales, dont l’étang de Salses-Leucate.
Sur les bassins de la station d’épuration du Barcarès, les premiers oiseaux ont été contactés en août (quatre oiseaux de première année) et en septembre 2022 (six oiseaux). Depuis, l’espèce a fait l’objet d’une surveillance particulière. Six individus ont été comptés au maximum lors des mois suivants, et en mai 2023, deux couples, peut-être non encore mâtures sexuellement, ont séjourné brièvement. Sept adultes ont été notés en septembre 2023, puis huit en novembre, et deux à trois oiseaux sont restés durant l’hiver.
En mars 2024, six Fuligules nyrocas, répartis entre les bassins des stations d’épuration du Barcarès et de Torreilles (située à trois kilomètres et également gérée par la FDC des Pyrénées-Orientales), ont été recensés. En mai 2024, onze oiseaux, dont au minimum quatre couples, ont été comptés, certains prospectant un petit marais situé à quelques kilomètres. Le 16 juin, cinq adultes (trois mâles et deux femelles) et une nichée de dix poussins ont été observés sur les bassins de la station du Barcarès.
Cette donnée remarquable semble s’inscrire dans une tendance à l’augmentation de l’espèce dans la région méditerranéenne française durant la période de nidification : au printemps 2024, un couple et sept poussins ont ainsi été comptés sur l’étang du Bagnas (Hérault), et un couple a été noté sur celui de Capestang (Aude). Plus au nord, citons aussi une femelle suivie de dix poussins comptés en 2022 sur l’étang des Landes (Creuse).
Cette progression pourrait peut-être être liée à un déplacement d’oiseaux nicheurs de la péninsule ibérique causée par la succession de printemps secs, un phénomène qui rappelle le cas de la Marouette de Baillon (Zapornia pusilla) (lire La réserve de Viersels Gebroekt, un prochain site de nidification de la Marouette de Baillon ?).

D’autres bons sites intéressants sur les rives de l’étang de Salses-Leucate : le sentier de la Soulsoure à Saint-Hippolyte (Pyrénées-Orientales)

Échasse blanche (Himantopus himantopus)

L’Échasse blanche (Himantopus himantopus) niche dans la sansouïre qui borde l’étang de Salses-Leucate (Pyrénées-Orientales).
Photographie (prise dans l’Hérault) : Michel Usdin

Cette zone humide de 49 hectares, située entre Saint-Hippolyte et l’étang de Salses-Leucate, est traversée par un canal d’irrigation (agouille) qui a été aménagé par Pierre-Paul Riquet, le célèbre réalisateur-ingénieur du Canal du Midi, à la fin du XVIIe siècle.
Habitats : roselières, cultures et sansouïres.
Accès : dans le village de Saint-Hippolyte, se garer à proximité de l’église Saint-Michel, remonter ensuite le boulevard de la Marine, passer devant le “castell” médiéval à l’angle de la rue Jeanne d’Arc, rejoindre l’avenue Paul Riquet et la cave vinicole, puis continuer tout droit jusqu’au canal Paul Riquet, le longer sur la gauche, puis emprunter la première ou la seconde passerelle pour rejoindre la berge opposée. Aller jusqu’à l’extrémité du canal, où un panneau Natura 2000 présente le complexe lagunaire de Salses-Leucate. Se promener dans la Sagnette (marais) sur le sentier bordé de palissades jusqu’à un poste d’observation (voir sa localisation sur Google Maps). On peut aussi rejoindre les rives de l’étang de Salses-Leucate, sur lequel on a une bonne vue depuis le ponton construit par le célèbre ingénieur Latécoère.
Les oiseaux : au printemps, observation des oiseaux nicheurs typiques des rives saumâtres de l’étang de Salses-Leucate, comme l’Avocette élégante (Recurvirostra avosetta), l’Échasse blanche, la Sterne naine et le Gravelot à collier interrompu. Le Flamant rose est commun toute l’année, et le Guêpier d’Europe (Merops apiaster) est bien visible. Présence aussi d’espèces se reproduisant dans les roselières, comme le Busard des roseaux.
En hiver, observation sur l’étang de Salses-Leucate de troupes de canards et de grèbes, dont le Grèbe à cou noir et parfois le Harle huppé (Mergus serrator).
Autres animaux : notons la présence de l’Émyde lépreuse (Mauremys leprosa), une tortue d’eau douce dont l’essentiel de la population française est concentrée dans les Pyrénées-Orientales.

Les cultures entre Saint-Hippolyte et Salses-le-Château (Pyrénées-Orientales)

Rollier d'Europe (Coracias garrulus)

Le Rollier d’Europe (Coracias garrulus) est bien présent entre Saint-Hippolyte et Salses-le-Château (Pyrénées-Orientales).
Photographie (prise dans l’Aude) : Pavel Kas

Un secteur de vignes et d’autres cultures compris entre la D11 et l’étang de Salses-Leucate.
Accès : depuis Barcarès, prendre la D83 vers Saint-Hippolyte (voir sa localisation sur Google Maps), puis la D11 vers Salses-Leucate. Suivre ensuite les petites routes et les chemins qui sillonnent le secteur compris entre la D11 et l’étang de Sales-Leucate.
Les oiseaux : c’est un très bon secteur pour l’observation du Rollier d’Europe (Coracias garrulus) au printemps (forte densité) (lire La France et l’Italie pourraient être les deux pays européens les plus importants pour le Rollier d’Europe dans 30 ans). L’Œdicnème criard est également nicheur. L’Outarde canepetière (Tetrax tetrax) est hivernante (regroupements).

Les Grandes Sagnes à Salses-le-Château

Les Grands Sagnes forment une vaste zone marécageuse (environ 1,5 km de long sur 2 km de large) s’étendant entre le village de Salses-le-Château et l’étang de Salses-Leucate.
Habitats : roselières, étangs saumâtres, fossés et sansouïres.
Accès : en quittant Salses-le-Château par la D87 vers le nord, se garer au niveau des lagunages de la station d’épuration (voir sa localisation sur Google Maps), puis suivre l’un des chemins qui parcourent le secteur.
Les oiseaux : au printemps, le Blongios nain (Ixobrychus minutus) (rare), la Lusciniole à moustaches, la Panure à moustaches (Panurus biarmicus) (les derniers couples de Pyrénées-Orientales), les Rousserolles turdoïde (Acrocephalus arundinaceus) et effarvatte, la Talève sultane (un à trois couples), le Busard des roseaux (Circus aeruginosus) et le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus) font partie des nicheurs des roselières, où le Butor étoilé (Botaurus stellaris) est devenu très rare. Le Gravelot à collier interrompu (Anarhynchus alexandrinu) et l’Échasse blanche se reproduisent dans la sansouïre.

Les Sagnes d’Opoul à Salses-le-Château

Lusciniole à moustaches (Acrocephalus melanopogon)

La Lusciniole à moustaches (Acrocephalus melanopogon) niche et hiverne dans les Sagnes d’Opoul (Pyrénées-Orientales).
Photographie (prise dans le Gard) : Marc le Moal

Située dans la commune de Salses-Le-Château, cette zone humide protégée par le Conservatoire du littoral s’étend sur 167 hectares entre les résurgences de Font-Estramar au nord et de Font-Dame au sud, et sur 500 mètres de large jusqu’à l’étang de Salses-Leucate.
Habitats : le gradient de salinité structure les habitats naturels, de la roselière dans les secteurs doux à la sansouïre en bordure de l’étang de Salses-Leucate. Si le marais bénéficie d’un apport naturel en eau douce, l’ouverture d’un grau dans les années 1970 a favorisé sa salinisation. Pour lutter contre ce phénomène, la Conservatoire du Littoral a confié la gestion du site au Syndicat Rivage et la gestion opérationnelle d’un plan de réhabilitation à la FDC des Pyrénées-Orientales.
Accès : à partir de Salses-le-Château, prendre la N9 vers le nord (Narbonne/Sigean/Fitou), puis environ 1,5 km environ après le tunnel sous la voie ferrée, se garer sur l’aire de stationnement à gauche de la route (voir sa localisation sur Google Maps). Emprunter à pied le tunnel sous l’autoroute pour rejoindre l’étang de Salses-Leucate.
Les oiseaux : l’avifaune est variée (95 espèces recensées) et similaire à celle des Grandes Sagnes. Le Busard des roseaux, la Lusciniole à moustaches et la Panure à moustaches y nichent et y hivernent. L’Échasse blanche se reproduit près des rives de l’étang. C’est une zone de halte migratoire pour les passereaux paludicoles en automne. 
Autres animaux : onze espèces d’odonates ont été recensées en 2017, dont l’Aeschne isocèle (Aeshna isoceles) et l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale). La Grenouille de Graf (Pelophylax kl. grafi), la Rainette méridionale (Hyla meridionalis) et le Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) sont d’autres habitants remarquables de cette zone.

Les collines entre Fitou (Aude) et Salses-le-Château

Collines près de Fitou (Aude)

Paysage dans les collines près de Fitou (Aude).
Photographie : El Caro / Wikimedia Commons

Cette vaste zone est composée de vignes dans les zones basses, de bosquets, de pelouses sèches, de garrigues et de maquis parcourus par des ruines de murets qui délimitaient autrefois des parcelles agricoles.
Accès : depuis Salses-le-Château, rejoindre le village de Fitou, puis se garer sur l’aire de stationnement du Pla de Ventenac, située sur la RD 50, en direction de Treilles (voir sa localisation sur Google Maps).
Les oiseaux : une visite est conseillée au printemps pour découvrir l’avifaune méditerranéenne de ce secteur, qui constitue notamment l’un des derniers bastions français du Cochevis de Thékla (Galerida theklae) (lire Identifier les Cochevis huppé et de Thékla en photos) et du Traquet oreillard (Oenanthe hispanica). Parmi les autres nicheurs, citons le Pipit rousseline (Anthus campestris), l’Aigle royal (Aquila chrysaetos), le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), le Busard cendré (Circus pygargus), le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo), l’Oedicnème criard, le Coucou geai (Clamator glandarius), les Bruants ortolan (Emberiza hortulana) et proyer (E. calandra), les Pies-grièches méridionale (Lanius meridionalis) et à tête rousse (L. senator), la Huppe fasciée (Upupa epops), le Rollier d’Europe, les Fauvettes à lunettes (Curruca conspicillata), orphée (C. hortulensis), passerinnette (C. iberiae) et pitchou (C. undata). L’Étourneau unicolore (Sturnus unicolor) niche dans le village de Fitou.
Autres animaux : citons notamment la présence du Lézard ocellé (Timon lepidus), de plusieurs espèces patrimoniales de chauves souris, comme la Vespère de Savi (Hypsugo savii), le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) et le Murin de Capaccini (Myotis capaccinii).

Le plateau de Leucate

Vue du cap Leucate (Aude)

Vue du sémaphore du cap Leucate (Aude).
Photographie : Gerbil / Wikimedia Commons

Ce plateau, bordé de falaises spectaculaires, domine la mer Méditerranée. Longtemps occupé par l’Homme, il offre un paysage de vignobles, de bois de pins, de garrigues et de pelouses sèches parcouru par un dédale de murets en pierre.
Accès : depuis Leucate, rejoindre le cap Leucate et le phare (voir sa localisation sur Google Maps) et parcourir les nombreux sentiers.
Les oiseaux : au printemps, nidification de plusieurs espèces méditerranéennes typiques comme le Pipit rousseline ou la Pie-grièche à tête rousse. Des passereaux migrateurs rares ont déjà été notés, comme le Traquet du désert (Oenanthe deserti) ou le Roselin githagine (Bucanetes githagineus). Le suivi de la migration en avril-mai est souvent très intéressant depuis les falaises, avec le passage de milliers de rapaces, cigognes, martinets, passereaux, etc. L’observation en mer permet d’observer des labbes, des Puffins yelkouans (Puffinus yelkouan), des sternes et des laridés.

Les dunes du lido au sud de Leucate-Plage

Un lido sablonneux isole en grande partie l’étang de Salses-Leucate de la mer Méditerranée. Il est fortement urbanisé et fréquenté au printemps et en été, mais il subsiste quelques secteurs dunaires, comme celui du Mouret, au sud de Leucate-Plage.
Accès : depuis Leucate-Plage, prendre la D627 vers Port-Leucate et se garer au niveau de l’aire de stationnement créée dans les dunes (voir sa localisation sur Google Maps).
Les oiseaux : au printemps, quelques couples d’Alouettes calandrelles (Calandrella brachydactyla) et de Pipits rousselines se reproduisent dans les dunes. Observez en mer au printemps pour assister au passage des labbes, des Puffins yelkouans, des sternes et des laridés. En hiver et au début du printemps, stationnement en mer de Plongeons arctiques (Gavia arctica), de Harles huppés et d’Alcidés.

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